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![]() A l’occasion de la passation des pouvoirs entre le président sortant et le président élu, les thuriféraires du régime révolu ont émis le souhait “de voir le nouveau régime marcher sur ses traces et parachever son œuvre” (sic). Naturellement, ils ont passé sous silence ses erreurs monumentales et les abus dont ont profité ceux qui gravitaient dans son orbite, très souvent aux dépens de la loi et du brave peuple. Sans nier les réalisations accomplies au cours des dernières années, mais à quel prix, si on en juge par notre dette publique, on ne peut pas soutenir que tout allait pour le mieux; que le pays a connu une ère de prospérité sans pareille et feindre d’ignorer que nos secteurs productifs ont pâti d’un marasme sans précédent. Même au plus fort de la guerre, les Libanais dans leur majorité ne se sont autant plaints de ne pouvoir joindre les deux bouts, alors qu’une poignée de profiteurs vivent dans la bombance et festoient à longueur de temps! Peut-on ne pas reconnaître que nos concitoyens ne peuvent plus, pour la plupart, assurer une vie décente à leur maisonnée, payer la scolarité de leur progéniture et couvrir les frais des soins médicaux et de l’hospitalisation aux membres de leurs familles? L’unique prétexte invoqué par les “Hraouistes” pour justifier un tel état de choses, on le connaît: nous sortons d’une guerre destructrice et sommes tenus de nous serrer la ceinture pour remettre le pays sur les rails. Reste à savoir si les tenants du pouvoir et leur coterie ont suivi ce conseil et donné l’exemple, en mettant un terme au gaspillage des deniers publics et s’ils les ont gérés de manière à empêcher leur dilapidation! La réponse à cette question est, forcément négative, à de rares exceptions près; si on tient compte de l’enrichissement illicite de tant de commis de la République! Arrivés aux postes de responsabilité sans le sou ou presque, ils ont rallié le “club des nouveaux riches”, roulent dans des voitures rutilantes dernier cri, possèdent villas (en ville et en montagne), yachts et tout le reste, la fortune de certains d’entre eux rivalisant avec celle des émirs du Golfe... Il va sans dire que le nouveau régime dont le chef va instaurer une politique basée, essentiellement, sur la transparence, ne marchera pas, aveuglément sur les traces du précédent, ni ne parachèvera son œuvre avant de la réexaminer à la loupe! Il ne rétablira pas, surtout, le système de la troïka, de triste mémoire, mais renversera la vapeur pour redresser une situation devenue désespérée et dramatique à tous les points de vue. Bon vent, Général-Président; tous nos vœux vous accompagnent! |