LES VEDETTES DE LA 53ème  SESSION DE L’ASSEMBLÉE
GÉNÉRALE DES NATIONS UNIES : CLINTON, KHATAMI ET MANDELA

Ouverte lundi, la 53ème session de  l’Assemblée générale des Nations unies, par le secrétaire général Kofi Annan qui a brossé un sombre tableau de la situation dans le monde devant un illustre auditoire  d’une cinquantaine de chefs d’Etat et de gouvernement et de représentants de 185 nations, a été marquée par trois hommes et trois discours.

Clinton saluant l’assistance à son arrivée 
à l’Assemblée générale de l’ONU.
 

Mandela ovationné par l’assistance.
Le premier, Bill Clinton, accueilli par une ovation debout “standing ovation” exceptionnellement chaleureuse, traduisant la solidarité du monde avec le président américain, délibérément humilié par ses adversaires politiques, a incité le monde entier à lutter, dans un effort commun contre le terrorisme. “Il se trouve en tête des préoccupations des Etats-Unis et devrait être en tête des préoccupations du monde. C’est une grave erreur de croire que le terrorisme est uniquement un problème américain. C’est une menace pour toute l’humanité.”
Le président américain a préconisé différentes mesures pour lutter contre le terrorisme, en commençant par couper ses sources de financement et renforçant la sécurité des aéroports. Il a, en outre, distingué entre le terrorisme et la religion. “En ce qui concerne le terrorisme, il ne devrait y avoir aucune différence entre musulmans et juifs, protestants et catholiques, Serbes et Albanais, nations développées et en développement. La seule ligne de partage est entre ceux qui pratiquent, soutiennent ou tolèrent le terrorisme et ceux qui comprennent que le terrorisme relève du meurtre pur et simple.”
Tony Blair qui l’a suivi à la tribune dans la grande salle de l’Assemblée générale, a préconisé une réforme du système du FMI et du système monétaire international, afin de pouvoir surmonter les crises financières et économiques qui agitent le monde.
Au tour de Mohamed Khatami de prendre la parole. Il était l’une des vedettes de l’auguste assemblée. Car c’est le premier président iranien à se rendre au siège des Nations Unies depuis 1986. Réformateur, en lutte avec le courant conservateur dans son pays, il avait déjà montré des signes d’ouverture et tenté d’établir des ponts avec les Etats-Unis, vite arrêté dans son élan par le parlement et la justice dominés par ses adversaires. Néanmoins, à la tribune des Nations Unies, il a continué à prôner une politique de détente rejetant, toutefois, la formation d’un monde unipolaire.
Le conflit de son pays avec l’Afghanistan l’a accompagné à l’ONU dont il a sollicité une condamnation explicite des taliban, adeptes de la terreur ethnique.En marge des débats de l’Assemblée générale, s’est tenue une réunion consacrée au problème Iran-Afghanistan ayant mis en présence, en plus des représentants des Etats-Unis et de la Russie, ceux des six pays voisins de l’Afghanistan  lesquels ont appelé à un cessez-le-feu immédiat. Après les derniers succès des taliban, le commandant Massoud, qui constitue le dernier front d’opposition, a repris l’offensive et lancé sur Kaboul des missiles qui ont fait  73 tués et 20 blessés.
Un troisième orateur-vedette, le président sud-africain Nelson Mandela venu faire ses adieux aux Nations Unies avant de prendre sa retraite et de passer le flambeau à son vice-président, Thabo Mbeki. Son ultime message était fort émouvant: “Je veux continuer à espérer que, dans mon pays et dans le monde, la lutte se poursuive afin que des êtres humains ne soient privés ni de nourriture, ni de liberté.”
Les orateurs se sont succédé. Mais Clinton, Khatami et Mandela ont tenu ce jour-là, des rôles de héros.

Khatami avec Kofi Annan à l’ONU.
 

En marge des travaux de l’Assemblée, 
Clinton avec le président bulgare 
Igor Stroiev, les Premiers ministres Blair
et Prodi, le doyen de la Faculté de droit 
à l’Université de New York, lors 
d’un forum économique.

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