LUMIÈRE!
Tous les moyens sont bons pour les dirigeants de collecter de l’argent.
Non contents de faire débourser aux Libanais un tarif exceptionnel
du prix du courant électrique; non contents grâce à
leurs coupures et retour intempestif du courant, de brûler de nombreux
appareils électroménagers et autres; non contents de coincer
les gens dans les ascenseurs et pas plus tard que la semaine dernière,
ces messieurs de l’EDL aux abois ont recours aux coupures de courant, aux
ultimatums pour faire payer les Libanais...
Au lieu d’afficher les dates de paiement dans les médias, comme
le font l’Office des Eaux, du ministère du téléphone,
ces messieurs de l’EDL envoient leurs très peu sympathiques encaisseurs
aux heures les plus indues, à des jours variables et s’étonnent
de ne point voir l’abonné ou les abonnés les attendant avec
leurs chèques...!
1) Pourquoi n’indiqueraient-ils pas les jours, ou les mois où
les factures sont dues par le truchement des médias?
2) L’encaisseur doit aviser de son passage et de l’heure exacte...
Il ne suffit pas de laisser juste l’indication du jour. Nul n’est censé
attendre des heures que Monsieur l’encaisseur daigne passer!
3) A l’instar de l’Electricité de France et de tous les pays
civilisés, sont pénalisés d’une coupure totale du
courant, les abonnés qui ont plusieurs mois de retard sans justificatif.
Autrement, un “maintien de l’énergie” minimum est assuré:
de quoi allumer une lampe, une TV et un appareil ménager. Ce n’est
que dans les cas extrêmes que le courant est complètement
coupé. Mais cela, bien sûr, exige du travail, une étude
sur le consommateur et une énergie que n’ont pas, semble-t-il, les
responsables de l’EDL.
Si le consommateur libanais avait un service convenable de protection,
l’EDL serait au premier rang des accusés. Pour l’instant, elle joue
au matador. Il est à espérer que le nouveau régime
saura instituer un véritable office de l’Electricité et que
la Lumière soit!
BONNE FÊTE AUX “CATHERINETTES”
Une “Catherinette” est une jeune fille qui est encore célibataire
à 25 ans et coiffe Sainte Catherine, fête célébrée
le 25 novembre.
Des statistiques publiées, récemment, au Liban font état
de plus de 60% de femmes non mariées, âgées entre 30
et 45 ans... C’est la génération des femmes qui ont payé
les frais de la guerre. Car pour ces femmes, les hommes âgés
de 30 à 50 ans et qui auraient été susceptibles de
les épouser, ont soit quitté le Liban, ou sont déjà
mariés.
52% des femmes célibataires travaillent. Heureusement pour elles...
38% seulement de femmes mariées travaillent!
Ces femmes âgées de 30 à 45 ans célibataires
au Liban, vivent donc généralement, avec leurs parents s’ils
sont vivants et c’est un des facteurs (selon l’étude) qui rend encore
plus difficile leurs chances de trouver un conjoint. Les hommes sont de
par leur nature indépendants et le fait d’avoir à rencontrer
toute la “smala” de la dulcinée, diminue leurs ardeurs... Au Liban,
un homme de 40 à 50 ans peut prétendre (on ne sait trop pourquoi)
épouser une donzelle beaucoup plus jeune que lui... Ce n’est pas
le cas de la jeune fille: une célibataire de 30 à 35 ans
sera courtisée par des hommes de 40 et de plus de 50...
Le plus ennuyeux au Liban pour les jeunes filles d’un certain âge
non mariées, ce sont les présentations: Quand on dit “Mademoiselle
une telle”, bien souvent les gens animés de bonnes (?) intentions
ajoutent: comment cela se fait-il? Mlle a l’air si charmante, etc... et
toutes sortes de lieux communs qui embarrassent la famille et poussent
souvent la mère à se lancer dans des explications - sortes
d’inventaires - de tous les prétendants (vrais ou imaginaires) que
sa fille ou ses filles ont refusés...
Et si à l’instar du “Monsieur” pour tous les hommes qu’ils soient
mariés ou pas, on employait le “Madame” pour toutes les femmes célibataires
de plus de 25 ans?
Bonne fête aux “Catherinettes”.