HOSS ET LE DISCOURS D’INVESTITURE
Dans sa première
déclaration faite à sa sortie du palais de Baabda, après
avoir été chargé de former le nouveau Cabinet, le
président Hoss a précisé que “le discours d’investiture
prononcé par le président Lahoud lors de sa prestation du
serment constitutionnel, servira de base à l’action du gouvernement.
Nous nous en tiendrons à tous les concepts, les valeurs et les constantes
nationales qu’il a énoncés. Que Dieu nous vienne en aide,
car nous avons à faire face à maints défis et problèmes
requérant des solutions urgentes.
“Nous constituerons un gouvernement au niveau de ces défis, répondant
aux besoins des gens et étant au niveau de leurs espoirs.”
M. Hoss a dit encore que le déficit budgétaire figurera
en tête de son ordre des priorités, car il est la cause de
tous les maux dont pâtit l’économie nationale.
D’autre part, il a mis l’accent sur la nécessité de se
pencher le plus rapidement possible sur le dossier social, le problème
des personnes déplacées notamment, et d’élaborer un
plan destiné à assurer leur retour à leurs villages
dans le plus bref délai.
En ce qui concerne le Liban-Sud, le président Hoss pense à
une politique comportant trois constantes: “L’application inconditionnelle
de la résolution 425; poursuite du soutien à la Résistance
héroïque jusqu’à la libération du Sud et de la
Békaa-ouest; maintien de la politique adoptée avec la Syrie,
en ce qui a trait à la concomitance des volets syrien et libanais
aux négociations, dans le cadre d’une solution que nous voulons
juste et globale.”
Quant à la reconstruction, il sera mis au point un plan où
les projets les plus importants seront placés en tête de liste
avant les projets importants.
Enfin, le président Hoss a promis d’instaurer “une politique
d’austérité jusqu’à l’extrême limite.”
BERRI: UN NOUVEAU LIBAN NAÎTRA
Quant au président Nabih Berri, il s’est dit optimiste et confiant
affirmant: “Un nouveau Liban va naître: le Liban des institutions,
de la transparence et de la droiture.”
Et d’ajouter: “Nous avons troqué la logique des parts (Al-Hossas)
contre la logique de Hoss.”
Le chef du Législatif s’est abstenu de faire le moindre commentaire
autour de la forme du nouveau Cabinet et du nombre de ses membres, se limitant
à dire: “C’est au président du Conseil d’en décider
en accord avec le chef de l’Etat.”
Cependant, il a tenu à assurer: “Nous n’exigerons aucune part
dans la nouvelle équipe ministérielle, à condition
que les autres partis et blocs parlementaires n’en réclament pas.”
Le nouveau chef du gouvernement rendant
visite aux anciens Premiers ministres: MM. Hariri, O. Karamé, Salam,
R. Solh, Wazzan, et el-Hafez.
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