À L’ORÉE DE L’AN 2000

par EDOUARD BASSIL  
 
Douze mois nous séparent de l’An 2000.
Que nous apporte l’année qui débute aujourd’hui et terminera dans 365 jours un siècle pour en commencer un autre?
Le monde s’apprête à accueillir le troisième millénaire avec quelque angoisse, en se posant un certain nombre de questions: le XXIème siècle sera-t-il meilleur que le XXème? Assurera-t-il à l’homme de meilleures conditions de vie? Dissipera-t-il les foyers de tension dans tous les coins du globe? La médecine et la science découvriront-elles les remèdes susceptibles de guérir des maladies jugées incurables?
Ici au Proche-Orient, ce qui nous préoccupe, c’est de savoir si 1999 nous rapprochera davantage de la paix qui, à l’instar de la perfection, paraît difficile à atteindre!
En fait, tout dépendra de la nouvelle classe politique que les élections anticipées amèneront au pouvoir dans un Etat voisin de nos frontières méridionales. Nous devrons attendre jusqu’au printemps pour être fixé sur ce point...
Quoi qu’il en soit, l’impor-tant pour nous est de com-battre le déracinement: tant de jeunes concitoyens s’expa-trient pour s’établir sous des cieux plus cléments et des milliers de personnes dépla-cées tardent à réintégrer leur patelin; beaucoup parmi eux désespèrent même du retour... comme les réfugiés palesti-niens en Terre Sainte.
Tout compte fait, ce qu’on peut souhaiter de mieux en ce moment, c’est de voir les Libanais retrouver, enfin, la joie de vivre. Il faut pour cela les libérer de la peur du lendemain...
... Et ce, - j’emprunte l’ex-pression de “Phèdre” de Ra-cine - en permettant à l’es-pérance “de glisser dans leur cœur”. 
 

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