![]() Le cardinal Sfeir accueillant le président Emile Lahoud. |
![]() Le chef de l’Etat assistant à la messe en la chapelle du siège patriarcal maronite. |
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![]() Le patriarche Sfeir en conversation avec |
Le chef de l’Etat était arrivé au siège patriarcal
dans sa voiture personnelle, sans aucune escorte. Le patriarche Sfeir qui
l’attendait au salon, a prononcé une allocution de circonstance,
dans laquelle il a mis l’accent sur les qualités transcendantes
du Premier Libanais: droiture et probité, se félicitant de
ce que le président de la République, affranchi de tout intérêt
personnel, privilégie les institutions.
“Ces qualités, Monsieur le Président, vous permettront
de surmonter tant de difficultés ayant entravé l’édification
de l’Etat auquel aspirent les Libanais à savoir: l’Etat de droit
respectueux des droits de l’homme et libre de sa décision.”
Puis, après un bref tête-à-tête, le président
et le patriarche Sfeir ont gagné l’église où l’éminent
prélat a célébré la messe de Noël, assisté
de NN.SS. Roland Abou-Jaoudé et Boulos Andari, vicaires patriarcaux.
VISITE INOPINÉE
La visite du président Lahoud à Bkerké était,
pour le moins, inopinée, le siège patriarcal n’en ayant été
prévenu que peu de temps avant l’arrivée du chef de l’Etat.
Selon des sources renseig-nées, le Général-Président
a confirmé, à cette occasion, son appui à Bkerké
et promis, qu’une fois achevé le nouveau train des nominations admi-nistratives
et militaires, “l’Etat s’attèlera à la tâche dans le
cadre et le respect des institutions.”
De son côté, le cardinal Sfeir a souligné “la nécessité
de renforcer l’Etat de droit et la démocratie, en commençant
par l’élaboration d’une nouvelle loi électorale de nature
à assurer une meilleure représentation natio-nale.”
HOSS: “L’ÉTAT PRÉSERVERA LES
LIBERTÉS”
Moins de vingt-quatre heures plus tard, le président Salim Hoss
prenait le chemin de Bkerké pour présenter les vœux d’usage
au cardinal Sfeir, avec lequel il a échangé les vues pendant
près d’une demi-heure sur les questions d’actualité.
Avant de quitter le siège patriarcal maronite, le chef du gouvernement
a fait cette déclaration aux reporters de presse: “L’Etat s’engage
à respecter totalement les libertés. Nul n’y portera atteinte
tant que nous serons au pouvoir.”
Interrogé sur les appré-hensions des gens concernant
la situation économique, M. Hoss a répondu: “Nous ne prendrons
aucune mesure susceptible de léser les classes moyenne et pauvre.
Certes, la tâche est ardue et les défis à relever sont
considérables, mais nous avons des idées pour remédier
à la situation”, a-t-il précisé, avant de conclure:
“Les constantes énoncées par le patriarche sont également
les nôtres.”