L’EXEMPLE DE MENEM! 

par EDOUARD BASSIL  
 
Une dépêche d’agence datée de Buenos-Aires annonçait, récemment, que le président Carlos Menem, renoncerait à briguer un troisième mandat en 1999.
Au cours d’une conférence de presse, le chef de l’Etat argentin a assuré qu’il quittera, irrémédiablement, le pouvoir le 10 décembre 99 au terme prévu de son second mandat.
Pourtant, le président Menem avait évoqué, précé-demment, en public l’éventua-lité de sa candidature aux présidentielles de 99.
Qu’est-ce qui l’a donc fait changer d’avis?
Tout simplement, l’arrêt d’un “tribunal électoral” déclarant valide la clause constitutionnelle qui empêche le président de postuler un troisième mandat.
Un tel tribunal serait l’équivalent du Conseil constitutionnel (libanais). Cette juridiction n’est-elle pas habilitée à se prononcer sur les clauses constitutionnelles relatives à la réélection du chef de l’Etat chez nous?
Ces clauses empêchent la reconduction du mandat présidentiel. Or, elles ont été révisées une première fois, il y a trois ans, sous prétexte que des “circonstances exceptionnelles” exigeaient une telle procédure.
Actuellement, les Libanais sont laissés dans le vague et en dépit du refus de l’actuel locataire du palais de Baabda, de souscrire à la reconduction de son mandat, “parce que je suis fatigué et le peuple aime le changement”, ils ont l’impression qu’il sera réélu, surtout si telle est la volonté des “décideurs”...
Les Libanais n’auront donc leur mot à dire quant au choix du président de la République que lorsque son élection se fera au suffrage universel. n
Ed.B.

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