LE ROI EST MORT. VIVE LE ROI!
LES REGARDS SE TOURNENT VERS LE ROI ABDALLAH, APPELÉ À PRÉSERVER LE LEGS PATERNEL.

Fils du roi Hussein et de sa seconde épouse, la princesse Mona (Tony Gardner, d’origine anglaise), Abdallah est né le 30 janvier 1962 à Amman. A l’âge de quatre ans, il est envoyé en Grande-Bretagne pour y faire ses études. A Oxford; puis, à l’université Georgetown de Washington, il se spécialise dans les affaires internationales pour entrer, en 1980, à la prestigieuse académie militaire de Sandhurst, le Saint-Cyr britannique. Cette formation est un “must” pour les souverains hachémites, son père y avait parachevé sa formation militaire. Abdallah va servir, ensuite, dans les forces britanniques en Allemagne de l’Ouest et en Grande-Bretagne avant de rentrer au pays pour rejoindre deux brigades blindées et la section d’hélicoptères anti-chars. En 1993, il devient commandant-adjoint des Forces spéciales d’élite qu’il commande ensuite avec rang de général.
C’est donc, avant tout, un militaire de carrière et peut compter sur l’armée qui demeure le pilier de base de la monarchie en Jordanie. Par contre, il a peu d’expérience politique et économique et ces derniers jours, on reprenait souvent cette phrase: “S’il est habile à manier le jeu des épées, il l’est beaucoup moins dans celui de la politique et de l’économie.”
De fait, Abdallah n’a pas été rodé à la vie politique et, avant le 25 janvier 1999, nul ne pensait qu’il succèderait à son père au trône hachémite. On pensait plutôt qu’il ferait une longue carrière militaire et commanderait l’armée de terre.
La maladie du roi Hussein a précipité les choses. En moins de deux semaines, entre le 25 janvier et le 7 février 99, Abdallah est nommé prince héritier (25 janvier), prête le serment constitutionnel et devient régent du royaume à l’instant où le roi Hussein retourne se faire soigner à la clinique Mayo aux USA.
Tout se passe très vite, ensuite, vendredi 5 février, Hussein revient mourir au pays. Il est déclaré “cliniquement mort”. Le samedi 6 février, le Conseil des ministres tient une séance exceptionnelle de trente minutes et décide de désigner le prince héritier Abdallah au titre de vice-roi et prête à nouveau serment, afin d’éviter tout vide constitutionnel, car les médecins ont déclaré que Hussein était, désormais, incapable de remplir ses fonctions.
Le dimanche 7 février, Abdallah devient roi. Cachant mal son émotion très vive, il annonce lui-même au peuple jordanien et au monde entier le décès de son père. Le jour même, la main sur le Coran, il prête, pour la troisième fois, serment de fidélité au trône et à la Jordanie.
Le roi Abdallah est de taille moyenne, un peu comme son père. Ceux qui le connaissent, disent que c’est un homme énergique, enthousiaste, voire impulsif. Il aime la vie, a une formation occidentale ce qui déplaît forcément aux islamistes et ne s’exprime pas avec aisance en arabe littéraire. Ceci viendra vite avec les impératifs de la fonction.
En 1993, il épouse une Jordanienne, d’origine palestinienne, la princesse Rania. Le couple a deux enfants: le prince Hussein (1994) et la princesse Iman (1996).
La tâche qui l’attend est lourde et difficile. Il jouit, au départ, de l’appui des Etats-Unis et le président américain Bill Clinton a déjà annoncé qu’il allait demander au Congrès d’octroyer 300 millions de dollars d’assistance supplémentaire à la Jordanie, manifestant, ainsi, l’importance qu’accorde l’Amérique au maintien de la stabilité du royaume hachémite.
 

Aujourd’hui, Rania est l’une des plus jeunes reines du monde.

 

Abdallah a un an; Hussein et Mona le regardent tendrement.

 

Le jour des fiançailles: Fayçal Yassine, le père de la fiancée, le prince Abdallah, sa fiancée Rania , le roi Hussein, la princesse Mona, épouse anglaise 
du roi Hussein et mère du prince Abdallah (G.D.).

 

Le 10 juin 1993, Abdallah et Rania se marient 
et les officiers font une haie d’honneur au prince qui a grade de général. 
Nelly Hélou


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