“EN AMOUR ET À LA GUERRE, TOUT EST PERMIS”
Le quotidien français “Le Monde” parlait, il y a quelques jours,
de “L’ayatollah Kenneth Starr”... Cela en dit suffisamment!
On ne sait combien de Libanais ont suivi à la TV le feuilleton
Bill Clinton-Monica Lewinsky, mais ce qui est certain, c’est que la plupart
de ceux qui l’ont visionné, n’avaient que ces mots à la bouche:
“Dégoûtant, honteux, répugnant, à faire vomir...
et surréaliste....”
Car d’accusateur, c’est Kenneth Starr qui est aujourd’hui accusé.
Accusé d’être un sale voyeur complexé, refoulé,
poursuivant une vengeance quasi personnelle car autrement, comment pouvait-il
avoir farfouillé dans les détails scabreux qui n’ajoutent
rien à la cause qu’il prétend défendre?
Bill Clinton a admis avoir menti. Il s’en est excusé!
Alors, qu’est-ce que Starr veut prouver!
Plus il désire prouver, plus il devient évident que l’affaire
est un coup monté.
Si Clinton s’était souvenu des moindres dé-tails, c’est
cela qui aurait été suspect. Mais le fait de ne pas s’en
souvenir est plus que crédible.
Des détails scabreux dignes de l’Inquisition... sur un autre
plan!
Ce frustré, ce complexé de Starr a voulu jouer à
la star. Le résultat? Le “standing ovation” que les membres des
Nations Unies ont réservé à Bill Clinton lors de son
apparition au Palais de Verre à New York. Aucun homme digne de ce
nom ne voulait être associé à ce qui devenait, de plus
en plus, une sordide affaire de voyeurisme.
Ce dont a besoin Kenneth Starr, est d’un Freud moderne pour analyser
ses motivations et les publier... Ce serait par trop dégoûtant
et personne n’en voudrait...
Kenneth Starr est entré dans la célébrité,
lui et sa Monica par la porte de la porcherie.
***
“PLUS UNE CALOMNIE EST DIFFICILE À CROIRE...
... Plus pour la retenir, les sots ont de mémoire”
Cette semaine, les Libanais ont eu, comme les Américains, leur
petit scandale. Mais il ne concernait pas les hommes au pouvoir. Pourtant,
l’histoire est telle, qu’il est utile de la conter.
Il y a une dizaine de jours, une employée d’un grand hôpital
beyrouthin, confie sous le sceau du secret à une amie, que l’épouse
du fils d’un ancien député a accouché d’un petit “négrillon”.
L’histoire se serait arrêtée là, s’il y avait eu, dans
une des deux familles des nou-veaux parents quelqu’un d’une race africaine...
Mais il n’y en avait pas. Les parents et grand-parents étant
plutôt de couleur claire.
D’où est sorti, alors, le petit “négrillon”, comme on
a surnommé le soi-disant nouveau-né? Là, aucune trace
de racisme, la couleur n’importait que parce que cela sous-entendait des
relations extra-conjugales. Et les hypothèses les plus folles sont
alors envisagées: beuverie, soulerie, relations sexuelles le soir
où la maman enterrait sa vie de jeune fille. Et de ressortir une
vieille affaire qui avait secoué les Libanais, il y a des lustres.
La calomnie a poursuivi son chemin, de salon en salon, de coiffeur
en coiffeur, de club en club, de montagne en montagne!
Jusqu’à ce qu’on a appris que la “maman du négrillon”,
est encore enceinte, a trois ou quatre mois avant d’accoucher et que le
tout a été monté par une personne jalouse, envieuse,
refoulée et complexée.
L’étonnant dans tout cela n’est pas l’invention de l’histoire,
mais la crédulité des gens, certains pas tellement sots.
(...) “Vous voyez calomnie se dresser, siffler, s’enfler, grandir à
vue d’œil. Elle s’élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe,
arrache, entraîne, éclate, tonne et devient, grâce au
ciel, un cri général, un crescendo public, un chorus universel
de haine et de proscription. Qui diable y résisterait?” (Le Barbier
de Séville).
***
FAUTE DE FAIRE AVANCER LES FEMMES, ON FAIT ANNONCER
LE FÉMININ
La guerre des sexes a lieu en français... et en mots.
L’Education nationale en France cède à la féminisation.
Ce ministère fort de 63% de femmes parmi ses salariés, est
la première à appliquer concrètement la circulaire
du 6 mars 1998 du Premier ministre prescrivant une telle féminisation.
Sur le papier, l’intention est belle. Mais il est difficile de la suivre.
Que va-t-on enseigner à l’école?
Là est le véritable problème.
“Heureusement que le ridicule ne tue pas”, a commenté dictionnaire
à l’appui, le professeur agrégé, Géneviève
Zehringer, présidente de l’Association des professeurs agrégés.
“Cette réforme, a-t-elle affirmé, va créer de
nouvelles exceptions, une nouvelle pagaille.”
L’Académicien Jean-François Revel, a fait immédiatement
connaître, avec beaucoup d’humour, son point de vue.
(...) “Le français achèvera de se décomposer dans
l’illétrisme, pendant que nous discuterons du sexe des mots.”
(...) Certains mots sont précédés d’articles fémi-nins
ou masculins, sans que ces genres impliquent que les qualités, charges
ou talents correspondants appartiennent à un sexe plutôt qu’à
un autre. On dit “Madame de Sévigné est un grand écrivain
et Rémy de Gourmont est une plume brillante.”
(...) Absurdes! Ces féminins et masculins sont purement grammaticaux,
nullement sexuels.
(...) Certains substantifs se féminisent tout naturellement:
une pianiste, une avocate, une chanteuse, une directrice, etc... Mais une
dame ministresse, proviseuse, officière ou commandeuse de la Légion
d’honneur contrevient soit à la clarté, soit à l'esthétique,
sans que ces remarques puissent être imputées à l’antiféminisme.
Un ambassadeur est un ambassadeur, même quand c’est une femme. Il
est, aussi, une Excellence, même quand c’est un homme. Une ambassadrice,
c’est l’épouse d’un ambassadeur...!
(...) L’Etat n’a aucune légitimité pour décider
de la grammaire. Il tombe, en outre, dans l’abus du pouvoir quand il utilise
l’école publique pour im-poser ses oukases langagiers à toute
une jeunesse.”
Qu’on se rappelle le “ballon au pied” de M. Toubon... Qui durant tout
le mondial et dans les pays les plus francophones l’a utilisé?
Strictement personnel. Le football est resté le football et
tout le monde s’en est merveilleusement porté.
Jean-François Revel poursuit: “Si le gouvernement veut servir
le français, il ferait mieux de veiller à ce que l’on enseigne
en classe, ensuite, que l’audiovisuel placé sous sa coupe, n’accumule
pas à longueur de soirée les faux sens, les solécismes,
les impropriétés, les barbarismes qui, pénétrant
dans le crâne des gosses, achèvent de rendre impossible la
tâche des enseignants.
La société française a progressé vers l’égalité
dans tous les métiers, sauf le métier politique. Les coupables
de cette honte croient s’amnistier (ils en ont l’habitude) en torturant
la grammaire.
Ils ont trouvé le sésame démagogique de cette
opération magique:
“Faire avancer le féminin, faute d’avoir fait avancer les femmes.”
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MONACO, MEMBRE DE L’ONU
Des lecteurs et lectrices nous ont demandé comment Monaco pouvait
participer au processus de paix, non seulement au Proche-Orient, mais dans
le monde!
C’est vite oublier, que la principauté de Monaco est membre
des Nations Unies depuis 1993 et, à ce titre, participe par son
vote à toutes les décisions internationales.
Ce n’est pas la superficie d’un territoire qui donne l’importance à
un pays. Mais son jugement, ses relations, son niveau d’éducation!
Et Monaco mérite bien son droit de vote dans le concert des nations!
***
SURPRISE, SURPRISE...
PATATES ET DISCRIMINATION
Liban, centre international de la grande bouffe... toutes sortes de
bouffe et, surtout, du “Fast Food”.
Quelle n’a été la surprise des lecteurs d’un quotidien
libanais, qui rendait compte de l’ouverture du Premier “McDO” au Liban,
de lire que “la chaîne McDonald a été autorisée
par le gouvernement libanais à importer ses frites et non à
les acheter au Liban. Une faveur mal perçue par ses concurrents
tenus de respecter l’interdit d’importer des produits, agricoles et dérivés,
pour protéger la production nationale!
Est-ce l’exception qui confirme la règle?
Et sur quelle base a-t-on accordé cette exception?
Une réponse s’impose.
Tout le monde l’attend.
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