Evénements de la semaine
 
PROPROS DU WEEK-END: QUAND LES LANGUES SE DELIENT...
 
Durant le week-end, le dolce farniente aidant, les langues de nos politiciens se délient et ils tiennent des propos souvent incendiaires, n’épargnant pas les hauts dignitaires de la République. Mais cette fois, le chef de l’Etat a pris les devants en soutenant: “Le pouvoir tricéphale n’est pas viable”. Dans ce cas, pourquoi avoir gardé la troïka pendant tant d’années? On apprend à tout âge; c’est le cas de le dire...
Durant le week-end, spéciale-ment en période estivale, les gens ont envie de se délasser en se payant du bon temps sur les plages ou en montagne.
Or, c’est justement au cours du congé hebdomadaire, que sont faites les déclarations les plus fracassantes et tenus les propos les plus virulents.
Les citoyens en prennent connaissance en rentrant chez eux à travers leur petit écran ou quelque station radiophonique; ainsi est donné le ton de la semaine.
Fait étrange: cette fois, le chef de l’Etat a pris les devants. Dans un speech improvisé dans sa ville natale et un autre prononcé à l’occasion d’une séance oratoire en mémoire d’un homme politique récemment disparu, il a affirmé: “Un Etat tricéphale n’est pas viable”. A vrai dire, il a mis du temps pour le constater... après avoir expérimenté la troïka!
Puis, refusant de rasséréner ses rapports avec la Presse - compromis par la fameuse “gifle” - il a réclamé “un  contrôle strict des rentrées des médias”... Ne serait-il pas préférable d’appliquer, d’abord, la loi sur l’enrichissement illicite, afin de déterminer de quelle manière bien des nouveaux riches haut placés ont fait fortune? Mais passons.
Autre réflexion émise par le vice-président de la Chambre: “Il n’y a pas d’espoir de redresser la situation et d’édifier un Etat digne de ce nom, tant qu’on ne sera pas débarrassé de la mentalité de l’Etat-ferme”. Et encore: “Le Liban porte les germes de l’explosion, parce que les problèmes vitaux n’ont pas été résolus”.
Troisième déclaration, du ministre des Déplacés, celle-là, faite au cours de la pose de la pierre angulaire de l’église de Kfarnabrakh (caza du Chouf): “Le problème des déplacés est plutôt d’ordre politique et non financier ou sécuritaire”... Puis, il a préconisé une “marche verte” sur la caisse des déplacés pour permettre à ces sinistrés de récupérer leurs droits...
Peut-on ignorer, d’autre part, les propos incendiaires du secrétaire général du “Hezbollah”, qui s’est opposé à tout relèvement des taxes et impôts ou à l’institution de nouvelles charges fiscales, “notre peuple n’étant plus en mesure de les supporter”.
“Vous me demanderez où trouver l’argent pour financer tant de projets requérant d’importants crédits dont le Trésor ne dispose pas?”, a-t-il ajouté avant de répondre: “Eh! bien c’est très simple: mettons fin aux vols, au gaspillage, aux adjudications de gré à gré, à la gabégie, au clientélisme et l’argent se trouvera, alors, en abondance. Tous les projets d’utilité publique pourront être exécutés, sans qu’il soit besoin de plumer le contribuable, ni d’alourdir davantage la dette publique en contractant d’autres emprunts”.
A bon entendeur, salut! 

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