CHOIX DIFFICILE IMPOSÉ À BENJAMIN NETANYAHU!
 DES ÉLECTIONS ANTICIPÉES...

Comme un serviteur encombrant qui se retire avant d’être licencié, Netanyahu s’est résigné à d’inéluctables élections anticipées, plutôt que d’être mis en minorité à court terme au parlement.
Elu en mai 1966 à la tête d’une coalition nationaliste religieuse, il peut se flatter d’avoir dangereusement bloqué le processus de paix au Proche-Orient. Les sondages le donnent perdant dans le meilleur des cas, d’autant plus qu’il fait face à deux dangereux challengers ayant fait carrière dans l’armée: Ehud Barak, chef de l’opposition travailliste et Amnon Lipkin-Shahak, tête de liste d’une formation centriste. Ils ont participé aux différentes guerres d’Israël pour se retrouver chacun chef d’état-major.
Auparavant, ils ont chacun servi durant leur carrière, dans l’unité la plus prestigieuse: les commandos de l’état-major dont la tâche consistait à intervenir derrière les lignes ennemies. Tous deux étaient les protégés du Premier ministre travailliste, Yitzhak Rabin, assassiné en novembre 1995.

À QUAND LES ÉLECTIONS?
Netanyahu donc, en se ralliant au projet d’élections anticipées, peut continuer à gouverner normalement, en attendant le scrutin dont la date reste à fixer.  S’il avait laissé la situation se dégrader au point d’être renversé, il aurait perdu la direction du parti. Ayant démontré en deux ans de pouvoir ses talents de tacticien, c’est en précipitant les échéances, qu’il tente de court-circuiter un de ses deux rivaux: le plus dangereux, Lipkin - Shahak, selon les sondages.
Toujours est-il que Netanyahu devrait, normalement conduire le camp nationaliste pendant la campagne qui va l’opposer à ses deux concurrents; lui-même vient de reconnaître à la Knesset durant les débats que sa politique: “paix dans la sécurité” ne recueillait plus l’adhésion d’une majorité de députés. “Je ne doute pas, reconnaît-il, que la majorité du peuple tient à la poursuite de ma politique, mais il évident que cette majorité n’existe pas... En conséquence, je soutiens le projet de dissolution de la Chambre...”
A quoi, M. Barak a rétorqué purement et simplement: “La poursuite de ce gouvernement est mauvaise et M. Netanyahu a reconnu lui-même que son extrémisme a échoué!”
Netanyahu avait déjà tiré les conclusions du débat!


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