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PROBLÈMES D’ARGENT...
Il semble que Dany se trouvait en butte, ces derniers mois, à
des ennuis d’argent: ayant ouvert un night-club qu’elle n’avait pas tardé
à fermer, elle avait décidé de fonder une école
pour l’initiation des jeunes à la danse orientale... Mais tout n’allait
pas comme sur des roulettes, les dettes ayant commencé à
s’amonceler.
Aux dernières nouvelles, son “ami séoudien” s’est avéré
un escroc, poursuivi par la justice et dont l’Arabie séoudite réclamait
l’extradition.
D’ailleurs, ce dernier avait été arrêté
à la suite du drame (avec la domestique philippine de l’artiste),
pour les besoins de l’enquête, parce qu’il se trouvait dans l’appartement
au moment où elle s’est donné la mort.
Dany s’était enfermée dans sa chambre et moins d’une
heure après, ayant entendu des coups de feu, l’ami séoudien,
Nasser Malek Ad-Dar, a téléphoné à une amie
de Dany qui lui a demandé de la transporter à l’hôpital
où elle devait succomber à une hémorragie, quelques
heures après son admission.
D’après l’enquête, la mort a été provoquée
par un coup de feu d’un revolver (calibre 6mm) tiré à bout
portant qui avait atteint le cerveau.
OU TRACAS PROFESSIONNELS?
D’aucuns rapportent que Dany devait animer la soirée du Nouvel
An dans un hôtel . S’étant informée des réservations,
les indications qu’elle a reçues, laissant prévoir l’échec
de la soirée, l’auraient vivement affectée.
Certains de ses amis assurent qu’elle s’était entretenue avec
eux au téléphone le matin du drame et rien ne laissait craindre
une telle triste fin. Est-il possible qu’elle ait reçu une fin de
non-recevoir à une demande par laquelle elle avait réclamé
une avance sur les recettes du réveillon? Nul ne peut l’affirmer.
Autre fait à mentionner: Dany avait conclu un accord avec un
night-club de Hamra pour y animer les soirées, comme le faisait
autrefois Nadia Jamal.
ÉTAIT-ELLE MALADE?
D’autres supposent que la danseuse aurait pu être atteinte d’une
maladie jugée incurable et décidé de mettre fin à
ses jours par désespoir.
Le fait pour la malheureuse de s’être éloignée
pendant quelque temps du milieu artistique et fréquenté les
lieux de culte: le couvent de Kfifane où repose la dépouille
du bienheureux Al-Hardini et le couvent d’Annaya où saint Charbel
a passé une partie de sa vie monacale, portent à accréditer
cette thèse.
D’après les dernières indications fournies par le procureur
général du Mont-Liban, M. Choucri Sader, chargé de
l’enquête, Dany Bustros se trouvait dans son appartement dans l’après-midi
du samedi 27 décembre, en compagnie d’un ressortissant séoudien,
Nasser Malek Ad-Dar, avec lequel elle vivait depuis neuf mois. Elle lui
a fait part de son intention de se suicider pour des raisons pécuniaires
et sentimentales.
Elle s’est enfermée dans sa chambre et s’est tiré une
balle dans la tête.
Alerté, le colonel Samir Elia Abou-Jaoudé, chef de la
brigade judiciaire, a mené les investigations, lesquelles ont prouvé,
en même temps que les analyses du laboratoire, que Dany s’était
bel et bien suicidée.
Sa fin tragique rappelle bien celle de Dalida, vedette de la chanson
dont les causes du suicide restent une énigme...