AU HUITIÈME ANNIVERSAIRE
DE LA LIBÉRATION DU KOWEIT
LE MONDE NE CESSE DE TRAITER
AVEC LE MÊME DISCOURS POLITIQUE ET MÉDIATIQUE IRAKIEN
A l’occasion de ce double événement, l’émirat célèbre
l’édification d’un Etat moderne. Il se réjouit de l’anniversaire
de sa libération, en se rappelant les souffrances ayant marqué
ces événements effroyables. Le Koweit a fait face le 2 août
1990, à une invasion barbare, avec l’unité de son peuple
et son regroupement autour de la légalité de son commandement,
ce qui a constitué un précédent unique en son genre
dans l’Histoire de l’Humanité et des peuples. Ce qui a suscité
l’admiration de la communauté internationale, laquelle s’est portée
au secours de la principauté. Le monde a été bouleversé
par l’invasion qu’a entreprise le régime irakien contre un petit
Etat voisin, autant que par les atrocités commises. Cette occupation
inique a procédé aux massacres, à la destruction,
à la torture et au vol organisé des avoirs du Koweit. Puis,
il a mis le feu aux gisements pétrolifères avant d’être
expulsé du territoire koweitien. L’attitude ferme adoptée
par la communauté internationale face à l’agression, est
considérée en elle-même comme un modèle de la
“nouvelle mondialisation”. Nous souhaitons que celle-ci se réitère
face à l’injustice et à l’agression partout dans le monde,
car elle marque le début d’une ère nouvelle au plan de la
coopération internationale, en vue de faire régner la loi
sur la planète, le Koweit étant un exemple vivant de cette
coopération. Malheureusement, huit années après la
libération de l’émirat, le monde ne cesse de traiter avec
le même discours politico-médiatique avec le régime
irakien, lequel continue à menacer ses voisins les Etats arabes
frères et amis. Récemment, il a menacé d’agresser
le Koweit et l’Arabie séoudite; il avait concentré ses troupes
aux frontières koweitiennes en 1994, le sursaut de la communauté
internationale l’ayant dissuadé de passer à l’action.
Ce régime n’a pas tiré les leçons des drames et
des catastrophes qui se sont abattus sur son peuple. Le malheur des femmes,
des enfants, des veuves et des orphelins victimes de sa politique inconséquente
et de ses guerres, ne l’a nullement affecté ni ému. En effet,
il refuse d’appliquer les résolutions de la légalité
internationale, ce qui permettrait à son peuple de recevoir l’aide
dont il a un pressant besoin, que ce soit en vivres ou en médicaments.
Il n’accepte pas l’assistance humanitaire destinée à atténuer
les privations des Irakiens, même celle proposée par les Etats
arabes frères, l’Arabie séoudite et le Koweit en tête,
ce qui mettrait un terme à l’épreuve économique de
l’Irak.La joie koweitienne en ce double anniversaire reste incomplète,
car le Koweit ne s’est pas encore totalement débarrassé des
séquelles de guerres destructrices ayant causé la perte de
bien de ses fils, alors que beaucoup d’autres croupissent dans les geôles
irakiennes, le régime de Bagdad refusant de trancher leur cas, sous
les auspices de la Croix-Rouge internationale ou d’en discuter avec les
Nations Unies. Chaque fois que cet anniversaire intervient, les Koweitiens
ne peuvent s’empêcher d’exprimer leur gratitude à leurs frères
et amis qui se sont tenus au côté du droit koweitien dès
le début de la sédition, le 2 août 1990. Les Etats
membres du Conseil de coopération du Golfe, l’Arabie séoudite
en tête, la Syrie, le Liban et le Maroc ont exprimé leur colère
et fait face à l’agression. Ils ont offert toute sorte d’aide afin
que le peuple koweitien vive ces journées en toute liberté.
En même temps, nous remercions tous les Etats amis qui ont pris le
parti de la principauté, de sa liberté et de son indépendance.
LE PEUPLE KOWEITIEN BÂTIT ET NE DÉTRUIT
PAS
LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE EST AVEC
LA SOUVERAINETÉ DU KOWEIT CONTRE BAGDAD À CAUSE DE
SON REFUS D’APPLIQUER LES RÉSOLUTIONS
Nous croyions
que les huit dernières années ayant suivi la libération
du Koweit, avaient assagi les dirigeants de Bagdad, afin de permettre à
leur peuple de jouir de la sécurité, de la quiétude
et soit rassuré quant à son lendemain.
Or, rien de cela ne s’est produit. Au contraire, le régime irakien
persévère dans sa politique boîteuse, faisant perpétuer
l’épreuve des peuples de la région, sans se soucier des périls
qui les menacent.
Pourquoi tout cela? Et dans l’intérêt de qui, ce régime
expose son peuple à la menace des forces internationales de temps
à autre? Pourquoi fournit-il l’occasion aux Etats-Unis et à
la Grande-Bretagne pour lancer leurs missiles sur Bagdad? Nous constatons
que le commandement irakien ne se préoccupe pas de son peuple et
de sa nation. Combien nous aurions souhaité que ce peuple adresse
des télégrammes de félicitations au peuple koweitien
à l’occasion de sa fête nationale, comme le faisaient, autrefois,
les anciens présidents de l’Irak! En célébrant la
fête nationale et l’anniversaire de la libération, le Koweit
est mû par son amour à cette terre et à cette patrie
qui signifient la vie, la souveraineté et la dignité. Cela
dit, qu’a fait la principauté après la libération,
alors qu’elle était sortie de l’agression complètement détruite
ou presque? Elle s’est attelée à l’édification du
pays comme à son habitude, à commencer par le citoyen, en
lui assurant l’instruction qui est le pilier fondamental pour le développement.
A cet effet, le gouvernement a assuré une place à tout enfant
en âge scolaire, afin de lui permettre de s’instruire, gratuitement.
De plus, il a accordé aux élèves une gratification
mensuelle en vue de les encourager à parfaire leur formation. L’Etat
du Koweit a mobilisé l’enseignement supérieur, universitaire
et appliqué au service de la société, en vue de développer
les valeurs humaines. Au double plan médiatique et culturel, l’Etat
suit une politique souple et ouverte, non seulement sur le monde arabe,
uniquement, mais sur l’univers tout entier. Au plan de la santé,
il a fait évoluer les services sanitaires et préventifs.
A tel point, qu’il est devenu un Etat de bien-être dans toute l’acception
du terme, tous les citoyens bénéficiant d’une protection
sanitaire gratuite. L’Etat prend à sa charge les frais des soins
médicaux, même si la personne malade devait suivre un traitement
adéquat dans les plus grands hôpitaux du monde. L’Etat s’est
employé à réhabiliter tous les établissements
hospitaliers, les dispensaires et les centres médicaux que l’agresseur
irakien avait détruits ou qu’il avait vidés de leurs équipements,
si bien que les soins y sont maintenant prodigués, si ce n’est mieux,
du moins de la même manière qu’avant l’invasion, l’Etat étant
soucieux d’assurer la santé pour tous. Les symboles de la civilisation
moderne qui se dressent le long du littoral sur le Golfe arabe et au cœur
de la capitale - les tours de la libération et de la principauté,
notamment - sont considérés comme les réalisations
les plus grandioses, la tour de la libération étant classée
parmi les cinq ouvrages du genre au monde, sa hauteur étant de 372
mètres... Cet édifice a été construit, afin
d’assurer aux Koweitiens les communications internationales et de leur
permettre de suivre l’évolution de la technologie moderne. En évoquant
ces réalisations, nous ne pouvons omettre de déplorer les
dégâts subis par la compagnie nationale d’aviation (Kuwait
Airways), l’envahisseur israélien ayant volé plus de trois-quarts
de sa flotte aérienne composée de vingt-et-un appareils;
il n’en est resté que six appareils inutilisables. Bien plus, la
compagnie a perdu 16% de son capital qui se montait à 350 millions
de dinars. Grâce à ses efforts, elle a pu reconstituer ce
capital qui s’élève actuellement à 600 millions de
dinars koweitiens, soit l’équivalent de 1,800 milliard de dollars
US. C’est un bond vers le succès ayant retenu l’attention des milieux
aéronautiques et mondiaux. Tel est le peuple koweitien: il bâtit
et ne détruit pas; pardonne et ne garde pas rancune. Nous souhaitons
au peuple irakien frère de suivre l’exemple de notre peuple; il
en a la possibilité, ce qui le rend égal à tous les
peuples arabes. Si la communauté internationale continue à
vibrer avec le Koweit, c’est parce qu’elle appuie ses droits légitimes
dans l’indépendance, la liberté et la dignité nationale.
Et si elle dénonce le régime irakien, c’est parce qu’il refuse
d’appliquer les résolutions de la légalité internationale.
Bien plus, il accroît la tension dans la région du Golfe par
ses visées et ses menaces permanentes, son régime préférant
se maintenir au pouvoir que de servir les intérêts de son
peuple qui ne cesse d’endurer tant de drames, à cause de l’arrogance
de ses gouvernants et de leur égocentrisme.
LA COOPÉRATION NÉCESSAIRE ENTRE
LE GOUVERNEMENT ET L’ASSEMBLÉE
L’UNITÉ NATIONALE KOWEITIENNE SOUPAPE
DE SÛRETÉ FACE AUX DÉFIS IRAKIENS PERMANENTS
Le huitième anniversaire de la libération du Koweit intervient sans qu’un changement se produise dans la situation du Golfe, surtout en Irak, pays envahisseur.
“HELO FÉVRIER”, LE PLUS RÉUSSI
DES FESTIVALS
LE KOWEIT, GOUVERNEMENT ET PEUPLE, A CÉLÉBRÉ
LA MÉMOIRE DE SES MARTYRS
Le souvenir distingue l’homme des autres créatures; il reste
vivant dans sa mémoire et il l’emporte avec lui dans l’au-delà.
C’est pourquoi, les peuples se réjouissent à l’occasion de
leurs fêtes nationales et religieuses.
Cependant, il n’y a pas de joie sans don et sacrifices. Souvent, la joie est mêlée de tristesse. Tel est le cas des Koweitiens qui, tout en fêtant leur indépendance, se commémorent leurs martyrs. Pour la première fois depuis neuf ans, la principauté célèbre, officiellement, le trente-huitième anniversaire de son indépendance, le peuple s’étant associé à cet événement en retrouvant le sourire qui avait déserté ses lèvres. Et ce, en raison de la détention de membres de leurs familles dans les geôles de Bagdad et en mémoire de leurs martyrs tombés au champ d’honneur. En dépit de cela, des efforts ont été déployés à l’effet de créer une atmosphère de fête. De fait, “Helo février” a été le festival le plus réussi jamais organisé dans la région. Il a été suivi d’un autre festival non moins réussi, celui de la “fidélité nationale”, ce dernier ayant été organisé par le “bureau du martyr”. Il a été placé sous le patronage de cheikh Jaber Al-Ahmed As-Sabah. La création de ce bureau a été constitué selon le vœu de l’émir As-Sabah, en vue d’approfondir le sens de cet événement; en plus du bureau pour le développement social destiné à améliorer les conditions de vie des citoyens ayant souffert de l’invasion irakienne. Cheikh Nasser Mohamed Al-Jaber, ministre du cabinet de l’émir, a déclaré que “soixante-dix associations gouvernementales et non-gouvernementales se sont rassemblées autour d’un même objectif: faire perpétuer le souvenir des martyrs du Koweit, afin d’approfondir le sentiment d’allégeance à la patrie.” Si l’invasion irakienne du Koweit visait son entité et son indépendance, elle n’a pu arracher des cœurs la loyauté à cette patrie, comme le souci de préserver son indépendance et sa sécurité. Il reste vivant dans l’âme des Koweitiens qui se regroupent autour de leur direction, tout en restant fermement attachés à leur liberté et à leur indépendance. Forts du soutien des pays frères et amis, qui les ont aidés à repousser l’agression et à restituer la légalité au pays. Quant aux prisonniers détenus dans les geôles irakiennes, cheikh Nasser a dit qu’ils ne sont pas oubliés. “Ce sont nos frères. Le régime irakien les retient en otages; ils les a enlevés par la force et la menace dans nos rues, nos maisons et mosquées. Le devoir nous fait l’obligation d’agir à tous les niveaux et dans tous les domaines en vue de les libérer.” M. Esmat Abdel-Majid, secrétaire général de la Ligue arabe, qui a visité le siège de la commission nationale pour les affaires des prisonniers et des personnes portées disparues, a déclaré que rien ne sera épargné aux fins d’obtenir leur libération, car il s’agit d’une question humanitaire et non politique. De son côté, cheikh Tantaoui, recteur d’Al-Azhar, en visite à Koweit, a dit que “la détention des prisonniers n’est pas permise, d’autant qu’elle transgresse les enseignements de l’Islam.”