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par EDOUARD BASSIL |
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par EDOUARD BASSIL |
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ministre de l’Agriculture (du Cabinet sortant) a distribué mardi
au cours d’une conférence de presse, une brochure consignant ses
activités à la tête de ce département ministériel
au cours des trois dernières années et affirmant, le plus
sérieusement du monde, qu’il s’est employé à faire
recouvrer par le secteur agricole libanais sa place sous le soleil.
Il s’est étendu sur le point suivant: si les résultats de son action se sont avérés très en-deça des espoirs fondés sur elle, c’est à cause des crédits dérisoires mis à sa disposition. Ceci peut être l’une des raisons, mais non la principale. Tout d’abord, l’erreur a consisté à confier le portefeuille de l’Agriculture à un... membre du Barreau, très peu informé des problèmes qui se posent aux régions rurales et de leurs besoins. Ensuite, le calendrier agricole sur la base duquel devait être organisé le mouvement des importations et des exportations des produits de la terre, n’a pas été appliqué ou si mal! Les pays membres de la Ligue arabe nous ont rendu la pareille, en nous traitant sur base du principe de la réciprocité. Combien de fois, nos pommes ont été retournées des bords du Nil et nos pommes de terre renvoyées du royaume hachémite! ... Et ce, à titre de représailles! Nous n’avons pas oublié, le spectacle des chargements de pastèques (jordaniennes) déver-sées sur la chaussée... et celui de la file de camions ramenant nos pommes de terre de Jordanie! Non, vraiment, l’exposé du ministre (en instance de départ) n’était nullement persuasif et on était porté à crier - à l’instar de ceux qui assistent à une pièce de théâtre de mauvaise qualité: “Rideau”! En souhaitant que dans la prochaine équipe gouvernemen-tale, la Santé ne soit pas confiée à un industriel, l’Agriculture, à un toubib et les Ressources, à un profane. |
