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DEUX GRANDS LIBANAIS SIMPLES ET MODESTES |
En
l’espace de deux semaines, nous avons vu sur le petit écran deux
grands Libanais ayant brillé dans le monde médical aux Etats
Unis: les Drs Michaël De Bakey (Dabaghi), chirurgien-cardiologue et
Philippe Salem, cancérologue, tous deux ayant culminé dans
leur spécialisation, ce qui réjouit leur mère-patrie
à laquelle ils sont tous deux viscéralement attachés.
Le Dr De Bakey, n’a pu prononcer qu’une phrase dans sa langue maternelle: “J’aime le Liban”, aussi, les téléspectateurs ignorant la langue de Shakespeare ont-ils dû suivre son interview par le sous-titrage en arabe. En revanche, le Dr Salem s’ex-prime couramment en arabe - il s’est expatrié au début des dou-loureux événements dont notre pays a été le théâtre - ce qui a ren-du ses réflexions plus attachantes, surtout lorsqu’il a évoqué Bter-ram, son village natal du caza de Koura, où le regretté Charles Ma-lek a également vu le jour et gran-di. Le Dr De Bakey a parlé en termes émus de Marjeyoun, loca-lité sudiste d’où étaient natifs ses parents, alors que lui-même, ses frères et sœurs sont nés en Amé-rique, ce qui explique le fait pour eux de n’avoir pas appris l’arabe. Plutôt que de s’attarder sur ses recherches scientifiques et ses exploits en médecine, le Dr Salem a longuement parlé de son village et de la maison paternelle “là où sont ma vérité, une partie de mon identité et mes racines.” Ainsi, il a relaté son départ de New York, après y avoir passé trois ans sans avoir jamais vu un... olivier, arbre-symbole de Koura. En arrivant à San Fran-cisco, son attention a été retenue par un panneau portant l’inscrip-tion: “Avenue des oliviers.” Il a mis pied à terre pour aller à la recherche de l’un de ces arbres. Et quand il l’a découvert, il a eu les larmes aux yeux en touchant ses branches... De Bakey et Salem: deux grands Libanais qui frappent autant par leur science, que par leur simplicité et leur modestie. |