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DOSSIER OUVERT: MOUVEMENT DIPLOMATIQUE EN COURS DE GESTATION
 
Gelé depuis plus de quatre ans, le mouvement diplomatique est en cours de gestation et ne peut plus être bloqué plus longtemps; il y va de l’intérêt du Liban et de son renom à l’étranger. Les nominations (de diplomates) et leur affectation font l’objet, en ce moment, d’un choix minutieux sur la base de critères bien définis. Notre photo: six nouveaux attachés d’ambassade prêtent le serment traditionnel.
Ils étaient bloqués depuis quatre ans; les nominations d’ambassadeurs, leur mutation et leur transfert étaient annoncés chaque quelque temps; puis, gelés pour divers motifs dont, notamment, les divergences entre les gens du pouvoir qui ne parvenaient pas à tomber d’accord sur les éléments à transférer de l’Administration centrale à l’étranger ou vice-versa...
Maintenant, ce dossier est largement ouvert, suite à l’acceptation par le chef de l’Etat de la démission de sept ambassadeurs hors-cadre. Du même coup, 75 pour cent des postes de première catégorie sont vacants. Il s’agit de pourvoir à vingt-trois postes sans titulaires.
Puis, deux des quatorze consulats généraux - ceux de New York et d’Alexandrie - sont déjà vacants; quatre autres sont à pourvoir, à Sydney, Milan, Marseille et Los Angeles, les diplomates qui y étaient affectés ayant achevé leur mission.
Le Général-Président qui a droit à choisir quinze ambassadeurs hors-cadre, donnerait la préférence aux fonctionnaires des Affaires étrangères répondant aux qualifications requises pour une double raison: d’abord, ceux-ci ont déjà l’expérience nécessaire à l’accomplissement de leur mission; ensuite, partant du principe qu’il faut opter pour une politique d’austérité, il privilégie les personnes figurant au cadre officiel, d’autant que le personnel du palais Bustros et des missions diplomatiques, dit-on, est en surnombre...
Autre détail à relever: il faut pourvoir aux postes vacants dans les grandes capitales le plus rapidement possible, plusieurs d’entre eux étant gérés par des chargés d’affaires, ce qui réduit le niveau de la représentation diplomatique libanaise dans plus d’une capitale, principalement à Paris, Washington, Rome, Londres et Madrid.
Cet état de choses était dû aux rapports tendus entre le président Hariri et le chef de la diplomatie, à tel point que l’ancien Premier ministre refusait de se faire accompagner du ministre des Affaires étrangères dans ses voyages à l’étranger. Les deux hommes ne cachaient pas, d’ailleurs, leur allergie réciproque l’un envers l’autre et c’est notre représentation diplomatique à l’extérieur qui en subissait les conséquences.
Tel ne sera plus le cas aujourd’hui, Baabda, le Sérail et le palais Bustros travaillant en parfaite harmonie, d’autant que les portefeuilles des Affaires étrangères et des Emigrés sont confiés au même titulaire, en l’occurrence le chef du gouvernement: il œuvre sans état d’âme, avec un désintéressement total, car il ne se soucie que de servir la patrie et de défendre ses intérêts sous tous les cieux.
Il nous plaît d’entendre le Premier ministre affirmer: “Les nominations sont presque achevées, la compétence et la probité étant les principaux critères pour pourvoir aux postes vacants.” 

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