Evénements de la semaine
POUR UNE COOPÉRATION PLUS ÉQUILIBRÉE ET RATIONNELLE AVEC LA SYRIE
 
Les décisions de la commision économique libano-syrienne ayant siégé cette semaine à Beyrouth, portent à penser que les relations entre le Liban et la Syrie vont se rationaliser davantage, en les affranchissant d’un sentimentalisme de mauvais aloi. En effet, les présidents Hoss et el-Zoghbi (notre photo), ont résolu d’ajourner l’étude du dossier agricole afin de prendre, à son sujet, des mesures de nature à rétablir l’équilibre au plan des échanges de nos produits de la terre. Puis, il nous a plu d’entendre le Premier ministre syrien réaffirmer les sentiments d’affection et d’estime que voue le président Assad au Liban et aux Libanais, ce qui rassure quant à l’avenir.
Le président Hafez Assad voue beaucoup d’affection et d’estime au Liban, président, gouvernement et peuple. Il lui souhaite plus de progrès et de propérité, Tout ce qui profite à ce pays frère et lui est utile, profite à la Syrie. Nous formons un même peuple dans deux Etats. Nous nous préoccupons de promouvoir une complémen-tarité économique, en assurant la liberté de l’échange dans les domaines industriel, des com-munications, de l’agriculture, du pétrole, de l’électricité”, etc...
Ces propos, M. Mahmoud el-Zohbi, Premier ministre syrien, les a tenus à l’issue de la réunion de la commission économique libano-syrienne qui a siégé, lundi dernier, au Sérail et en quittant le palais de Baabda après l’audience présidentielle.
De son côté, le président Salim Hoss a qualifié les pourparlers syro-libanais de “positifs et fructueux”, avant d’enchaîner: “Nos relations doivent servir de modèle à l’ins-tauration du marché commun arabe. Nous devons relever le dé-fi de la mondialisation, le Liban et la Syrie ne pouvant l’ignorer et rester en dehors de son cadre, d’autant qu’ils sont appelés à adhérer à l’ørganisation du commerce international.”
La réunion de la commis-sion mixte a délibéré sur la base d’un ordre du jour en tête duquel figurait, notam-ment, le projet d’accord douanier prévoyant la réduc-tion des taxes sur les  pro-duits à échanger entre les deux pays, dans une propor-tion de 25 pour cent par an sur cinq annuités. Passé  ce délai, ces produits pourront être échangés dans les deux sens et affranchis de toute charge.
Il nous a plu d’apprendre que le problème posé par les produits agricoles a été reporté pour supplément d’étude, de même que certaines questions pendantes nécessitant plus de concertations, afin que les mesures à prendre à leur sujet servent mieux les intérêts des deux pays.
Ceci témoigne du sérieux avec lequel les problèmes en suspens sont débattus, loin de tout sentimentalisme, afin de rationaliser les solutions et de les rendre plus adéquates. De cette manière, les intérêts mutuels seront sauvegardés, à l’ombre d’accords plus équilibrés, basés sur l’équité et prenant en considération les impératifs de l’heure.
Ceci ne peut que rassurer les Libanais et les satisfaire, car tous aspirent à asseoir les relations bilatérales sur des principes et des lignes clairement définies, pour les mettre à l’abri des impon-dérables et les raffermir.
Ceci a permis au président Lahoud d’affirmer, en rece-vant le Premier ministre el-Zohbi “la solidité des liens existant entre les deux Etats frères”, de même que “la solidarité et la concomittance qui n’en forment, en fait qu’un, des volets libanais et syrien au plan des négociations de paix”.

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