LE COLONEL RAYMOND AZAR,  NOUVEAU DIRECTEUR DES RENSEIGNEMENTS MILITAIRES

Ma visite aujour-d’hui est l’expres-sion de ma foi en Bkerké qui, sous l’égide de son Eminence, demeurera une instance nationale soucieuse d’unifier les rangs loin des politiques mesquines, au service de tous les Libanais toutes confessions confon-dues”, ces lignes, le président Emile Lahoud les a écrites sur le registre du patriarcat maronite, au terme de sa rencontre, vendredi dernier, avec S.Em. le cardinal Nasrallah Sfeir.
 
 

Le cardinal Sfeir accueillant le président Emile Lahoud.
 

Le chef de l’Etat assistant à la messe en la chapelle du siège patriarcal maronite.
 

Le patriarche Sfeir en conversation avec 
le président Salim Hoss.
 
 

Le chef de l’Etat était arrivé au siège patriarcal dans sa voiture personnelle, sans aucune escorte. Le patriarche Sfeir qui l’attendait au salon, a prononcé une allocution de circonstance, dans laquelle il a mis l’accent sur les qualités transcendantes du Premier Libanais: droiture et probité, se félicitant de ce que le président de la République, affranchi de tout intérêt personnel, privilégie les institutions.
“Ces qualités, Monsieur le Président, vous permettront de surmonter tant de difficultés ayant entravé l’édification de l’Etat auquel aspirent les Libanais à savoir: l’Etat de droit respectueux des droits de l’homme et libre de sa décision.”
Puis, après un bref tête-à-tête, le président et le patriarche Sfeir ont gagné l’église où l’éminent prélat a célébré la messe de Noël, assisté de NN.SS. Roland Abou-Jaoudé et Boulos Andari, vicaires patriarcaux.

VISITE INOPINÉE
La visite du président Lahoud à Bkerké était, pour le moins, inopinée, le siège patriarcal n’en ayant été prévenu que peu de temps avant l’arrivée du chef de l’Etat.
Selon des sources renseig-nées, le Général-Président a confirmé, à cette occasion, son appui à Bkerké et promis, qu’une fois achevé le nouveau train des nominations admi-nistratives et militaires, “l’Etat s’attèlera à la tâche dans le cadre et le respect des institutions.”
De son côté, le cardinal Sfeir a souligné “la nécessité de renforcer l’Etat de droit et la démocratie, en commençant par l’élaboration d’une nouvelle loi électorale de nature à assurer une meilleure représentation natio-nale.”

HOSS: “L’ÉTAT PRÉSERVERA LES LIBERTÉS”
Moins de vingt-quatre heures plus tard, le président Salim Hoss prenait le chemin de Bkerké pour présenter les vœux d’usage au cardinal Sfeir, avec lequel il a échangé les vues pendant près d’une demi-heure sur les questions d’actualité.
Avant de quitter le siège patriarcal maronite, le chef du gouvernement a fait cette déclaration aux reporters de presse: “L’Etat s’engage à respecter totalement les libertés. Nul n’y portera atteinte tant que nous serons au pouvoir.”
Interrogé sur les appré-hensions des gens concernant la situation économique, M. Hoss a répondu: “Nous ne prendrons aucune mesure susceptible de léser les classes moyenne et pauvre. Certes, la tâche est ardue et les défis à relever sont considérables, mais nous avons des idées pour remédier à la situation”, a-t-il précisé, avant de conclure: “Les constantes énoncées par le patriarche sont également les nôtres.”


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