|
![]() Le Liban a obtenu, une fois de plus, la prorogation du mandat de la FINUL pour un nouveau semestre expirant le 31 janvier 99, sans que soit apportée la moindre modification à la mission des Casques Bleus. Ces derniers ont été déployés il y a plusieurs années au Liban-Sud, officiellement, “pour aider le gouvernement libanais à étendre sa souveraineté jusqu’aux frontières méridionales internationalement reconnues”, par l’application de la résolution 425 approuvée en 1987 par le Conseil de Sécurité. Après avoir ignoré tota-lement cette résolution, Israël a proposé, probablement sur l’insistance des Etat-Unis, d’appliquer la 425, sur la base d’un arrangement destiné à assurer la sécurité de sa frontière nord. Or, le texte de la résolution mentionnée exige le retrait, INCONDITIONNEL, des forces israéliennes. Devant le refus catégorique de Beyrouth, on a prêté à Netanyahu l’intention d’entreprendre une opération militaire au Sud, la veille du renouvellement du mandat de la FINUL. Et ce, à l’effet d’amener le Conseil de Sécurité à apporter à la 425 des amendements visant à servir les objectifs de Tel-Aviv. Le Liban a pu bénéficier du soutien de trois membres permanents, au moins, dudit Conseil, à savoir: la France, la Russie et la Chine qui ont promis d’user, s’il le faut, du droit de veto, aux fins de bloquer un éventuel amen-dement de la résolution relative au Sud qui se ferait aux dépens de notre pays. Cela a été possible, grâce à la conviction de l’opinion in-ternationale quant à la né-cessité de sortir le processus de paix au Proche-Orient de l’impasse, en exerçant des pressions sur l’Etat hébreu, pour l’amener à respecter les résolutions de la légalité internationale. Naturellement, le Liban se réjouit de la nouvelle prorogation du mandat de la FINUL, dont la présence constitue un soutien moral et témoigne du souci des Nation-Unies d’aider à la récupération de son indépendance et de sa souveraineté sur l’ensemble de son territoire. Dans l’espoir qu’elles contribueront, à plus ou brève échéance, à le libérer de toutes les forces étrangères. Cela dit et tout en souhaitant un heureux séjour parmi nous à M. Guennadi Oudovenko, président en exercice de l’Assemblée générale de l’ONU, nous sommes surpris de l’entendre déclarer que sa visite avait pour but “de s’informer de la situation et de la reconstruction”... Et, aussi, “d’examiner le rôle que les agences des Nations-Unies peuvent jouer pour contribuer à la remise en état des régions de notre pays dévastées par la guerre”... De plus, il a précisé n’être porteur d’aucune proposition destinée à relancer le processus de paix. “Cette question, a-t-il ajouté, est du ressort du secrétaire général.” Autre sujet ayant figuré à l’ordre du jour de M. Oudovenko: échanger les vues sur les moyens à mettre en œuvre pour resserrer les relations entre Beyrouth et Kiev, notre éminent hôte - ancien chef de la diplomatie ukranienne de 1994 jusqu’en avril 98 - étant le représentant de son pays au Palais de Verre. |