LE SOMMET ARABE DE SOUTIEN À L’IRAK REPORTÉ AU 24 JANVIER
BAGDAD SE DÉCHAÎNE CONTRE HOSNI MOUBARAK ET ESMAT ABDEL-MAJID

La campagne électorale est, désormais, ouverte en Israël. Les différentes formations politiques sont déjà sur pied de guerre, alors que les multiples “prétendants” à la succession de l’actuel Premier ministre au niveau de la droite, de la gauche ou du centre s’affichent ouvertement.
Mais pour M. Benjamin Netanyahu, une tâche urgente et prioritaire s’impose: désamorcer le mouvement de fronde déclenché contre lui au sein du Likoud. Il a réussi à le faire et tout porte à croire qu’il sera investi par son parti.
 
 
Les DCA irakiens prêts 
pour le combat.
 
 
Un F16 lâchant une bombe téléguidée au laser.
 
En effet, M. Esmat Abdel-Majid, secrétaire général de la Ligue, a annoncé l’ajour-nement du sommet “à la demande des pays du Golfe”, alors que trois seulement des six Etats membres du CCG n’ont pas donné leur accord. Un porte-parole du ministère irakien des Affaires étran-gères a qualifié cette décision de “condamnable, parce qu’elle transgresse les règles de fonctionnement de l’orga-nisme panarabe, lesquelles stipulent qu’une réunion doit se tenir si elle recueille l’agrément d’une majorité simple des membres.”
Le même porte-parole accuse le secrétaire général de la Ligue “de s’être soumis à la volonté d’une partie (allusion à l’Arabie séoudite), elle-même soumise aux pressions américaines.”
Les Etats arabes unis ont fait savoir qu’ils se sont prononcés en faveur de la proposition du Yémen de réunir d’urgence un sommet “pour réduire les divergences et resserrer les rangs arabes.”
Mais l’atmos-phère était telle-ment électrisée, que les représentants des médias n’ont pas été autorisés à pénétrer dans la salle où délibérait le CCG.

LE RAÏS PRIS À PARTIE PAR BAGDAD
La Presse ira-kienne s’en prend, ouvertement au président Hosni Moubarak, à cause d’une déclaration faite au début de la semaine, dans laquelle il fait retomber sur Saddam Hussein “la res-ponsabilité de tous les problèmes de l’Irak.”
Dans un article publié par le quotidien officiel “Al-Goumhouriya” de Bagdad, M. Tarek Aziz, vice-président du Conseil irakien, attaque le Raïs disant “qu’il défend Clinton et se donne un rôle que personne ne lui a attribué.”
De son côté, le quotidien “Babel” dirigé par Oudaï, fils aîné du président Hussein, traite le président Moubarak de “tyran ayant été l’adjoint d’un autre tyran (Sadate) ayant  laissé une histoire sombre pour les Arabes, en se rendant à Jérusalem et en signant un traité de paix avec Israël en 1979, deux ans avant son assassinat.”
Fait à signaler: siégeant à Amman, les parlementaires arabes avaient condamné les frappes aériennes américano-britanniques contre l’Irak, disant “qu’elles mettaient en péril la paix régionale et aggravaient les souffrances du peuple irakien soumis depuis huit ans à des sanctions par les Nations Unies.”

NOUVEAUX INCIDENTS AÉRIENSDU CÔTÉ DE MOSSOUL
Cela dit, le climat est tou-jours à la confrontation entre Bagdad et Washington, ce qui a éclipsé les discussions ayant repris au Conseil de Sécurité sur la politique à adopter en-vers l’Irak en matière de désar-mement, alors que Bagdad s’oppose, catégoriquement, au retour des observateurs de l’UNSCOM, à moins que cet organisme soit reconstitué sur de nouvelles bases, doublé d’une promesse de levée de l’embargo.
De plus, l’Irak rejette le principe des “zones d’exclusion aérienne” et l’une de ses batteries antiaériennes a provoqué des tirs de missiles US lundi dernier, en ouvrant le feu sur des appareils américains survolant l’une de ces zones du côté de Mossoul. Cet incident a entraîné la mort de quatre soldats irakiens.
Le vice-président irakien, Taha Yassine Ramadan, a déclaré que les avions de son pays survolaient, normale-ment, les “zones d’exclusion”, Bagdad étant déterminé “à faire face aux agressions américaines et à défendre sa souveraineté par tous les moyens en son pouvoir.”
Après l’échange des tirs, la Russie a renoncé à présenter son projet de résolution au Conseil de Sécurité, sur une solution négociée à la crise découlant des frappes anglo-américaines de la mi-décembre.

QUID DU PROGRAMME “NOURRITURE CONTRE PÉTROLE”?
Qu’en est-il, à présent, du programme “nourriture contre pétrole”?
Le ministre irakien du Com-merce a déclaré qu’aucune nouvelle décision n’avait été prise à ce sujet. Mais il a laissé entendre que son pays récla-mera plus de deux millions de dollars à titre de dédommage-ment, pour la destruction d’un immense dépôt de riz dans la région de Tikrit.


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