AU SIÈGE DE L’ORDRE DE LA PRESSE...
Ensuite, il a gagné le siège de l’Ordre de la Presse
à Chouran où il a tenu une réunion de travail avec
M. Mohamed Baalbaki, président de l’Ordre et les membres du conseil
exécutif, au cours de laquelle il a été question d’une
coopération intensive entre les deux pays au plan médiatique.
MM. Baalbaki et Smaït ont échangé des allocutions
de circonstance, le premier ayant évoqué l’expérience
acquise par son hôte durant les longues années passées
dans le milieu journalistique. “Cette expérience, a-t-il observé,
vous l’utilisez en vue de servir les causes arabes.”
Puis, il a mis l’accent sur le climat de liberté dans lequel
s’active la Presse libanaise et koweitienne, avant d’évoquer les
services que la principauté ne cesse de rendre au Liban.
Dans sa réponse, M. Smaït s’est réjoui de se trouver
parmi ses confrères libanais, disant que “la Presse libanaise représente
par rapport au Koweit et à tous les Arabes, un centre de rayonnement
permanent; il en a été ainsi de tout temps, même durant
la dure épreuve dont a pâti ce pays frère.”
Reprenant l’observation émise par M. Baalbaki, il reconnaît
la similitude du climat dans lequel travaillent les journalistes des deux
pays, mobilisés au service des causes arabes, autant que les leurs
propres. “La Presse libre, ajoute-t-il, est celle qui, en dépit
de la diversité de ses opinions, sert l’intérêt du
pays et de l’Etat. C’est le lien qui unit la Presse koweitienne et libanaise.”
SMAÏT: AU SERVICE DE LA LIBERTÉ
Dans sa réponse, M. Smaït exprime la joie de se trouver
dans “notre maison, l’Ordre des journalistes libanais, la maison de tous
les confrères arabes”. Et d’enchaîner: “Nous assumons ensemble
une mission noble, la Presse étant devenue, en ce temps, un miroir
où se reflètent nos soucis, ceux de l’homme où qu’il
soit et du citoyen; ainsi que nos préoccupations de préserver
la liberté et la “profession des tracas” ayant en charge de sauvegarder
la démocratie et le développement.
“Le Liban se réjouit de voir à la tête de cet Ordre
l’ami et le confrère Melhem Karam, à qui neuf-cents rédacteurs
renouvellent unanimement leur appui et leur confiance. Nous avons
au Koweit une Presse libre et des imprimés sur lesquels le gouvernement
et l’Etat n’ont aucun droit de regard. Cinq quotidiens en langue arabe
et deux autres en langue anglaise sont mobilisés au service de la
principauté et des causes de la nation arabe. De plus, nous nous
associons à l’action commune de la Presse arabe, en participant
aux congrès régionaux ou internationaux auxquels prend part
l’Ordre des journalistes libanais.”
Il termine en remerciant la Presse libanaise et tous ses membres de
leur appui à la principauté et réitère le soutien
du Koweit au droit libanais, en tête duquel celui d’obtenir la récupération
des portions occupées du territoire au Liban-Sud.
Ensuite, M. Abdallah el-Rached a pris la parole pour mettre l’accent
sur la nécessité de renforcer la coopération et la
coordination entre les journalistes libanais et koweitiens. A ce propos,
il évoque le rôle mené par M. Melhem Karam, en sa qualité
de vice-président de la FJA qui a assuré une présence
active au sein de la fédération depuis sa fondation en 1964,
en prenant part à toutes ses réunions et en contribuant à
réactiver le rôle de la FJA.
Enfin, il émet le souhait de voir se perpétuer cette
coopération entre les deux pays au plan médiatique.
QUESTIONS-RÉPONSES
M. Smaït a, alors, répondu, aux questions qui lui ont été
posées. Voici l’essentiel de ses déclarations:
• Nous apportons un soutien au Liban, en vue de l’application des résolutions
internationales relatives au Liban-Sud: un soutien politique et un autre
qui se traduira, dans les prochaines semaines, par une exposition itinérante
dans la principauté, donnant une image exacte de l’épreuve
qu’endurent les Sudistes.
Le Koweit apporte, également, sa contribution au plan humanitaire,
en vue d’alléger les souffrances et les privations des populations
civiles.
• Les moyens à mettre en œuvre pour renforcer la solidarité
interarabe font l’objet d’échange de vues. le problème qui
se pose au Koweit résulte de la politique suivie par le régime
de Bagdad qui provoque les crises et compromet la solidarité entre
les Etats arabes frères et avec la communauté internationale.
• Mes contacts en Egypte, en Syrie et au Liban ont pour but de jeter
la lumière sur le cas des prisonniers détenus dans les prisons
irakiennes. Nous comptons beaucoup sur le rôle de la Presse libanaise
dans ce domaine.
• Avant l’invasion irakienne, le Koweit avait refusé l’agrément
d’un ambassadeur des Etats-Unis à Koweit, parce qu’il avait été
en poste à Jérusalem à titre de consul pendant trois
ans.
“Cependant, l’invasion a causé tous les malheurs de la nation
arabe, y compris le stationnement de forces étrangères. Nous
avons signé cinq conventions pour la coopération sécuritaire
avec de grandes puissances et en tant que petit pays, il nous importe de
préserver notre entité et notre sécurité contre
l’occupation de nos terres par le régime irakien... La cause principale
de la présence américaine dans la région du Golfe
découle des convoitises du régime de Bagdad et Saddam Hussein
reste pour nous une source d’inquiétude.
• Le Koweit se prononcera en faveur de la tenue d’un sommet arabe lorsque
les éléments de son succès seront réunis et
ceci ne se produira pas tant que Saddam Hussein restera au pouvoir.
VISITES AUX RESPONSABLES
M. Smaït a rendu visite aux responsables libanais à qui
il a transmis les voeux et salutations de leurs homologues koweitiens et
échangé les vues avec eux sur la conjoncture régionale
et les questions d’intérêt commun.
“La visite au Liban, devait-il déclarer, a été
utile et positive, en ce qui concerne le raffermissement des relations
entre les deux pays. Nous consignerons dans une déclaration les
résultats de nos entretiens et les sujets ayant fait l’objet de
nos discussions.
“Il va sans dire que nous avons évoqué la coopération
bipartite dans le domaine médiatique et la déclaration mentionnée
fera état du mécanisme de l’action à entreprendre
et des moyens de la faire évoluer à l’avenir.