Evénements de la semaine
LA PRÉSIDENCE ET LA PRESSE UNIES DANS L’INTÉRÊT DE LA NATION
Certains milieux qui appréhendaient la “militarisation” du régime, après l’accession du général Emile Lahoud à la magistrature suprême, ont dû voir leurs craintes se dissiper à la suite des réflexions émises par le chef de l’Etat devant les représentants des médias. “Il n’y a pas de Liban sans liberté. La Présidence et le Presse sont appelées à rester unies dans l’intérêt de la Nation. Je n’intenterai de procès à aucun journaliste durant tout mon sexennat” a déclaré le chef de l’Etat.
Au cours des premières audiences qu’il a accordées aux conseils des Ordres de la Presse et des journalistes, ainsi qu’aux reporters de presse couvrant les activités du palais de Baabda, le président de la République a émis des réflexions qui méritent d’être rappelées.
“Pas de Liban sans libertés, a dit le chef de l’Etat. La Présidence et la Presse doivent rester unies dans l’intérêt de la patrie. Aucun journaliste ne sera poursuivi en justice durant mon sexennat.”
Et encore: “Mes actes seront mon seul juge. Si je parviens à prouver par mes actes que mes détracteurs se trompent, que m’importe le qu’en-dira-t-on, surtout s’il s’agit de ma personne?”
Les paroles présidentielles doivent suffire à dissiper le doute et la crainte de certains oiseaux de mauvais augure qui appréhendent la “militarisation” du régime, comme ce fut le cas à la fin du sexennat du général Fouad Chéhab.
D’aucuns pourraient dire que de pareils propos sont tenus à son entrée en fonc-tions par tout responsable, lequel change par la suite d’attitude et de comportement, le nombre de ses détracteurs augmentant au fur et à mesure qu’approche la fin de son mandat.
Comme nous le connaissons, le Général-Président ne déviera pas de sa ligne initiale et quittera le palais présidentiel avec la même popularité et le même prestige ayant auréolé son accession à la magistrature suprême.
Car l’homme tranche par sa probité, sa droiture et sa transparence. Il ne réclame  rien pour sa personne et se préoccupe de servir la patrie avec la même abnégation ayant caractérisé son action à la tête de la Grande Muette: le général Emile Lahoud est l’un des rares responsables à avoir inspiré tant de confiance aux Libanais qui fondent sur lui de grands espoirs.
Ses déclarations devant les médias montrent à quel point il tient aux libertés publiques. Il rassure d’autant plus qu’il se propose de maintenir le contact, avec les représentants de la Presse en les recevant d’une manière régulière, pour un échange de vues sur les problèmes qui concernent les citoyens et les intéressent dans leur vie quotidienne.
Comme cela nous change de tant d’hommes d’Etat dont les rapports avec la Presse se sont caractérisés par l’indifférence, si ce n’est par l’hostilité. Il en est parmi eux qui ont marqué ces rapports d’un point noir indélébile.
Pour en revenir au “cas Chéhab”, il importe de préciser que le style et le ton avaient changé à l’égard des médias, après la tentative de coup d’Etat avorté du PPS, lequel a amené l’Armée à renforcer son contrôle et le Deuxième Bureau, à resserrer quelque peu l’étau aux fins de déjouer d’autres mouvements séditieux.
Puis, le Général-Président Chéhab a donné la preuve de son désintéressement, en refusant de laisser proroger son mandat... 

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