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| À L’INSTAR
DE JUDITH ET DE SALOMÉ
MONICA SE FAUFILE DANS LES ALCOVES DES LEADERS Monica Lewinsky n’a rien apporté de nouveau; elle a hérité le “métier” de deux de ses congénères: Judith et Salomé. Le fait d’introduire la femme dans le lit de l’homme pour réaliser un dessein, est un ancien subterfuge chez les juifs. Ainsi, Judith, héroïne juive, séduisit le général assyrien ennemi, Hollopherne pour sauver la ville de Béthulie et lui coupa la tête. Quant à Salomé, fille d’Hérodiade, épouse d’Hérode Philippe, frère d’Hérode le grand, a dansé à la demande de sa mère devant Hérode d’une manière lascive, exécutant la “danse des sept voiles” qu’elle enlevait l’un après l’autre jusqu’à apparaître nue. Séduit par tant de charme, il lui dit: “Demande ce que tu veux”. Elle lui répondit: “Je veux la tête de Jean-Baptiste.” Il a donné l’ordre aux soldats de couper la tête de l’homme et de la remettre à Salomé sur un plateau d’argent. Hérodiade haïssait Jean-Baptiste, parce qu’il lui avait interdit d’épouser son beau-frère, Hérode Antipas. Depuis cette date, c’est-à-dire depuis 72 (de l’ère chrétienne), Salomé est devenue le symbole de la femme qui utilise sa beauté pour séduire. Hérodiade avait beaucoup aimé Jean-Baptiste et tenté de le joindre à ses amants. Mais il repoussait chaque fois son offre, la taxant de luxure et condamnant sa conduite vicieuse. Ce qu’a accompli Jean-Baptiste, le pape Pie VII l’a fait le jour où il refusa de marier Napoléon Bonaparte à Joséphine , veuve du comte de Beauharnais. “Que pouvez-vous contre moi?”, lui demanda l’empereur. Le Souverain Pontife répondit: “Je vous excommunierai”. Et Bonaparte de répliquer: “Votre excommunication ne fera pas tomber les armes des mains de mes soldats”, avant de le gifler. Quand Napoléon perdit la campagne de Russie, parce que les armes tombèrent des mains de ses soldats à cause du froid glacial, il s’est exposé à la dérision. L’histoire de Salomé que Monica a rééditée dans son idylle avec le président américain, Bill Clinton, a inspiré bien des artistes et hommes de lettre. L’histoire a été le mieux immortalisée par l’opéra de Richard Strauss et le film cinématographique dont Rita Hayworth a tenu la vedette. Monica, l’ancienne stagiaire de la Maison-Blanche, rêve d’une immortalité pareille à celle de ses coreligionnaires qui ont “investi” leur corps “pour avoir raison des ennemis des fils d’Israël.” Tout ce qui s’est produit, confirme que la détermination est israélienne à cent pour cent, visant à renverser le président Clinton, parce qu’il traite Israël avec une supériorité que ne tolère pas l’arrogance du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu qui est rentré déçu en Israël, après avoir attendu pendant une semaine à Washington que le président américain lui fixe un rendez-vous. Il n’est pas vrai que Clinton ait chargé Dennis Ross, émissaire US au Proche-Orient, de transmettre à Netanyahu un message lui demandant de l’aider à sortir de l’impasse. La fierté du chef de la Maison-Blanche lui interdit un tel comportement défaitiste. De même, nul n’a accueilli avec satisfaction et innocence, l’information diffusée et propagée par Tel-Aviv, selon laquelle 80% des Israéliens, d’après les résultats d’un sondage d’opinion, se seraient prononcés en faveur du maintien du président Clinton à la tête des Etats-Unis et contre toute vexation dont il pourrait être l’objet. Tous considèrent que l’échec des Israéliens dans leur tentative de porter atteinte au président Clinton, les a incités à agir en vue de sauver la face, après l’accroissement de la popularité de Clinton d’une manière surprenante. L’affaire Monica Lewinsky, avec le préjudice délibéré causé au président US, a remué la conscience universelle dans son ensemble. Partout dans le monde et en Europe, des hommes de lettre et des penseurs, dont plusieurs prix Nobel et des juifs réalistes non fanatiques, tel Bernard Henry Lévy, leur nombre ayant dépassé la centaine, ont signé une pétition proclamant leur soutien au président Clinton “qui s’expose depuis huit mois à l’arbitraire de la part d’un procureur fanatisé, jouissant d’attributions illimitées dont il n’est pas digne, engageant une bataille partisane rancunière, en invoquant la moralité et la loi.” Jack Lang, ancien ministre français de la Culture et des Communications, en a pris l’initiative, estimant et proclamant qu’un double danger menace la démocratie aux Etats-Unis. En ce sens que l’enquête de Starr a violé l’équilibre entre les pouvoirs et la vie personnelle, contrairement au principe selon lequel il ne faut pas réclamer des comptes à un homme d’Etat, sauf sur son action publique. A part cela, il n’a à se référer qu’à sa conscience. Quant aux titulaires du prix Nobel faisant partie du comité du suivi, ce sont: Gabriel Garcia Marquez, Mgr Desmond Tutu, Ramos Horta et Pierre Giles de Gene. On relève, aussi, parmi les signataires de la pétition des acteurs, des cinéastes et des musiciens de renommée mondiale. Quoi qu’il en soit, le Congrès avec
sa majorité républicaine rancunière, ne pourra pas
jusqu’au 9 octobre, ouvrir la bataille en vue de la destitution du président
Clinton, après son accusation et son jugement. La diffusion de la
cassette-vidéo sur laquelle est enregistré son interrogatoire,
augmente chaque jour le nombre de ses supporters, la magie s’étant
retournée contre le magicien, affaiblissant la position de ceux
qui désirent condamner le président. Tous considèrent
qu’il s’agit d’une opération de vengeance républicaine contre
le président démocrate, sous forme d’un maccarthysme sexuel
exécrable.
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