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POUR ENCOURAGER LES AMERICAINS (ET LES AUTRES) A REVENIR EN FORCE...
 
Après avoir levé l’interdit ayant empêché pendant des mois les ressortissants américains de venir au Liban ou même d’y transiter, la capitale fédérale nous gratifie de ses épanchements de cœur. En débarquant à l’AIB, le secrétaire d’Etat US au commerce (notre photo) s’est exclamé: “Les Américains sont de retour”, tout en promettant d’encourager les hommes d’affaires US à investir dans notre pays et à y financer des projets mixtes.
A la suite de la levée, depuis quelques mois, de l’interdit qui empêchait les ressortissants américains, non seulement de venir chez nous, mais de transiter à l’AIB, beaucoup de ces derniers ont effectué des visites d’information ou d’affaires au Liban au cours du dernier semestre.
Le dernier en date a été M. William Daley, ministre US au Commerce, qui a promis de donner le feu vert au secteur privé de son pays pour investir dans nos murs; autrement dit d’encourager les investisseurs et, aussi, de contribuer au financement, dans une proportion de 20 pour cent, par l’intermédiaire d’une institution spécialisée, de projets mixtes à exécuter en territoire libanais.
“Les Américains sont de retour”, a déclaré M. Daley, en laissant entendre que son pays se propose de rattraper le temps perdu, ainsi que le retard, face à la prépondérance européenne dans le processus de la reconstruction.
Et pour donner la preuve du sérieux de cette décision, le responsable américain a pris, d’ores et déjà la résolution de nommer un représentant permanent à Beyrouth ayant pour tâche de prospecter sur place les possibilités qui s’offrent aux hommes d’affaires US. Le Liban sera ainsi le soixante quinzième pays à avoir un tel délégué.
Ainsi, au cours d’une visite-éclair de quelques heures, s’inscrivant dans le cadre d’une tournée proche-orientale, le responsable américain a multiplié les contacts au plus haut niveau, à commencer par le président élu, le général Lahoud et le chef du gouvernement, pour finir par son homologue libanais et les responsables des organismes économiques. Les déclarations qu’il a faites avant de quitter notre capitale, indiquent qu’il a été vivement impressionné par son bref séjour, lequel ne semble pas devoir être le dernier.
Cela dit, il faut souhaiter que Washington prenne les mesures voulues, aux fins de réactiver les liaisons aériennes directes entre les deux pays, ce qui facilitera les déplacements des hommes d’affaires et des investisseurs dans les deux sens.
De notre côté et comme l’a si judicieusement souligné le ministre de l’Economie et du Commerce, il nous faut prendre des initiatives de nature à attirer les Américains et tous les autres, dont voici les plus urgentes: assurer la trans-parence de notre politique dans tous les domaines; sup-primer la routine administra-tive à l’effet de hâter, en les simplifiant, les formalités que les entreprises étrangères sont tenues d’accomplir et, surtout, élaborer des législations répondant aux impératifs de l’heure en vue d’encourager les investisseurs et de protéger leurs intérêts; naturellement, tout en sauvegardant l’intérêt supérieur de notre pays.
On est en droit de se demander pourquoi de telles dispositions n’ont pas été prises, du moment que le ministre mentionné est persuadé de leur justesse et de leur nécessité!
Mais il n’est jamais tard pour bien faire et le nouveau régime saura lui, aussi, rattraper le temps perdu. 

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