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I - L'IRAN, LAFGHANISTAN...
ET LA RANCUNE DE L'HISTOIRE
II - NETANYAHU, CHAMPION DE LA CRISE FINANCIERE D'ISRAEL Ainsi, l’explosion paraît imminente. Et l’histoire n’est pas nouvelle entre les deux Etats. Depuis l’empire fondé par Cyrus et la dynastie achéménide en l’an 698 avant Jésus-Christ et qui s’est éteint en l’an 330 avec la mort de Darius III, les dissensions profondes persistent entre les deux parties. Depuis ce temps éloigné, il existe un flux et un reflux entre les deux Etats, un élargissement et un rétrécissement des rappors d’une manière périodique, spécialement vers l’Afghanistan qui fut, tantôt, une province de la Perse; puis, indépendante, tantôt envahissante comme au XVIIIème siècle, lorsqu’un roi afghan a violé pendant six ans la “Tête du paon”. Si nous prenons en considération ce passé historique, il n’est pas étrange que l’Iran fasse démonstration de sa force aux frontières afghanes, après les victoires réalisées par les taliban leur ayant permis de contrôler les trois-quarts de l’Afghanistan. Les manœuvres effectuées aux frontières, auxquelles ont participé 70.000 soldats iraniens de l’infanterie et de l’armée de l’air étaient, officiellement, un avertissement à Kaboul contre tout acte hostile de sa part. Quand il est apparu que le message n’a pas été capté dans sa totalité, Téhéran a décidé de maintenir les forces envoyées dans cette région désertique jusqu’après les manœuvres. Dans le cadre angoissé de l’Asie centrale actuelle, il n’est pas demandé de réaliser des acquis expansionnistes sur les terres mais d’envahir les marchés et les cœurs. En ce qui a trait à l’économie, les invasions des talibans étaient une victoire pour les Afghans, pour ceux qui les soutiennent et leurs parrains pakistanais, lesquels rêvaient toujours de s’assurer une présence et une ouverture au nord. La Chine les leur a offertes, grâce à la voie célèbre Karakorum, massif du Cachemire avec ses grands glaciers où culminent des sommets couverts de neige. L’ouverture de nouvelles voies constitue un risque éventuel pour l’Iran qui voit bien des oléoducs transportant vers d’autres rivages, à travers le Golfe arabe (persique), l’or noir de l’Asie centrale. Ajouter à ce conflit traditionnel d’intérêts, des divergences non moins graves, par rapport à l’hégémonie islamique mondiale. Aujourd’hui, l’ancien courant du chiisme iranien est en voie d’être classé dans la gauche islamique, par des extrémistes afghans ou pakistanais, se réclamant de ce conglomérat hybride appelé, par erreur, l’Islam international. Il s’assure, jour après jour, qu’il existe un lien entre l’économie de son pays, son Etat et le processus de paix qu’il s’emploie à torpiller et entraver. Les 300.000 fonctionnaires qui se sont mis en grève, ne sont pas tous, certainement, partisans de l’arrangement avec les Palestiniens. De même que les enseignants qui ont retardé six fois la rentrée des classes à un million et demi d’élèves dans les écoles publiques. Le budget israélien pour 1999 qui prévoit, pour la première fois depuis dix ans, un accroissement tangible des dépenses militaires et donne la part du lion à l’enseignement religieux, n’est pas capable d’éponger l’augmentation réclamée par les fonctionnaires de l’Etat. Tout en prétendant avoir réduit de moitié le déficit général, ramenant de 14 à 4 pour cent la proportion de l’inflation annuelle, Netanyahu refuse d’exposer aux risques la politique d’austérité instaurée par son gouvernement depuis deux ans. “Israël est un ilôt de stabilité face à l’ouragan international”, affirmait Netanayahu, la semaine dernière, en appelant les fonctionnaires à fournir la preuve de leur responsabilité nationale, en modérant leurs revendications. C’est ce que prétend Netanyahu. En réalité, l’épreuve financière et économique que traverse l’Etat hébreu, est due au raidissement, du Premier ministre à sa détermination à paralyser le processus de paix et à le geler, ce qui est la cause de la baisse, dans une proportion de cinquante pour cent, des investissements israéliens extérieurs au cours des premiers mois de 1998, la proportion du développement étant la plus faible depuis trente-deux ans et c’est ce qui aggrave le chômage. Dans le même temps, la commission des lois de la Knesset étudie, maintenant, une motion parlementaire réclamant des élections anticipées, élaborée et approuvée à une grande majorité le 29 juillet. Cette procédure ne prendra pas effet avant le mois d’octobre. Cependant, elle va dans le sens souhaité par le président Bill Clinton qui semble avoir décidé d’œuvrer, personnellement, en vue de réactiver l’opération de paix; preuve en est la vigueur manifestée par Dennis Ross dans la navette qu’il effectue entre les deux parties antagonistes. Surtout après que l’affaire Lewinsky aura connu son épilogue et que le droit l’aura emporté sur la phobie de Kenneth Starr, le procureur partial et non... indépen-dant. |
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