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![]() Au moment où paraîtront ces lignes, le président Salim Hoss sera rentré d’Arabie séoudite au terme d’une visite de trois jours dont il a défini l’objectif, à savoir: exposer les orientations de son gouvernement dans les diffé-rents domaines, en particulier la politique économico-financière que le nouveau régime a adoptée, notamment en matière de développement et de reconstruction. “En ce qui concerne l’aide, a ajouté le Premier ministre, elle est du ressort des responsables saoudiens. Mais nous n’allons pas demandé une assistance spécifique de l’Arabie séoudite, car tel n’est pas l’objet de ma visite.” Cependant, le président du Conseil a précisé qu’il allait profiter de son séjour, pour encourager les hommes d’af-faires du royaume à investir ou à maintenir leurs investissements au Liban. Il a eu l’occasion de conférer avec eux, à la faveur d’un dîner. De même, il a eu des entretiens avec les présidents du Fonds séoudien et de la Banque isla-mique pour le développement sur des questions de caractère économique portant sur la santé, l’éducation, les eaux, les routes etc... Fait à signaler: au cours du dernier Conseil des ministres tenu sous sa présidence, le roi Fahd a fait état de la teneur de son entrevue avec le président Hoss, disant que le chef du gouvernement (libanais) lui avait exposé sa politique et son ordre des priorités, ce dernier comportant: la rationalisation des dépenses publiques, l’arrêt du gaspillage, l’adoption du principe de l’austérité afin de pouvoir réduire le déficit budgétaire et la privatisation sur la base d’une loi qui sera soumise à la Chambre des députés pour ratification. On devait apprendre, par la suite, que “l’Arabie séoudite allait s’ouvrir davantage et prochainement, sur le Liban, sous le régime du président Lahoud qui se catactérise par la transparence”. Les responsables du royaume ont, par la même occasion, vanté les qualités de M. Hoss, “homme connu pour son sérieux et sa vision saine des problèmes qui se posent au peuple libanais.” Le Premier ministre a, par ail-leurs, confié à des journalistes qui l’accompagnaient à Ryad, qu’il ne comptait pas entre-prendre une tournée arabe, mais se proposait de se rendre dans certains Etats arabes, notamment en Egypte, le 20 février et, ultérieusement, au Koweit. Si on est fixé sur le but de la visite de M. Hoss à Ryad, en ne sait rien de celle que M. Rafic Hariri a effectuée au début de la semaine au Caire, à l’invitation du président Hosni Moubarak, “pour des entretiens sur les récents développements de la conjoncture régionale.” Avec le chef du gouvernement égyptien, il s’est entretenu, d’après son bureau de presse, du Liban-Sud et des attaques quotidiennes d’Israël “pour en tirer des avantages électoraux”. Il devait ajouter: “Le gouvernement et les responsables libanais en sont parfaitement conscients et œuvrent en conséquence”... L’invitation (officielle) de M. Hariri par le Rais pose plus d’un point d’interrogation, pour la simple raison qu’il n’assume plus aucune charge gouvernementale et, de plus, il entretient une cabale contre son successeur, sans lui accorder le “délai de grâce” (de six mois), moins de soixante jours après son accession au pouvoir. |