Evénements de la semaine
 
NOUVEAU REGIME: LE COMPTE A REBOURS A COMMENCE...
 
Dans quelques jours aura lieu la passation des pouvoirs entre le président sortant et le président élu, ce qui ranime l’espoir en un avenir meilleur. Car les Libanais qui en ont vu de toutes les couleurs au cours des neuf dernières années, en raison de la politique suivie par le régime qui finit et à cause de la troïka, de triste mémoire, ont pleine confiance dans le Général-Président, parce qu’il instaurera l’Etat des institutions et traitera tous les citoyens sur le même pied d’égalité.... 
Dans quatre jours, un nouveau régime commencera, apportant avec lui de grands espoirs qui, espérons-le, se concrétiseront sans retard. Les Libanais qui ont confiance en la personne du président Emile Lahoud, sont appelés à se regrouper autour du chef de l’Etat et à soutenir son action sans réserve pour qu’il puisse conduire à bon port le navire dont il tiendra la barre.
Le programme présidentiel est connu et S.Em. le cardinal Nasrallah Sfeir en a évoqué les grandes lignes lundi dans le mot d’ouverture de la soixante-deuxième session de l’Assemblée des patriarches catholiques: réaliser la réconciliation nationale par la formation d’un Cabinet d’union largement représentatif, combattre la corruption, appliquer la loi sur l’enrichissement illicite restée lettre morte depuis 1953, édifier un Etat dont la sécurité serait assurée, où la loi serait respectée, son identité sauvegardée, son indépendance consacrée, sa souveraineté rétablie et un Etat maître de sa décision.
Fait à signaler: ces objectifs seront d’autant plus faciles à atteindre, que Damas par la voix de son vice-président, réaffirme sa détermination “à ne pas s’immiscer dans les affaires intérieures libanaises, car la Syrie a placé sa confiance dans le président Lahoud qui a prouvé sa capacité d’assumer les responsabilités avec abnégation, de la même manière qu’il l’a fait à la tête de l’institution militaire.”
“De plus, a ajouté M. Abdel-Halim Khaddam, le président Lahoud sera secondé par le président Hariri et son gouvernement dont la formation, contrairement, à ce que d’aucuns pensent, ne fera pas l’objet de tractations, ni ne suscitera de controverse en ce qui concerne la forme de l’équipe ministérielle et le nombre de ses membres.
Certains s’interrogent, à ce propos, sur le sens à donner aux incessantes péréginations du Premier ministre (sortant) qui semble préférer rester en dehors du pays, au lieu de poursuivre ses rencontres avec le président élu à l’approche de  son entrée en fonction, le 24 novembre.
De fait, sitôt revenu d’un périple qui la conduit à Paris, au Caire, à Ryad et à Damas, M. Hariri a gagné Téhéran lundi, pour de là se rendre une fois de plus dans la capitale séoudite et, sans doute, regagner la capitale syrienne avant de rentrer à Beyrouth.
Les Libanais ont le droit de s’interroger sur les motifs de tels déplacements jugés “déplacés”, étant donné leur timing, alors qu’il est tenu de maintenir le contact autant avec le président sortant qu’avec son successeur...
Ou bien M. Hariri préfère-t-il s’éloigner afin de ne pas être mêlé à la controverse instituée autour de l’article 53 de la Constitution, relatif aux consultations impératives ou contraignantes du chef de l’Etat? Le président de l’Assemblée soutient que “le président de la République ne tient pas lieu d’urne et ne doit donc pas se limiter au résultat de ces consultations.”
Quoi qu’il en soit, le compte à rebours a commencé et la Chambre  est convoquée pour mardi à 10h30, la séance devant être consacrée au serment constitutionnel du président élu qui prononcera le discours d’investiture. 

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