Les deux hommes se sont, pourtant, rencontrés et ont échangé
une poignée de main lors de l’iftar annuel que l’orphelinat musulman
a offert mercredi soir.
Bien qu’assis l’un près de l’autre à la table d’honneur,
les présidents Hoss et Hariri ne se sont pas adressés la
parole. A un certain moment, le second a adressé la parole à
une personnalité assise à la droite du président du
Conseil, en s’approchant de lui derrière le dos de son successeur.
Fait encore plus inhabituel: le président Hoss, connu pour sa
grande civilité, n’a pas manqué de s’en prendre à
M. Hariri - sans le citer nommément - dans l’allocution qu’il a
prononcée à cette occasion. “Bien que nous soyons l’objet
d’une cabale organisée visant à porter atteinte à
la présidence du Conseil, a dit M. Hoss, nous restons fidèles
aux principes et aux options dans lesquels nous avons foi et que nous avons
consignés dans notre déclaration ministérielle. Nous
l’avons prouvé en réactivant l’Etat des institutions que
nous dotons d’éléments probes et compétents, en prévision
de la réforme administrative.