![]() Le général Michel Sleiman entouré de quatre officiers |
![]() Un officier donne lecture, dans une caserne, du premier ordre du jour du nouveau commandant en chef de l’Armée. |
Dans le même temps, des délégations du commande-ment ont effectué des visites auprès des zones et unités de l’armée dans les différents districts, comme le veut la coutume, pour présenter les vœux aux effectifs de tous grades, à l’occasion des fêtes de fin d’année.
SUR LES TRACES DE LAHOUD
Dans son ordre du jour, le général Sleiman renouvelle
son serment “de défendre le drapeau de mon pays et ma patrie, le
Liban” et, aussi, de rester fidèle à la ligne tracée
par son prédécesseur, le président Emile Lahoud, tout
en préservant les grandes réalisations qu’il a accomplies
dans l’institution militaire, en se conformant aux ordres de l’Autorité
exécutive, ce qui suppose “notre éloignement des tractations
politiques que nous devons empêcher de s’infiltrer dans nos rangs...
Nous devons respecter le serment, la loi et l’esprit de discipline, pour
être le bouclier de la légalité et non son substitut.
“De plus, nous devons déployer tout effort à l’effet
de faire évoluer l’institution militaire et accentuer son intégration
nationale, ainsi que son équilibre affranchi du confessionnalisme
et basé sur la compétence.”
Et d’ajouter: “Notre responsabilité est grande et multiple.
Il existe dans la patrie des forces officielles veillant au maintien de
la sécurité. Il est de notre devoir de les soutenir. La sécurité
est un droit stable pour le citoyen et il nous faut préserver ce
droit, autant que les libertés publiques, tout en interdisant la
perturbation de la sécurité, celle-ci servant l’ennemi.”
L’EXEMPLE ET LE MODÈLE
Le nouveau chef de la Grande Muette dit encore: “L’Armée doit
être le modèle qui doit être citée en exemple
de discipline, de phare dans le nationalisme, de la transparence aux plans
de la pensée, de l’entité, de la pratique et de l’action,
sans être un fardeau pour la démocratie.
“Au plan interne, vous devez, militaires vous acquitter du devoir d’aider
tous les citoyens dans les domaines du développement, du secours
et du service public. Et, surtout, offrir l’assistance nécessaire
aux personnes déplacées pour parachever leur retour, car
ceci constitue un service pour la patrie et c’est pour nous un grand honneur.
“Que la libération de la terre soit votre objectif permanent.
Vous devez aussi appuyer votre résistance héroïque dans
sa lutte légale; ne soyez à aucun moment le gardien
des frontières de l’ennemi.
Le général Sleiman a poursuivi: “Israël est l’ennemi
et la Syrie est un Etat frère. Israël occupe notre terre, spolie
nos droits, alors que la Syrie nous apporte son aide. Veillons tous à
renforcer les relations de la fraternité et de coordination avec
elle et avec son armée arabe sœur, tout en nous attachant à
la concomitance des volets libanais et syrien, car ils sont en fait un
seul volet, émanant de l’unité du destin commun, de la solidité
de l’Histoire et de la soudure de la géographie.
“Un lien indissociable existe entre la sécurité des deux
pays, la sécurité de l’un découlant de la sécurité
de l’autre. Tout ce qui touche la sécurité de la Syrie affecte
aussi la sécurité du Liban.”