![]() |
par EDOUARD BASSIL |
Les cercles français traditionnellement
attachés au Liban attendent, dit-on, avec impatience la visite officielle
que S.Em. le cardinal Nasrallah Sfeir effectuera sur les bords de la Seine
en fin de semaine.
La présence de l’éminent prélat contribuera, souhaitons - le, à assainir le climat des relations entre les deux pays, quelque peu alourdi par “les changements survenus à Beyrouth”. En effet et sans doute pour dissiper toute ambiguité, le président Chirac affirmait, récemment, que les relations libano-françaises restaient solides, en dépit de ces changements... Il est de notoriété publique que M. Chirac entretient des rapports “très amicaux” avec M. Rafic Hariri qu’il accueille, non sur le perron, mais dans la cour du palais de l’Elysée. Le départ de ce dernier du Sérail, explique-t-il le fait pour les locataires de Matignon et du Quai d’Orsay de n’avoir pas adressé des télégrammes de félicitations au président Hoss en sa double qualité de Premier ministre et de ministre des Affaires étrangères? A Paris, on insinue que les félicitations d’usage avaient été transmises à M. Hoss par l’ambassadeur de France. Et de plus, un conseiller de l’Elysée laissait entendre que “tout malentendu serait dissipé lors de la première visite d’une personnalité libanaise à Paris.” Au niveau des “rapports séculaires” avec Bkerké, les milieux chrétiens se ressentent encore du fait pour le président Chirac d’avoir délégué auprès de Mgr Sfeir un membre de sa suite, “pour lui présenter ses hommages”, au lieu de gagner, personnellement, le siège patriarcal maronite lors de son dernier séjour dans nos murs. Espérons que les entretiens du cardinal-patriache ramèneront les relations bilatérales au beau fixe. |