L’ordre du jour du commandant en chef de l’armée adressé
aux militaires a été lu à Yarzé, par le brigadier
William Majali - alors qu’il l’était aussi à Beyrouth par
Wehbé Katicha, Youssef Njeim au Mont-Liban, Fadi Abou-Chacra au
Liban-Nord, Seifeddine Fehmi dans la Békaa et Ezzeddine Naffah au
Liban-Sud.
La veille, un déjeuner en l’honneur des officiers supérieurs
de la garde présidentielle était offert par le chef de l’Etat
et son épouse. Le président a rendu pour la circonstance
un vibrant hommage à l’armée et salué son unité
et sa discipline. Il a souligné qu’avant d’accéder à
la présidence de la République, il rêvait d’une armée
unifiée. “Je le dis franchement, si, au début des événements
de 1975, un ordre avait été donné à l’armée
pour maintenir la sécurité, tout serait revenu au calme,
j’en suis persuadé et les milices n’auraient pas vu le jour... Mais
le commandement politique n’était pas unifié à l’époque
et chacun agissait à sa guise...” Le chef de l’Etat a mis l’accent
sur l’utilité du service militaire pour l’intégration et
la cohésion nationales. Il a affirmé qu’il a voulu que la
garde présidentielle soit “nationale” et non “confessionnelle”,
avant de signaler qu’il aurait aimé que “le reste des commandements
politiques le suivent dans ce domaine.” Auparavant, le commandant
de la garde présidentielle, le brigadier Michel Harrouk avait prononcé
une allocution en hommage au chef de l’Etat.
Au Liban-Nord: M. Elias Hanna, représentant le président
Hraoui, a patronné la cérémonie organisée vendredi
en l’honneur de la troupe à Amioun, caza de Koura. Etaient notamment
présents: le ministre de la Santé, M. Sleiman Frangié,
les députés Fayez Ghosn, Farid Makari et Estephan Doueihy
ainsi que le mohafez M. Khalil Hindi. Prenant la parole, M. Hanna a affirmé
que “l’édification d’un Liban nouveau ne peut se réaliser
que par l’édification d’un Etat civil fort et une institution militaire
efficace et capable. C’est ce que prouve à chaque occasion, notre
armée à la tête de laquelle se trouve un commandement
idéal...”
Au chef-lieu du Liban-Nord, le commandement de l’armée a organisé
une cérémonie à la caserne Bahjat Ghanem à
Kobbé. La cérémonie était présidée
par le brigadier Fadi Abou-Chacra.
Au Mont-Liban: A Jbeil, c’est le brigadier Talal Laziki qui a patronné
un festival organisé en l’honneur de la troupe dans l’enceinte de
l’école secondaire de Jbeil.
Dans la Békaa: Le commandement de cette région y a organisé
une cérémonie symbolique à la caserne Abou Sleiman,
à Ablah. La cérémonie était présidée
par le brigadier Seifeddine Fehmi.
Au Liban-Sud: A Saïda, une cérémonie s’est déroulée
à la caserne Mohammed Zogheib en présence du commandant de
la région militaire, le brigadier Ezzeddine Naffah.
![]() La tombe du président général Fouad Chéhab à Ghazir a été fleurie à l’occasion de la fête de l’Armée dont il a été le premier commandant en chef. |
![]() Fleurissement de la tombe des martyrs de l’Armée au Liban-Sud. |
DÉCLARATION DU CHEF DU GOUVERNEMENT:
A l’occasion de la fête de l’Armée, samedi, M. Rafic Hariri
a souligné que “l’armée reste un des piliers de l’indépendance
et de la souveraineté du Liban ainsi qu’un symbole de la défense
de son territoire”. Et d’ajouter: “L’armée prouvera comme toujours
qu’elle sait assumer ses responsabilités - notamment pour ce qui
est de la libération du Liban-Sud et de la Békaa-Ouest de
l’occupation israélienne. D’ailleurs, nous espérons que l’année
prochaine verra cette libération se transformer en réalité.
Par ailleurs, a-t-il estimé, nous ne pouvons que reconnaître
le travail de réédification de l’armée qui s’est effectué
ces dernières années... pour faire face aux défis
qui menacent notre pays et notre alliée la Syrie à cette
étape délicate
de notre histoire!”.