GEORGES SAADE N'EST PLUS...
CEUX QUI L'ONT DECRIE DE SON VIVANT L'APPRECIERONT MIEUX APRES SA MORT
Nous le regret-terons après sa mort”, a dit un “dissident” Kataëb qui avait pris ses distances, ces dernières années, de la “Maison centrale”.
Georges Saadé est décédé mardi matin, des suites d’une douloureuse maladie. La triste nouvelle a affligé ses amis et ses adversaires politiques à la fois, car c’était un homme loyal dans ses amitiés et ses inimitiés.
Etrange coïncidence: il est né en 1930, six années avant la fondation des Kataëb et est parti six jours avant la célébration de l’anniversaire du parti. Et quatre jours avant son propre anniversaire de naissance.
 

Georges Saadé au cours d’une 
visite chez le président Hraoui.
 

MM. Georges Saadé et Mounir el-Hajj avec
le président de la Chambre, Nabih Berri.
 

Georges Saadé s’entretenant
avec le président Hussein Husseini...
 

...avec M. Farès Bouez, ministre
des Affaires étrangères.
 
Il a été l’un des hommes (de principes) de la première heure ayant lutté aux côtés de Pierre Gemayel, le suivant comme son ombre, jusqu’au jour où il lui a été donné de prendre la relève. Il s’était signalé par son activité débordante à la conférence de l’entente à Lausanne, en 1984 où il avait accompagné cheikh Pierre; puis, à Taëf en 1989 où il avait joué un rôle actif, ayant contribué à l’élaboration de l’accord portant le nom de cette localité saoudite.
Malheureusement, il n’a pas eu le plaisir de remettre en main à ses amis, le livre qu’il a écrit sous le titre: “Mon histoire avec Taëf”. L’ouvrage ayant paru alors que son état avait décliné, c’est l’un de ses fils qui s’est acquitté de cette mission à sa place.
Son livre, étayé de faits et de documents dont on imagine l’intérêt et l’importance, sert de référence à quiconque veut se renseigner sur la conférence de Taëf et sur ses laborieuses délibérations. Celles-ci ont débouché sur un accord dont le principal avantage a été d’avoir mis fin à la guerre du Liban.
Georges Saadé avait donné la preuve de ses qualités aux plans politique, social et administratif: d’abord, en tant que député de Batroun, circonscription qu’il a représentée dignement à la Chambre de 1962 à 1992; puis, en tant que membre des gouvernements Hoss, Karamé et Solh où il avait détenu les portefeuilles du Plan, des Travaux publics, des Postes et télécommunications.

...et en compagnie de l’ancien ambassadeur d’Egypte.
 
Sa dernière pensée avant de rendre l’âme a été pour son parti auquel il a donné le meilleur de lui-même. Vivement peiné par le mouvement de dissidence qui s’est produit en son sein, il a recommandé une action rapide, destinée à réunifier les rangs des Kataëb, pour en refaire le parti d’avant-garde qu’il fut à ses débuts, mobilisé au service du Liban et de ses justes causes.
Paix à son âme. 
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