Evénements de la semaine
 
GOUVERNER, C’EST CONSTRUIRE L’ÉTAT ET NON SAPER SES BASES
 
Au cours de talk shows interminables, des personnages croyant être dans le secret des dieux, ont gratifié les télespectateurs du dimanche soir d’analyses embrouillées et d’arguments très peu persuasifs, sur ce que devraient être la forme du premier Cabinet du nouveau régime et son programme, tout en admettant “qu’il était prématuré d’en parler”! A notre avis, un objectif prioritaire devrait être fixé par le futur gouvernement: rétablir le confiance dans l’Etat et ses institutions. Le reste viendra de surcroît.
Gouverner, c’est prévoir”, dit le proverbe. C’est, aussi, édifier l’Etat et non saper ses bases, comme se sont évertués à le faire au cours des dernières années des “ministres inamovibles”, parce qu’irremplaçables “Dieu ayant brisé le moule” en les créant!
Or, pour gouverner, il faut former un gouvernement aux membres compétents, intègres et représentatifs. Malheureusement, pour des raisons politiques, parlementaires et de dosage confessionnel ou régionaliste, on n’a chez nous qu’un choix limité d’hommes appelés chaque fois à prendre en main un portefeuille ministériel.
Quelles seraient la forme du futur Cabinet et les grandes lignes de son programme à consigner dans sa déclaration ministérielle?
Cette double question a fait l’objet dimanche soir, d’un interminable débat télévisé, un de ces talk shows assommants qui vous retiennent, contre votre gré - faute de programmes plus instructifs - durant une grande partie de la soirée; pas moins de trois à quatre heures!
Les dialogueurs ont procédé à des analyses embrouillées du problème gouvernemental - tout en admettant qu’il est prématuré d’en parler - leur dialogue étayé parfois de faits, de noms et de chiffres se terminant en queue de poisson, sans que l’on sache, en définitive, où ils voulaient en venir!
En fait, à quelle forme de Cabinet peut-on s’attendre après le 24 novembre? Mystère!
Et quel serait le programme de la future équipe ministérielle? C’est, également, comme on s’en doute, une énigme qu’on s’emploierait, vainement, de tirer au clair.
Il serait bien plus simple et logique dans la phase actuelle de suggérer quelque formule, susceptible d’inspirer ceux qui ont en charge - le Général-Président en tête - de mettre sur pied le gouvernement.
A notre modeste avis, il faut promettre un redressement général de la situation, ce qui correspond au vœu des administrés. Un tel redressement - ou ce changement, terme très ressassé ces derniers temps - suppose, avant tout, le rétablissement de la confiance qui n’a cessé depuis plusieurs années de se corroder.
Comment rétablir la confiance? Rien de plus simple: elle revient, immanquablement, avec les méthodes et, surtout, avec les hommes aptes à l’inspirer.
Cela une fois acquis, opter pour une politique de paix, d’union et d’équilibre, afin de rendre possible une réforme administrative valable, en plaçant aux postes-clés de l’Etat des éléments aux mains propres, consciencieux et incorruptibles...
Ces faits peuvent à eux seuls tenir lieu de programme au premier Cabinet du nouveau régime.
... Car quand la confiance reviendra, tout commencera à aller mieux sous notre ciel. Il ne faut pas être sorcier pour le savoir.

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