RACHID SOLH: "LE NOUVEAU CHEF
DE L'ETAT EST LE SAUVEUR DU LIBAN DT DE SON PEUPLE"
![]() - Vous étiez de ceux qui souhaitaient le voir accéder
à la présidence de la République?
UNANIMITÉ POLITIQUE, PARLEMENTAIRE ET
POPULAIRE
QUID DE L’ACCORD DE TAËF?
UN INDICE DE SANTÉ
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AMINE EL-HAFEZ: “L’ÈRE
DES ÉLÉMENTS INTÈGRES A COMMENCÉ PAR LE PREMIER
D’ENTRE EUX”
![]() “Les Libanais doivent, à présent, mettre de côté tout ce qui les divise, car toutes les parties sont appelées à apporter leur soutien au nouveau régime. D’autant que le président élu est précédé d’une réputation sans tache et entouré d’un halo de prestige, du temps où il était à la tête de l’Armée qu’il est parvenu à réunifier et à lui insuffler un esprit national véritable. Ceci permet d’espérer en un bond qualitatif dans les institutions étatiques.” - Le président Lahoud pourra-t-il extirper la corruption au
double plan politique et administratif?
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BAHAËDDINE ITANI:
“L’ÉLECTION DU GÉNÉRAL LAHOUD, UNE GARANTIE POUR L’ENTENTE ET LA LIBÉRATION” ![]() “Sa présence à la tête de l’Etat est une garantie pour l’entente et la libération. Ce qui a favorisé son accession à la magistrature suprême, ce sont ses réalisations dans l’institution militaire, ainsi que ses options au double plan local et régional. “Le général Lahoud ne laissera personne entraver son action. C’est pourquoi, il est appelé à réussir, sur la base d’un pouvoir propre et équilibré, en coopérant avec les forces politiques dignes de confiance.” - Auriez-vous quelque appréhension de l’accession d’un militaire à la présidence de la République? “Je n’ai aucune crainte pour maintes raisons: la personnalité du président élu, ma confiance quant à son souci de sauvegarder la liberté et la démocratie; puis, le souci de tous les Libanais de sauvegarder le régime des libertés, de la démocratie parlementaire, le rôle des institutions de la société civile, la force de la Presse, sans perdre de vue l’esprit de discipline qui s’est davantage raffermi au sein de l’Armée libanaise.” LES RÉFORMISTES PEU NOMBREUX - Sur le plan de l’édification des institutions étatiques, fondez-vous beaucoup d’espoir sur le président Lahoud? “Le projet des institutions étatiques a été bloqué pour des raisons qu’il n’est pas nécessaire de rappeler. Aussi, espérons-nous voir le président élu aplanir les obstacles qui entravent la réforme, étant donné son passé et le rôle qu’il a joué dans la restructuration de l’institution militaire.” M. Itani est persuadé que le président élu traitera tous les citoyens sur le même pied d’égalité. “Il fera prévaloir l’ordre de la loi et les citoyens auront la joie et la conviction d’appartenir à une patrie digne de ce nom.” - Les citoyens ont placé le régime sous le signe du changement; qu’en pensez-vous? “Cela va de soi. Cependant, je crois que le Pouvoir pour un homme de la trempe du président Emile Lahoud est synonyme de veille, de fatigue, de sueur. Le changement est souhaité en permanence par le peuple qui aspire à une vie meilleure. La réforme dans un pays comme le nôtre ne peut se réaliser que par étapes.” - Qui sont ceux qui croient en l’Etat des institutions? “Ils ne sont pas nombreux et ont à leur tête le président Rafic Hariri qui ne cesse de lutter en faveur de l’Etat des institutions. Avec l’accession du président Lahoud à la magistrature suprême, il est certain que tout va tendre vers le règne de la loi.” QUID DE LA TROÏKA... - La troïka se perpétuera-t-elle sous le nouveau régime? “Non dans sa signification actuelle, mais dans le sens de l’entente et du consensus. L’entente est supposée exister entre les responsables, afin que l’Etat puisse évoluer et que le pays prospère. Le meilleur moyen de mettre fin à la troïka consiste à œuvrer sur base de la séparation des pouvoirs, de la Constitution et de la loi.” - Voyez-vous une homogénéité entre les généraux Chéhab et Lahoud? “Il n’est pas nécessaire qu’il y ait homogénéité entre les deux hommes, pour la simple raison qu’ils sortent de l’institution militaire. Le général Chéhab a commencé son mandat en consolidant les assises de l’Etat et des institutions. Nous espérons que le général Lahoud achèvera l’édification d’un tel Etat. “Puis, le président élu a dit qu’il entrera au palais présidentiel en civil et non en militaire. Pourtant, nous lui demandons avec insistance d’y introduire les valeurs militaires et la discipline.” COMMENCER PAR L’ADMINISTRATION - Par où le président Lahoud doit-il entreprendre l’œuvre du changement? “De l’administration qui devra être efficace et productive. Cela suppose la réorganisation des services étatiques pour pouvoir renforcer le contrôle et arrêter le gaspillage. L’égalité et la justice doivent bénéficier à tous les citoyens pour qu’ils soient fiers de leur patrie.” - Cela vous paraît-il difficile? “Sans nul doute, ceci ne se réalisera pas du jour au lendemain et exige beaucoup de fatigue, car il s’agit d’une opération difficile et de longue haleine.” - Comment qualifiez-vous la position syrienne envers l’élection
du général Lahoud?
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KHALED DAHER:
“NOUS ASPIRONS À NOUS DÉBARRASSER DE LA TROÏKA, DU GASPILLAGE ET DU PARTAGE DES PARTS” ![]() “Cette institution, il a réussi à la transformer en neuf ans en une institution nationale pionnière, se distinguant de toutes les autres par son climat, son esprit de discipline, l’abnégation de ses effectifs et son éloignement du confessionnalisme. Ceci explique la joie ressentie par les citoyens après l’élection présidentielle.” - Que demandez-vous du nouveau régime?
- Comment concevez-vous le changement que tout le monde souhaite
et attend?
- Est-il possible d’y parvenir?
- Que faire des entraves qu’on provoquera sur son chemin et des “dinosaures”
politiques?
- La troïka disparaîtra-t-elle, de même que le partage
des parts, le gaspillage, la subtilisation des fonds publics lors des adjudications?
- Peut-on établir un parallèle entre les régimes
du président Chéhab et celui du général Lahoud?
- Qu’espérez-vous, en fait, du nouveau régime?
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