R. SOLH, A. EL-HAFEZ, B. ITANI ET KH. DAHER
DISENT CE QU'ILS PENSENT DU GENERAL-PRESIDENT

Les Libanais observent avec admiration les longues heures de travail, relayant le jour et la nuit, que le président Emile Lahoud passe à compulser les dossiers, à étudier ce qui a eu lieu précédemment, y compris les brèches, les abus, les erreurs et le gaspillage. Et, aussi, à planifier en vue d’un avenir éclatant et radieux pour son peuple et sa patrie.
Le président Lahoud est connu pour son endurance: il supporte le labeur, si lourd soit-il, sans se lamenter. C’est un militaire et un homme politique ayant pleinement réussi; un sportif figurant parmi les champions de natation.
Il est de notoriété publique que celui qui réussit ressemble au nageur adroit: il ne se noie pas et ne peut se forcer à se noyer, même s’il le désire.
Ajoutez à cela que le général Lahoud, comme le disent les membres de son équipe de travail, ne dort pas et ne laisse personne fermer l’œil: il ne s’adonne au sommeil qu’après avoir mûri ses dossiers chauds et s’être rassuré d’avoir accompli son devoir.
Emile Lahoud travaille avec persévérance,
 dans le cadre d’une action connue,
alors que les feux officiels du protocole sont braqués sur lui; durant les heures tardives de la nuit ou tôt le matin. Dans les deux cas, il reste discret, parce que l’effort du commandement ne vise nullement à faire reluire son image, ni à obtenir un éclat factice: c’est plutôt la finalité de la fatigue qui est seule la récompense des hommes sincères.
Le nouveau président de la République est constructif: il a restructuré l’institution militaire avec équilibre, fermeté, dignité et intégration nationale. Avec ces mêmes slogans, il s’emploie à édifier le Liban, le Liban de la souveraineté, de la dignité,
de l’arabité, le Liban de la coexistence fraternelle; le Liban d’Emile Lahoud.
“La Revue du Liban” a procédé à un sondage au sommet, auprès des leaders  libanais: les présidents Rachid Solh, et Amine el-Hafez; MM. Bahaëddine Itani  et Khaled Daher, députés de Beyrouth  et de Akkar.
 
RACHID SOLH: "LE NOUVEAU CHEF DE L'ETAT EST LE SAUVEUR DU LIBAN DT DE SON PEUPLE" 
Le régime se lit à travers la stature de son chef, déclare le président Rachid Solh. En fait, une forte et ancienne amitié me lie à S.E. le président Emile Lahoud, depuis qu’il assumait les charges de commandant en chef de l’Armée. J’ai été toujours porté à respecter cet homme; à l’apprécier, en même temps que l’effort qu’il déployait en vue de sauvegarder l’institution militaire et de l’éloigner de tout ce qui pourrait provoquer son effondrement, comme c’était le cas de bien des institutions libanaises. Le mérite en cela revient à Emile Lahoud seul qui a préservé cette institution, en la mettant à l’abri de la corruption, de l’anarchie et de la dislocation.”  

- Vous étiez de ceux qui souhaitaient le voir accéder à la présidence de la République?  
“Sans nul doute. J’ai donc accueilli avec satisfaction son succès et je l’ai félicité. De même, je formule des vœux pour sa réussite au service du Liban et du peuple libanais qui voit en lui le sauveur. Et, aussi, à l’effet d’éloigner ce peuple du climat malsain dont il se plaint dans son écrasante majorité.” 

UNANIMITÉ POLITIQUE, PARLEMENTAIRE ET POPULAIRE  
- Comment traduisez-vous l’unanimité populaire qui s’est manifestée en sa faveur?  
“Le peuple libanais tout entier s’est prononcé en faveur de l’élection de cet homme, parce que comme je l’ai déjà dit, il incarne les espoirs et les aspirations de tous les citoyens.” 
  
- Et comment justifiez-vous l’unanimité politique, parlementaire et spirituelle?  
“Avec tout notre respect, les députés libanais ont répondu au désir du peuple en accordant leurs suffrages au grand homme qu’ils ont porté à la première magistrature.” 
  
- Pensez-vous que le nouveau président doive renverser la table pour pouvoir gouverner dans un climat de corruption, de dilapidation et de clientélisme?  
“Je souhaite et j’espère du fond du cœur, que le grand homme puisse atteindre les objectifs que visent tous les Libanais au cours de son sexennat et que cela se réalise le plus rapidement possible. Car le peuple n’est plus en mesure de supporter la crise dont pâtit le Liban. 
“En raison du contact que nous maintenons en permanence avec le peuple, nous savons ce qu’il réclame: il souhaite la réforme générale et qu’il soit mis fin aux crises politique, sociale et économique. 
“La base populaire souhaite ardemment qu’il soit mis fin à la corruption, devenue la règle et qui s’est propagée d’une manière effroyable dans les services de l’Etat et les différentes institutions gouvernementales.” 

QUID DE L’ACCORD DE TAËF?  
- L’accord de Taëf sera-t-il appliqué dans son esprit et sa lettre sous le mandat du président Lahoud?  
“Je voudrais être très franc à ce sujet et le traiter en détail. J’ai été parmi les députés qui ont pris part à la conférence de Taëf et contribué à l’élaboration de l’accord qui avait bénéficié, alors, de l’appui de la majorité écrasante des Libanais. 
“Puis, un certain climat s’est créé totalement différent de celui de Taëf. Il ne faut donc pas faire assumer à Taëf les conséquences de tels comportements, mais les faire endosser aux responsables.” 

UN INDICE DE SANTÉ  
Interrogé sur le point de savoir si le fait pour M. Walid Joumblatt d’avoir adressé un télégramme de félicitations au président élu, ouvre la voie au retour de tous ceux qui avaient pris leur distance de l’Etat, l’ancien Premier ministre répond: “Il y a là un indice de santé que nous accueillons avec satisfaction, tout en souhaitant au président Lahoud de continuer à bénéficier du soutien de tous les citoyens.” 
  
- Peut-on dire que l’ère des bons éléments a commencé?  
“Nous le souhaitons, le premier des hommes intègres, le plus grand d’entre eux étant le général Emile Lahoud.” 
- Qu’auriez-vous à dire du nouveau Cabinet? 
“Je ne peux parler de ce sujet, mais je souhaite le succès au président élu, en espérant qu’il parviendra à mettre sur pied une équipe ministérielle répondant au désir du peuple et aux impératifs de l’heure.” 
  
- En tant qu’ancien magistrat, le Pouvoir judiciaire jouira-t-il, comme il se doit, de son autonomie?  
“Je suis soucieux de voir la magistrature se renforcer et devenir indépendante, tout en jouissant d’une grande immunité. Cela suppose, d’abord, l’éloignement de la Justice des ingérences des politiciens; ensuite, un assainissement du corps judiciaire. Le CSM doit et peut procéder à son épuration. 
“Je félicite le peuple libanais après l’élection du président Lahoud et souhaite que se réalisent, sous son sexennat, toutes les aspirations des Libanais.” 

 
AMINE EL-HAFEZ: “L’ÈRE DES ÉLÉMENTS INTÈGRES A COMMENCÉ PAR LE PREMIER D’ENTRE EUX” 
Le président Amine el-Hafez observe, tout d’abord, que les Libanais ont accueilli avec une grande joie l’élection du président Lahoud. Ceci aidera le nouveau chef de l’Etat à s’acquitter de la mission qui lui est incombe. 
“Les Libanais doivent, à présent, mettre de côté tout ce qui les divise, car toutes les parties sont appelées à apporter leur soutien au nouveau régime. D’autant que le président élu est précédé d’une réputation sans tache et entouré d’un halo de prestige, du temps où il était à la tête de l’Armée qu’il est parvenu à réunifier et à lui insuffler un esprit national véritable. Ceci permet d’espérer en un bond qualitatif dans les institutions étatiques.” 

- Le président Lahoud pourra-t-il extirper la corruption au double plan politique et administratif? 
“De grands espoirs sont fondés sur cet homme. En ce qui concerne la corruption, chaque étape a besoin d’un premier pas; nous savons tous où réside le mal et comment le traiter.” 
  
- L’ère des gens honnêtes a-t-elle commencé? 
“Naturellement et elle a commencé avec le premier des citoyens intègres. Le président Lahoud pourra avec sa forte personnalité irradier l’honnêteté du plus haut au plus bas de l’échelle. N’a-t-il pas dit qu’il veut être l’exemple et le modèle?” 
 
IL EST PRÉMATURÉ DE PARLER DU CABINET 
A propos de l’idée qu’il se fait du premier Cabinet du nouveau régime, l’ancien chef de gouvernement s’abstient d’émettre la moindre réflexion. “Il est prématuré, dit-il, d’en parler. Conformément aux clauses de l’accord de Taëf et étant donné que le Pouvoir doit être entre les mains du Conseil des ministres réuni, il importe que le futur gouvernement soit représentatif de toutes les forces politiques.” 
  
- D’où doit commencer le président élu? 
“Il n’existe pas un point déterminé à partir duquel il doit commencer, car tous les points sont aussi importants les uns que les autres. Ils se complètent, qu’il s’agisse de la réforme administrative, de la décentralisation ou des partis politiques. 
“Quoi qu’il en soit, le gouvernement et l’opposition doivent se manifester d’une manière efficace dans tout régime démocratique; c’est ce que nous souhaitons pour le Liban.” 
  
- Le Pouvoir judiciaire autonome consolidera-t-il ses assises sous le nouveau régime? 
“C’est l’une des parties principales de la réforme générale de l’Etat. Je m’empresse de préciser que dans son ensemble le corps judiciaire demeure sain. Cependant, il reste à assainir sa partie qui laisse à désirer.” 
  
- Quels souhaits formulez-vous au régime du président Emile Lahoud? 
“Qu’il soit fort, mette un terme à la corruption et à la dispersion des rangs. Qu’il préserve l’orientation arabe entamée par le président Hraoui et poursuivre la coopération permanente et efficace avec la Syrie.” 

 
BAHAËDDINE ITANI:  
“L’ÉLECTION DU GÉNÉRAL LAHOUD, UNE GARANTIE POUR L’ENTENTE ET LA LIBÉRATION” 
L’élection du président Lahoud, déclare M. Bahaëddine Itani, député de Beyrouth, constitue un grand titre pour une étape nouvelle différente des précédentes. 
“Sa présence à la tête de l’Etat est une garantie pour l’entente et la libération. Ce qui a favorisé son accession à la magistrature suprême, ce sont ses réalisations dans l’institution militaire, ainsi que ses options au double plan local et régional. 
“Le général Lahoud ne laissera personne entraver son action. C’est pourquoi, il est appelé à réussir, sur la base d’un pouvoir propre et équilibré, en coopérant avec les forces politiques dignes de confiance.” 
 
- Auriez-vous quelque appréhension de l’accession d’un militaire à la présidence de la République? 
“Je n’ai aucune crainte pour maintes raisons: la personnalité du président élu, ma confiance quant à son souci de sauvegarder la liberté et la démocratie; puis, le souci de tous les Libanais de sauvegarder le régime des libertés, de la démocratie parlementaire, le rôle des institutions de la société civile, la force de la Presse, sans perdre de vue l’esprit de discipline qui s’est davantage raffermi au sein de l’Armée libanaise.” 
 
LES RÉFORMISTES PEU NOMBREUX 
- Sur le plan de l’édification des institutions étatiques, fondez-vous beaucoup d’espoir sur le président Lahoud? 
“Le projet des institutions étatiques a été bloqué pour des raisons qu’il n’est pas nécessaire de rappeler. Aussi, espérons-nous voir le président élu aplanir les obstacles qui entravent la réforme, étant donné son passé et le rôle qu’il a joué dans la restructuration de l’institution militaire.” 
M. Itani est persuadé que le président élu traitera tous les citoyens sur le même pied d’égalité. 
“Il fera prévaloir l’ordre de la loi et les citoyens auront la joie et la conviction d’appartenir à une patrie digne de ce nom.” 
  
- Les citoyens ont placé le régime sous le signe du changement; qu’en pensez-vous? 
“Cela va de soi. Cependant, je crois que le Pouvoir pour un homme de la trempe du président Emile Lahoud est synonyme de veille, de fatigue, de sueur. Le changement est souhaité en permanence par le peuple qui aspire à une vie meilleure. La réforme dans un pays comme le nôtre ne peut se réaliser que par étapes.” 
  
- Qui sont ceux qui croient en l’Etat des institutions? 
“Ils ne sont pas nombreux et ont à leur tête le président Rafic Hariri qui ne cesse de lutter en faveur de l’Etat des institutions. Avec l’accession du président Lahoud à la magistrature suprême, il est certain que tout va tendre vers le règne de la loi.” 
 
QUID DE LA TROÏKA... 
- La troïka se perpétuera-t-elle sous le nouveau régime? 
“Non dans sa signification actuelle, mais dans le sens de l’entente et du consensus. L’entente est supposée exister entre les responsables, afin que l’Etat puisse évoluer et que le pays prospère. Le meilleur moyen de mettre fin à la troïka consiste à œuvrer sur base de la séparation des pouvoirs, de la Constitution et de la loi.” 
 
- Voyez-vous une homogénéité entre les généraux Chéhab et Lahoud? 
“Il n’est pas nécessaire qu’il y ait homogénéité entre les deux hommes, pour la simple raison qu’ils sortent de l’institution militaire. Le général Chéhab a commencé son mandat en consolidant les assises de l’Etat et des institutions. Nous espérons que le général Lahoud achèvera l’édification d’un tel Etat. 
“Puis, le président élu a dit qu’il entrera au palais présidentiel en civil et non en militaire. Pourtant, nous lui demandons avec insistance d’y introduire les valeurs militaires et la discipline.” 
 
COMMENCER PAR L’ADMINISTRATION 
- Par où le président Lahoud doit-il entreprendre l’œuvre du changement? 
“De l’administration qui devra être efficace et productive. Cela suppose la réorganisation des services étatiques pour pouvoir renforcer le contrôle et arrêter le gaspillage. L’égalité et la justice doivent bénéficier à tous les citoyens pour qu’ils soient fiers de leur patrie.” 
 
- Cela vous paraît-il difficile? 
“Sans nul doute, ceci ne se réalisera pas du jour au lendemain et exige beaucoup de fatigue, car il s’agit d’une opération difficile et de longue haleine.” 

- Comment qualifiez-vous la position syrienne envers l’élection du général Lahoud? 
“Cette position s’aligne sur le désir et la volonté du peuple libanais dont l’écrasante majorité a proclamé son appui au président Lahoud, plusieurs mois avant son élection. Tous ceux qui ont traité avec l’échéance présidentielle, l’ont fait à travers ce désir et cette volonté. La Chambre des députés a, également, respecté la volonté populaire.” 
 
LE SYSTÈME DE TAËF SE RENFORCERA 
- Le système de Taëf se renforcera-t-il avec le président Lahoud? 
“Il obtiendra plus de force et ce serait le changement le plus important devant ouvrir la voie à d’autres changements déterminés, la coopération entre les présidents Lahoud et Hariri étant un élément positif. Aussi, la nouvelle étape exige-t-elle la réactivation de la vie politique, afin de dépasser les communautés et le confessionnalisme, sources de tout mal au Liban. Etant entendu que la démocratie est le titre le plus large de la vie nationale.” 
 
- Comment évaluez-vous le premier message adressé par le président Lahoud aux Libanais après son élection? 
“C’est une preuve du changement qu’il compte entreprendre, à l’effet d’obtenir le meilleur politiquement, administrativement, économiquement et socialement. Ce message a résumé le programme présidentiel sous son sexennat qui comporte entre autres grands titres: la foi dans la patrie, la confiance dans l’Etat et la tranquillité quant à l’avenir. Naturellement, il compte instaurer l’Etat juste, capable et sérieux, géré par la loi et par les institutions où règneraient la sécurité, la liberté et que déserterait la corruption.” 

 
KHALED DAHER:  
“NOUS ASPIRONS  À NOUS DÉBARRASSER DE LA TROÏKA, DU GASPILLAGE ET DU PARTAGE DES PARTS” 
Le général Lahoud, déclare M. Khaled Daher, député de la “Jamaa islamiya”, a accédé à la première magistrature à travers l’unanimité politique, nationale et populaire. Comme de ses hautes qualités acquises durant toute une vie passée dans l’institution militaire. 
“Cette institution, il a réussi à la transformer en neuf ans en une institution nationale pionnière, se distinguant de toutes les autres par son climat, son esprit de discipline, l’abnégation de ses effectifs et son éloignement du confessionnalisme. Ceci explique la joie ressentie par les citoyens après l’élection présidentielle.” 

- Que demandez-vous du nouveau régime? 
“Tous les Libanais fondent sur ce régime de grands espoirs et beaucoup de positivismes à tous les niveaux. Cette unanimité réalisée autour de sa personne, le président élu peut la mobiliser dans l’intérêt de la patrie.” 

- Comment concevez-vous le changement que tout le monde souhaite et attend? 
“Le président Lahoud a derrière lui tout un passé et une pratique des responsabilités qui le rendent apte à traiter avec l’administration. Aussi, espérons-nous, que cet état de choses se répercutera, positivement, sur la vie politique par la séparation des pouvoirs, la réactivation des organismes de contrôle, l’application des lois, le respect des droits de l’homme et le règlement de la question sociale. 
“Le général Lahoud se penchera sur les dossiers chauds, tels ceux du Sud, des personnes déplacées, sur le développement équilibré des régions, la lutte contre la corruption, l’exploitation, le clientélisme.” 

- Est-il possible d’y parvenir? 
“L’opération de la réforme n’est pas facile. Cependant, cet appui politique et populaire, apporte au président Lahoud un soutien devant permettre de trancher les problèmes complexes dans une proportion de 50%. Il est demandé, toutefois, à toutes les parties de coopérer sans réserve avec le nouveau président de la République.” 

- Que faire des entraves qu’on provoquera sur son chemin et des “dinosaures” politiques? 
“Il ne faut pas minimiser ces obstacles qui entravent la réforme, laquelle peut et doit se réaliser par des hommes de la qualité du président élu, avec une volonté et une détermination inébranlables. Il faut, toutefois, confier les responsabilités à des éléments probes, compétents et représentatifs, la réforme globale étant supposée s’étendre à tous les niveaux tant politiques qu’administratifs.” 

- La troïka disparaîtra-t-elle, de même que le partage des parts, le gaspillage, la subtilisation des fonds publics lors des adjudications? 
“C’est ce que souhaitent et espèrent tous les Libanais dans la prochaine étape à travers un Etat fort, des institutions efficaces, le respect de la loi et de la Constitution.” 

- Peut-on établir un parallèle entre les régimes du président Chéhab et celui du général Lahoud? 
“Le président Lahoud prendra les positivismes du régime chéhabiste, surtout au cours des trois premières années de son sexennat. Il y a lieu de signaler que les circonstances diffèrent de ce qu’elles étaient dans les années soixante: le Liban est un Etat démocratique et son système est parlementaire. 
“Les Libanais attendent du général Lahoud qu’il soit le gardien de la Constitution, respectueux des institutions et déterminé à réactiver la vie politique.” 

- Qu’espérez-vous, en fait, du nouveau régime? 
“Qu’il dépasse toutes les erreurs du passé, clôture les dossiers en suspens, tels ceux de l’information, de l’instruction religieuse, en évitant de soulever les questions délicates de nature à susciter des susceptibilités. 
“Enfin, nous espérons que le président Lahoud réalise l’entente nationale, la stabilité politique, assure le retour des personnes déplacées à leurs villages, respecte les droits de l’homme en permettant à toutes les forces politiques d’exercer leur rôle de nouveau dans l’édification de la patrie.” 

 J.M.

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