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![]() Comme on devait s’y attendre suite à la façon “brutale” dont M. Rafic Hariri a été évincé du Grand Sérail - où il n’a pas eu la temps de jouir du fruit de ses efforts à le restaurer! - les Haririens - (les “fantômes”, comme les appelle le Premier ministre), commen-cent à mettre des bâtons dans les roues du char gouverne-mental et continueront à le faire tant que leur maître ne sera pas aux commandes... Ainsi, les “fantômes” propagent des rumeurs malveillantes selon lesquelles les présidents Lahoud et Hoss seraient en désaccord. Puis, ils se contredisent en reprochant au président du Conseil “de n’être que l’ombre du chef de l’Etat, de souscrire à toutes ses decisions”... et d’avoir rétrocé-dé à Baabda les prérogatives que Taëf a attribuées au Conseil des ministres.” En d’autres termes, “de favoriser la commuanauté maronite aux dépens de la communauté sunnite, alors que M. Hariri s’était imposé comme l’homme fort de la République et contrôlait tous les rouages de l’Exécutif” (sic). Les “Haririens” insinuent que le système tend à se rapprocher du régime présidentiel et, partant, à raviver le maronitisme politique (on revient donc à la même rengaine pernicieuse) qui prévalait avant Taëf. Or, ces fallacieuses allégations sont démenties par les faits. En effet, si une telle tendance était exacte, les chefs de l’Etat et du gouvernement n’auraient pas décidé de doter le Conseil des ministres d’un siège propre, comme le stipule l’accord de Taëf, ce à quoi s’est toujours opposé M. Hariri, pour des raisons qui n’échappent à personne... En ce concerne sa pré-tendue “soumission” au pré-sident de la République, M. Hoss y répond en explicitant la conception qu’il se fait du pouvoir, lequel est, à son sens, un “partenariat de responsabilité” devant être marqué par une parfaite harmonie, laquelle est or-donnée par la Constitution. Les nostalgiques de la “troïka” font feu de tout bois pour tenter, en le dénigrant, de discréditer le président Hoss, dont la probité, le transparence et l’attachement aux institu-tions se passent de preuves. Et c’est, justement, cela qui renforce et préservera son entente parfaite avec le Premier Libanais. La “bataille” a pour enjeu, comme on s’en doute, le leadership sunnite de Beyrouth, que M. Hariri n’a pu “accaparer” aux dernières élections générales, M. Hoss étant parvenu, avec ses modestes moyens, à percer la liste haririenne avec quelques-uns de ses alliés. Il faut donc s’attendre à ce que cette bataille s’envenime davantage, lorsqu’il s’agira de procéder à un nouveau découpage de la capitale, en prévision des prochaines législatives. Les escarmouches verbales et d’autres natures, auxquelles s’ajouteront de nombreux coups bas, reprendront de plus belle, surtout si certains dossiers chauds - pareils à ceux des “gratifications” - étaient ouverts... ... Et quand sera entamée la réforme de l’Administration où M. Hariri a placé ses partisans et hommes liges... |