NETANYAHU SERA INVESTI PAR LE LIKOUD
LA BATAILLE S’ANNONCE SERRÉE ENTRE LA DROITE ET LA GAUCHE, LE CENTRE ET L’EXTRÊME-DROITE

La campagne électorale est, désormais, ouverte en Israël. Les différentes formations politiques sont déjà sur pied de guerre, alors que les multiples “prétendants” à la succession de l’actuel Premier ministre au niveau de la droite, de la gauche ou du centre s’affichent ouvertement.
Mais pour M. Benjamin Netanyahu, une tâche urgente et prioritaire s’impose: désamorcer le mouvement de fronde déclenché contre lui au sein du Likoud. Il a réussi à le faire et tout porte à croire qu’il sera investi par son parti.

Netanyahu, Mordehaï et Sharon.
 

Benjamin Zeev Begin (dit “Benny”).
 
 

Amnon Lipkin-Shahak 
assailli par les journalistes.
 
 

Plusieurs dirigeants du Likoud ont, de fait, menacé de choisir un autre leader pour mener la droite aux prochaines élections qui auront lieu, probablement, au printemps, (au mois de mai ou d’avril). Parmi les noms avancés, celui de Ehud Olmert, maire  de Jérusalem, sollicité par ceux que “Bibi” a déçus. Mais Netanyahu n’allait pas se laisser faire. C’était mal connaître l’homme: le plus jeune Premier ministre de l’histoire d’Israël, vient d’avoir 49 ans et d’après les analystes politiques, “il défend dans un style moderne les vieux dogmes de la droite sioniste.” Ce n’est pas l’avis de ses rivaux de droite qui l’accusent plutôt d’être “un opportuniste prêt à sacrifier ses principes pour se maintenir au pouvoir.”
Pour l’heure, Netanyahu a réussi à apaiser la fronde au sein de son parti et obtenu de son principal rival, Olmert, son retrait de la bataille.
“Les conditions ne sont pas mûres pour que je me présente”, a dû affirmer le maire de Jérusalem au cours de la réunion du comité central du parti groupant 2.700 membres. Ceux-ci s’étaient retrouvés à Tel-Aviv le dimanche 27 décembre, pour fixer la date des primaires visant à désigner leur candidat au poste de Premier ministre.

NETANYAHU EN MAUVAIS POSTURE...
Alors que la campagne en prévision des législatives anticipées commence à battre son plein, Benjamin Netanyahu apparaît chaque jour plus faible à la tête d’un parti fragilisé.
En effet, ce n’est plus le “candidat unique” mobilisant autour de son nom un Likoud fort, comme aux précédentes élections, ce qui lui avait permis de battre à plate couture Shimon Pérès, leader du parti travailliste.
En effet, quatre candidats parmi les plus dangereux briguent le poste de Premier ministre dont “Bibi” doit tenir compte et qu’il doit tenter d’amadouer pour les amener à se désister en sa faveur. Nous avons nommé: Ariel Sharon, Yitzhak Mordehai, ministres respectivement des Affaires étrangères et de la Défense; Benny Begin - qui a claqué la porte du Likoud et annoncé sa candidature et Amnon Shahak, ancien chef d’état-major qui jouit d’une grande popularité.
Netanyahu s’est rendu lundi au Mur des Lamentations pour réaffirmer qu’il ne ferait aucune concession sur Jérusalem, une manière comme une autre de redorer son blason et de regrouper autour de lui l’aile dure du Likoud.
Un autre candidat, mais cette fois d’extrême-droite est, lui aussi, déterminé à combattre Netanyahu. Il s’agit de Benjamin Begin, fils de Menahem Begin, ancien Premier ministre et fondateur du Likoud . Il vient d’annoncer son retrait de ce parti pour former un autre plus à droite et mener la bataille contre Netanyahu qu’il a qualifié de “personne modérée qui s’est désistée des intérêts d’Israël et a donné des terres juives aux terroristes palestiniens.”
S’exprimant lors d’une conférence de presse tenue à Tel-Aviv, Benny Begin a affirmé: “Je présente ma candidature à la tête d’un nouveau parti d’extrême-droite et sur la base du droit des juifs sur leur terre.” Il a ajouté: que “L’application des accords d’Oslo et de Wye Plantation a donné une plus grande marge de manœuvre aux terroristes. Il est toujours possible de lutter contre la création d’un Etat palestinien indépendant.”

LES ENJEUX DE LA CAMPAGNE
Ce sera, précisément, l’un des thèmes essentiels de la campagne électorale. Si les travaillistes et la gauche sont favorables à la création d’un Etat palestinien indépendant pour résoudre le problème, le Likoud et la droite s’y opposent et cherchent à minimiser les conséquences des concessions territoriales.
L’accord de Wye Plantation sera, également, au cœur de cette campagne. Avec l’annonce des élections anticipées, cet accord a été gelé, mais le gouvernement israélien a fait savoir que ce dernier ne serait pas remis en cause si les Palestiniens se plient à certaines conditions: “Si l’Autorité palestinienne honore tous ses engagements, Israël remplira sa part du contrat, sans que les élections y soient pour quoi que ce soit”, déclare le porte-parole du Premier ministre.
Mais les Palestiniens estiment avoir tenu leurs engagements et refusent de se plier à des exigences supplémentaires qualifiées “d’inacceptables”. Si bien qu’on continue à tourner en rond, alors que M. Yasser Arafat,  chef de l’Autorité palestinienne  continue à affirmer son intention de proclamer un Etat palestinien le 4 mai prochain.
La présence militaire israélienne au Liban-Sud figurera de même en bonne place dans cette campagne électorale et un coup d’éclat, tel un retrait unilatéral de “Tsahal”, n’est pas impossible s’il sert les intérêts électoraux de l’équipe au pouvoir.
D’ici au mois de mai-avril, date probable du scrutin, l’Etat hébreu vivra à l’heure des surenchères électorales.
Que Dieu protège le Liban, d’une nouvelle épreuve en conséquence.


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