![]() Chirac félicité par le maire de Mexico Cuatitemoc après avoir reçu les clés de la ville. |
![]() La visite du président Chirac au Nicaragua a coïncidé avec celle de Hillary Clinton. Sur la photo, le président français et la First Lady américaine. Au centre, le président Arnoldo Aleman. |
Au Mexique, sur les traces du général
de Gaulle
En 1964, le général De Gaulle l’avait précédé
en terre aztèque et avait prononcé un discours devant le
Congrès mexicain, un privilège qui lui fut à nouveau
accordé à défaut de l’avoir été à
ses prédécesseurs Valéry Giscard d’Estaing et François
Mitterrand. Venu pour la première fois en visite officielle au Mexique
(le président Ernesto Zedillo se trouvait en France en octobre 1997)
dans un double but économique et culturel, Jacques Chirac a jumelé
la France et le Mexique dans “l’organisation d’un monde multipolaire”.
Pour “préserver à l’heure de la société
de l’information, cette diversité culturelle qui fait la richesse
du monde.”
Passionné d’art aztèque, Jacques Chirac a présidé
à l’inauguration de la Maison de la France, de plusieurs expositions
et lancé un vaste programme d’échanges universitaires.
![]() La First Lady américaine accueillie par le président du Honduras Carlos Flores et son épouse Mary de Flores. |
![]() Chirac au Honduras sur les lieux sinistrés. |
Très en retrait dans les échanges commerciaux avec le
Mexique, la France qui ambitionne d’être “l’interlocuteur privilégié” de
ce pays au sein de l’Union européenne a pu décrocher des
contrats de l’ordre de 5 milliards de francs. Alcatel a pu signer “le plus
important contrat en technologie CDMA (qu’elle ) ait jamais remporté
dans le monde.” Ce contrat de l’ordre de 280 millions de dollars, porte
sur le téléphone mobile numérique. Gaz de France et
Alstom et Vivendi avaient, également, toutes les raisons d’être
satisfaites.
![]() Chirac qui a appelé à une conférence internationale pour la reconstruction despays sinistrés, consulte des documents à bord de son Transabl C30. |
![]() A Sicsayari, Nicaragua, tests sanguins auprès des enfants pour détecter |
Face à la tragédie de l’ouragan
Mitch
Dimanche dernier, Chirac quittait le Mexique pour le Guatémala
où, en compagnie du président Alvaro Arzu, il se rendait
auprès des populations sinistrées et visitait les équipes
de secours françaises. Il survolait en hélicoptère
la région d’Izabal; puis, montait à bord du porte-hélicoptères
“Jeanne d’Arc” arrrivé la veille à Puerto-Barillos. Celui-ci
avait été précédé du “Francis Garnier”,
un bâtiment de transport léger et de la frégate “Duguay-Trouin”.
A cet arsenal se sont joints trois avions de transport militaires atterrissant
au Honduras et à Nicaragua.
Le président français a poursuivi la traversée
des régions sinistrées: Tegucigalpa, capitale du Honduras
(visite des quartiers sinistrés et de l’unité de secours
civile française) et Managua, capitale du Nicaragua; visite, également,
des régions dévastées et des postes de secours français
et enfin San Salvador.
Comme tous ceux qui l’y ont précédé, le président
français a respiré dans ces quatre pays sinistrés
une atmosphère de fin de monde. 170.000 personnes sont déjà
touchées par les maladies infectieuses. Des cas de choléra
et de leptospirose ont déjà causé plusieurs morts
parmi les sinistrés. Les plantations sont dévastées
et les problèmes de survie quotidienne de la population sont quasi
insurmontables. Mais cette population est jeune dans son ensemble. Et c’est
sur cette jeunesse que repose la reconstruction.