“Mes
entretiens avec les responsables égyptiens ont été
positifs et fructueux”, a déclaré le président Salim
Hoss, au terme de sa visite au Caire. En plus du dossier économique
(échanges commerciaux, investissements, projets mixtes et privatisation)
qui a été au centre des pourparlers avec les milieux d’affaires,
le Premier ministre a demandé au président Moubarak (notre
photo) d’intervenir auprès des grandes puissances, en vue d’obtenir
la levée de la barrière de barbelés installée
par Israël autour du village d’Arnoun.
Le président Salim Hoss est rentré mardi du Caire, au
terme d’une visite officielle de trois jours, au cours desquels il a eu
des entretiens qualifiés de positifs et de fructueux avec les responsables
égyptiens, les présidents Moubarak et Janzouri, en tête.
Ainsi qu’il l’avait fait à Ryad, le chef du gouvernement a exposé
les grandes orientations du nouveau régime au plan économique.
L’échange de vues a porté, essentiellement, sur les moyens
à mettre en œuvre aux fins de renforcer les relations commerciales
et les échanges, à la lumière des accords conclus
entre les deux pays.
La situation au Liban-Sud a été, également, au
centre des conversations bipartites à la suite de l’inclusion du
village d’Arnoun dans la zone occupée.
Tout en rendant hommage au Rais quant à sa position envers le
Liban et la Syrie, “se tenant à leur côté, en vue de
libérer les portions occupées de leur territoire”, le chef
du gouvernement a formulé la demande de le voir œuvrer auprès
des instances internationales et des grandes puissances. Et ce, pour les
amener à exercer des pressions sur l’Etat hébreu afin de
le forcer à évacuer le Sud et les villages, Arnoun notamment,
situés près du cordon frontalier.
Sa troisième journée égyptienne, le président
Hoss l’a consacrée à des contacts avec les organismes économiques,
à commencer par les dirigeants de l’Association d’amitié
des hommes d’affaires égyptiens et libanais, s’engageant à
l’égard de ses interlocuteurs, à s’en tenir aux plans du
développement et de la reconstruction, tout en établissant
un nouvel ordre des priorités par rapport aux projets non encore
mis à exécution.
Le Premier ministre n’a pas manqué de faire état, aussi,
de son intention de procéder à la privatisation de certains
secteurs productifs, en profitant de l’expérience acquise par l’Egypte
dans ce domaine. A ce propos, il a annoncé que le projet de loi
devant régir les entreprises privatisées sera élaboré
incessamment.
Autre fait à signaler: tout en reconnaissant que le Liban souffre,
actuellement, de “certains problèmes économiques”, résultant
du déficit budgétaire et de la dette publique, M. Hoss
juge possible une amélioration de la situation. “Nous avons en perspective
des solutions à la crise”, a-t-il assuré, celles-ci devant
apparaître dès l’approbation par l’Assemblée du projet
de budget 99 en cours d’élaboration.
Le Premier ministre a clôturé sa visite sur les bords
du Nil par une tournée à la “cité d’octobre”; celle-ci
groupe près de six-cents usines dont plusieurs ont été
privatisées.
Enfin, le président de Conseil qui a rencontré les Libanais
du Caire, à la faveur d’une réception offerte en son honneur
par l’ambassadeur du Liban, a réaffirmé le désir de
paix du Liban “à condition que celle-ci soit juste et globale”.
Le Koweit sera la prochaine station de la tournée arabe du chef
du gouvernement, dont la date n’a pas encore été fixée.
Mais il est certain qu’elle sera autant fructueuse que celle du Caire et
de Ryad.
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