Evénements de la semaine
 
PROCHE-ORIENT: PAS D'ESPOIR DE DEBLOCAGE...
 
“La crise du Proche-Orient, une cuisson de cailloux”, ne cessons-nous de répéter depuis des mois; plus exactement, dès le moment où la droite israélienne a accédé au pouvoir, Benjamin Netanyahu brillant par son intransigeance et sa dextérité à pratiquer le jeu de la douche écossaise. Dans ce contexte, M. Miguel Moratinos, émissaire européen (notre photo), a-t-il quelque chance de relancer le processus de paix?
Aucune affaire n’est aussi complexe que le conflit israélo-arabe, rendu inextricable depuis l’accession au pouvoir de la droite israélienne.
A tel point que nous l’avons comparé à une cuisson de cailloux... Surtout au cours des dix-huit derniers mois, le processus de paix étant enlisé dans une impasse dont on ne sait comment il en sortira!
C’est, justement, l’objectif que tentent d’atteindre tant de médiateurs et d’émissaires amé-ricains, européens ou d’autres nationalités.
La crise du Proche-Orient est au centre de conciliabules, de concertations et de rencontres qui ne semblent avoir jusqu’ici aucune chance d’aboutir, à cause de l’instransigeance de Benjamin Netanyahu lequel excellant dans le jeu de la dou-che écossaise, fait alterner les positions dures et conciliatoires.
Ces derniers jours et en dépit de la reprise des contacts préli-minaires palestino-israéliens visant à relancer le dialogue sur le retrait de Cisjordanie “Bibi” a de nouveau durci le ton pour sauver sa coalition. De ce fait, il a dissipé l’espoir d’un rapide déblocage de la situation...
Pendant ce temps, des efforts continuent à être déployés dans ce but. A Vienne où il se trouvait au début de la semaine, M. Yasser Arafat a conféré avec le président Klestil et M. Klima, chancelier autrichien, dont le pays assure, actuellement, la présidence tournante de l’Union européenne.
Abou-Ammar a demandé à ses interlocuteurs d’exercer des pressions sur l’Etat hébreu pour l’amener à souscrire à la propo-sition américaine relative au retrait (de 13%) des territoires placés sous le régime d’autono-mie, estimant que “le processus de paix est presque mort, si rien n’est fait, rapidement, pour le relancer”.
A Paris, M. Amr Moussa, chef  de la diplomatie égyptien-ne, remettait sur le tapis  avec son homologue français, l’initia-tive égypto-française préconi-sant la tenue d’une conférence internationale des pays dési-reux de sauver  ce processus. Il reconnaissait, toutefois, que “rien n’est possible tant que la position d’Israël - celle de Netanyahu - n’aura pas changé”.
Mais qui peut la changer si-non Washington? Or, la capitale fédérale a beaucoup atténué de son ardeur, d’autant que le chef de la Maison-Blanche se trouve en ce moment dans une situa-tion, politiquement périlleuse, étant appelé à comparaître devant la chambre d’accusation fédérale (dans l’affaire Lewinsky).
Ceci étant, on se demande si la mission dont s’acquitte M. Miguel Moratinos, émissaire européen, peut déboucher sur quelque résultat, si minime soit-il, susceptible  de faire bouger les choses.
Rien n’est moins sûr. Au terme de ses entretions à Damas et Beyrouth, (il s’est rendu, ensuite, à Amman, Jérusalem et Le Caire), le délégué de l’U.E. s’est dit peu optimiste, “en rai-son de l’intransigeance israé-lienne”. De plus, il insiste sur “la nécessité de rétablir le souveraineté syrienne sur le Golan”.
Puis, n’ayant pas désespéré, semble-t-il, des Etats-Unis, “dont le rôle, dit-il, est fonda-mental”, le président Hosni Moubarak œuvre en vue de concrétiser la proposition égypto-française relative à une conférence internationale de paix, envers laquelle le prési-dent Assad - il l’a répété di-manche sur les borde du Nil - se montre réservé, se limitant à dire “qu’elle est encore à l’étude”.
La capitale fédérale se décidera-t-elle, enfin, à trancher le noeud gordien? 

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