HOSPITALITÉ ET DÉSINFORMATION 

par EDOUARD BASSIL  
 
Les téléspectateurs ont eu la surprise de voir dimanche soir, sur leur petit écran, la binette d’un “commentateur et d’un analyste” étranger dont beaucoup d’entre eux, au temps de la sale guerre, lisaient les écrits. Ces derniers étaient en faveur du camp hostile au leur, celui des “abawâte”, lesquels répétaient avec impudence: “La route de Palestine passe par Jounieh et Ouyoun As-Simâne”.
Nous aurions préféré ne pas nous souvenir de cette triste période, mais l’apparition de cet hôte à la TV nous a ramené à l’esprit tant d’événements dramatiques!
Fait curieux: ce dernier a dé-ploré le geste “peu courtois” du responsable d’un “camp mili-taire” de l’époque, ayant arraché les caméras et les appareils pho-tographiques de l’équipe qui l’ac-compagnait. “Un tel comporte-ment, a-t-il observé, transgres-sait les traditions du Libanais connu pour son hospitalité” (sic).
Une personne en charge, alors, du service médiatique dudit camp, présente au talk-show, lui a rétorqué: “Un visiteur doit se conformer au désir et à la consi-gne de son hôte... Or, les affiches placardées aux murs interdi-saient, strictement, la prise de photos pour des raisons sécuri-taires.”
“Puis, a-t-elle enchaîné, les “abawâtes” dont vous étiez, alors, l’allié et le propagandiste, avaient enfreint les règles de l’hospitalité (libanaise), en ayant voulu créer chez nous un Etat dans l’Etat; surtout, en camouf-lant la vérité par leur désinforma-tion et en présentant l’agresseur comme étant la victime”...
Nous ajouterons, quant à nous, ce conseil en souhaitant qu’il soit retenu: Méfions-nous des oppor-tunistes, ces personnages à double face qui, après avoir bénéficié de notre hospitalité, se retournent contre nous à la première occa-sion et nous poignardent dans le dos, “l’ami de tout le monde n’étant l’ami de personne..” 

Home
Home