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L’ÉCHELLE DES SALAIRES SERAIT LAISSÉE AU FUTUR RÉGIME...
 
Le projet relatif à l’échelle des salaires dans le secteur publics serait laissé au futur régime. M. Abdel-Halim Khaddam (notre photo), vice-président syrien, en charge du dossier libanais l’a dit expressément à un parlementaire libanais du Nord. Cela paraît tout à fait logique pour de multiples raisons, la plus importante est qu’un accord est difficile à réaliser autour des sources de financement. Or, la B.M. et le FMI auraient mis en garde le Liban officiel contre le dépassement du déficit budgétaire de la proportion de 37 pour cent.
M. Abdel-Halim Khaddam, vice-président syrien a, enfin, tranché la polémique autour de l’échelle des salaires dans le secteur public (libanais) qui serait laissé au futur régime. Partant du fait que ce dernier aura les coudées franches et bénéficiant de l’état de grâce - du moins au cours des premiers cent jours - aurait la possibilité d’im-poser de nouvelles charges fisca-les naturellement impopulaires.
Le problème de l’échelle bute, comme on sait, sur les sources de financement et le ministre d’Etat aux Finances a bien laissé enten-dre “qu’aucune nouvelle dépen-se ne sera engagée, tant que ne seront pas assurées les recettes nécessaires à la couvrir.” L’argu-ment est logique et se défend.
Dans ce cas, pourquoi avoir élaboré le projet de l’échelle, l’avoir retiré de la Chambre pour soi-disant y apporter des modifications et, partant, le rendre acceptable?
Ensuite, le projet amendé une fois soumis aux commissions parlementaires pour étude, a été alourdi du double des crédits initialement prévus. En effet, de 415 milliards, le coût de l’échelle a été porté à un peu plus de 800 milliards. Et ce, après avoir fait bénéficier les retraités de ses avantages.
Une autre raison entrave la convocation de l’Assemblée en session extraordinaire: les membres de l’Assemblée hostiles à la révision de la Constitution, plus précisément de son article 49 - en vue de permettre la recon-duction du mandat présidentiel ou l’élection des fonctionnaires de la première catégorie - craignent que le parlement soit amené à se prononcer dans ce sens, ce qui provoquerait des frictions et perturberait le climat déjà suffisamment électrisé.
Or, la révision constitution-nelle peut intervenir sans tapage au cours de la session ordinaire d’automne, surtout si les “décideurs” devaient donner le mot de passe...
Cela dit, le Législatif risquerait d’être désavoué s’il venait à forcer la main à l’Exécutif, en recueillant les soixante-cinq signatures requises sur une pétition réclamant l’ouverture d’une session extraordinaire.
Car dans ce cas et si, comme le laisse entendre le chef du gouvernement, celui-ci boycottait les séances parlementaires, les membres de l’Assemblée seraient contraints de poser la question de confiance.
Il est de notoriété publique que, s’ils peuvent critiquer le Cabinet, ceux-ci n’ont pas la possibilité de faite chuter le gouvernement sous l’hémicycle. On en a eu la preuve plus d’une fois à l’occasion de l’examen du projet de budget.
A supposer, maintenant, que l’échelle soit laissée au futur ré-gime, son adoption s’avèrera ma-laisée, pour la simple raison qu’elle devra être précédée d’une réforme radicale des mœurs politico-administratives, à l’effet d’assainir les services publics en éradiquant la corruption, le clien-télisme et en débarrassant ces ser-vices d’une pléthore de ronds-de-cuir qui sont autant de parasites...
Sans cela, le contribuable n’acceptera pas de nouvelles surtaxes destinées à payer les augmentations prévues par la nouvelle échelle... 

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