AU HUITIÈME ANNIVERSAIRE DE LA  LIBÉRATION DU KOWEIT
LE MONDE NE CESSE DE TRAITER AVEC LE MÊME  DISCOURS POLITIQUE ET MÉDIATIQUE IRAKIEN


Les 25 et 26 février coïncident avec le huitième anniversaire de la libération du Koweit et le trente-huitième anniversaire de son indépendance.

Le XIXème sommet du CCG à Abou-Dhabi a consacré des constantes locales
face aux changements de la sécurité régionale.

A l’occasion de ce double événement, l’émirat célèbre l’édification d’un Etat moderne. Il se réjouit de l’anniversaire de sa libération, en se rappelant les souffrances ayant marqué ces événements effroyables. Le Koweit a fait face le 2 août 1990, à une invasion barbare, avec l’unité de son peuple et  son regroupement autour de la légalité de son commandement, ce qui a constitué un précédent unique en son genre dans l’Histoire de l’Humanité et des peuples. Ce qui a suscité l’admiration de la communauté internationale, laquelle s’est portée au secours de la principauté. Le monde a été bouleversé par l’invasion qu’a entreprise le régime irakien contre un petit Etat voisin, autant que par les atrocités commises. Cette occupation inique a procédé aux massacres, à la destruction, à la torture et au vol organisé des avoirs du Koweit. Puis, il a mis le feu aux gisements pétrolifères avant d’être expulsé du territoire koweitien. L’attitude ferme adoptée par la communauté internationale face à l’agression, est considérée en elle-même comme un modèle de la “nouvelle mondialisation”. Nous souhaitons que celle-ci se réitère face à l’injustice et à l’agression partout dans le monde, car elle marque le début d’une ère nouvelle au plan de la coopération internationale, en vue de faire régner la loi sur la planète, le Koweit étant un exemple vivant de cette coopération. Malheureusement, huit années après la libération de l’émirat, le monde ne cesse de traiter avec le même discours politico-médiatique avec le régime irakien, lequel continue à menacer ses voisins les Etats arabes frères et amis. Récemment, il a menacé d’agresser le Koweit et l’Arabie séoudite; il avait concentré ses troupes aux frontières koweitiennes en 1994, le sursaut de la communauté internationale l’ayant dissuadé de passer à l’action.
Ce régime n’a pas tiré les leçons des drames et des catastrophes qui se sont abattus sur son peuple. Le malheur des femmes, des enfants, des veuves et des orphelins victimes de sa politique inconséquente et de ses guerres, ne l’a nullement affecté ni ému. En effet, il refuse d’appliquer les résolutions de la légalité internationale, ce qui permettrait à son peuple de recevoir l’aide dont il a un pressant besoin, que ce soit en vivres ou en médicaments. Il n’accepte pas l’assistance humanitaire destinée à atténuer les privations des Irakiens, même celle proposée par les Etats arabes frères, l’Arabie séoudite et le Koweit en tête, ce qui mettrait un terme à l’épreuve économique de l’Irak.La joie koweitienne en ce double anniversaire reste incomplète, car le Koweit ne s’est pas encore totalement débarrassé des séquelles de guerres destructrices ayant causé la perte de bien de ses fils, alors que beaucoup d’autres croupissent dans les geôles irakiennes, le régime de Bagdad refusant de trancher leur cas, sous les auspices de la Croix-Rouge internationale ou d’en discuter avec les Nations Unies. Chaque fois que cet anniversaire intervient, les Koweitiens ne peuvent s’empêcher d’exprimer leur gratitude à leurs frères et amis qui se sont tenus au côté du droit koweitien dès le début de la sédition, le 2 août 1990. Les Etats membres du Conseil de coopération du Golfe, l’Arabie séoudite en tête, la Syrie, le Liban et le Maroc ont exprimé leur colère et fait face à l’agression. Ils ont offert toute sorte d’aide afin que le peuple koweitien vive ces journées en toute liberté. En même temps, nous remercions tous les Etats amis qui ont pris le parti de la principauté, de sa liberté et de son indépendance.

Khaled Douaissan, ambassadeur du Koweit
au Royaume-Uni et en Irlande

LE PEUPLE KOWEITIEN BÂTIT ET NE DÉTRUIT PAS
LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE EST AVEC LA SOUVERAINETÉ DU KOWEIT  CONTRE BAGDAD À CAUSE DE SON REFUS D’APPLIQUER LES RÉSOLUTIONS
Nous croyions que les huit dernières années ayant suivi la libération du Koweit, avaient assagi les dirigeants de Bagdad, afin de permettre à leur peuple de jouir de la sécurité, de la quiétude et soit rassuré quant à son lendemain.


L’émir du Koweit ouvrant la première réunion du Conseil consultatif.
A sa droite: Abdallah Béchara, président du Conseil; Jamil Jmailane,
secrétaire général et Abdel-Aziz Al-Korchi, doyen d’âge.





Or, rien de cela ne s’est produit. Au contraire, le régime irakien persévère dans sa politique boîteuse, faisant perpétuer l’épreuve des peuples de la région, sans se soucier des périls qui les menacent.
Pourquoi tout cela? Et dans l’intérêt de qui, ce régime expose son peuple à la menace des forces internationales de temps à autre? Pourquoi fournit-il l’occasion aux Etats-Unis et à la Grande-Bretagne pour lancer leurs missiles sur Bagdad? Nous constatons que le commandement irakien ne se préoccupe pas de son peuple et de sa nation. Combien nous aurions souhaité que ce peuple adresse des télégrammes de félicitations au peuple koweitien à l’occasion de sa fête nationale, comme le faisaient, autrefois, les anciens présidents de l’Irak! En célébrant la fête nationale et l’anniversaire de la libération, le Koweit est mû par son amour à cette terre et à cette patrie qui signifient la vie, la souveraineté et la dignité. Cela dit, qu’a fait la principauté après la libération, alors qu’elle était sortie de l’agression complètement détruite ou presque? Elle s’est attelée à l’édification du pays comme à son habitude, à commencer par le citoyen, en lui assurant l’instruction qui est le pilier fondamental pour le développement. A cet effet, le gouvernement a assuré une place à tout enfant en âge scolaire, afin de lui permettre de s’instruire, gratuitement. De plus, il a accordé aux élèves une gratification mensuelle en vue de les encourager à parfaire leur formation. L’Etat du Koweit a mobilisé l’enseignement supérieur, universitaire et appliqué au service de la société, en vue de développer les valeurs humaines. Au double plan médiatique et culturel, l’Etat suit une politique souple et ouverte, non seulement sur le monde arabe, uniquement, mais sur l’univers tout entier. Au plan de la santé, il a fait évoluer les services sanitaires et préventifs. A tel point, qu’il est devenu un Etat de bien-être dans toute l’acception du terme, tous les citoyens bénéficiant d’une protection sanitaire gratuite. L’Etat prend à sa charge les frais des soins médicaux, même si la personne malade devait suivre un traitement adéquat dans les plus grands hôpitaux du monde. L’Etat s’est employé à réhabiliter tous les établissements hospitaliers, les dispensaires et les centres médicaux que l’agresseur irakien avait détruits ou qu’il avait vidés de leurs équipements, si bien que les soins y sont maintenant prodigués, si ce n’est mieux, du moins de la même manière qu’avant l’invasion, l’Etat étant soucieux d’assurer la santé pour tous. Les symboles de la civilisation moderne qui se dressent le long du littoral sur le Golfe arabe et au cœur de la capitale - les tours de la libération et de la principauté, notamment - sont considérés comme les réalisations les plus grandioses, la tour de la libération étant classée parmi les cinq ouvrages du genre au monde, sa hauteur étant de 372 mètres... Cet édifice a été construit, afin d’assurer aux Koweitiens les communications internationales et de leur permettre de suivre l’évolution de la technologie moderne. En évoquant ces réalisations, nous ne pouvons omettre de déplorer les dégâts subis par la compagnie nationale d’aviation (Kuwait Airways), l’envahisseur israélien ayant volé plus de trois-quarts de sa flotte aérienne composée de vingt-et-un appareils; il n’en est resté que six appareils inutilisables. Bien plus, la compagnie a perdu 16% de son capital qui se montait à 350 millions de dinars. Grâce à ses efforts, elle a pu reconstituer ce capital qui s’élève actuellement à 600 millions de dinars koweitiens, soit l’équivalent de 1,800 milliard de dollars US. C’est un bond vers le succès ayant retenu l’attention des milieux aéronautiques et mondiaux. Tel est le peuple koweitien: il bâtit et ne détruit pas; pardonne et ne garde pas rancune. Nous souhaitons au peuple irakien frère de suivre l’exemple de notre peuple; il en a la possibilité, ce qui le rend égal à tous les peuples arabes. Si la communauté internationale continue à vibrer avec le Koweit, c’est parce qu’elle appuie ses droits légitimes dans l’indépendance, la liberté et la dignité nationale. Et si elle dénonce le régime irakien, c’est parce qu’il refuse d’appliquer les résolutions de la légalité internationale. Bien plus, il accroît la tension dans la région du Golfe par ses visées et ses menaces permanentes, son régime préférant se maintenir au pouvoir que de servir les intérêts de son peuple qui ne cesse d’endurer tant de drames, à cause de l’arrogance de ses gouvernants et de leur égocentrisme.

KOWEIT - BUREAU DE “LA REVUE DU LIBAN”

LA COOPÉRATION NÉCESSAIRE ENTRE LE GOUVERNEMENT ET L’ASSEMBLÉE
L’UNITÉ NATIONALE KOWEITIENNE SOUPAPE DE SÛRETÉ FACE AUX DÉFIS IRAKIENS PERMANENTS
 

Le huitième anniversaire de la libération du Koweit intervient sans qu’un changement se produise dans la situation du Golfe, surtout en Irak, pays envahisseur.


S.A. cheikh
Jaber As-Sabah.

Le régime irakien se maintient et n’a pas appliqué toutes les résolutions en rapport avec la guerre de libération de l’émirat. Aussi, l’embargo international persiste-t-il et en dépit des frappes aériennes anglo-américaines douloureuses qui lui ont été assénées, Bagdad continue à menacer le Koweit et l’Arabie séoudite. Ces menaces ont été adressées aux deux pays, mais elles ont été rejetées par le Dr Esmat Abdel-Majid, secrétaire général de la Ligue arabe, lors de sa récente visite à Koweit, “parce que, a-t-il déclaré, les problèmes et les conflits ne se règlent pas par les menaces, mais par le dialogue et les négociations.”
Le Koweit a condamné les menaces irakiennes, les qualifiant de “dangereuses”, traduisant les intentions agressives du régime de Bagdad vis-à-vis de ses voisins, ainsi que la persistance de son agression contre le Koweit depuis 1990. Washington a mis en garde Bagdad contre l’exécution de ses menaces et s’engage à y répliquer rapidement. Le Koweit considère les menaces permanentes de Bagdad comme une ignorance de la volonté arabe consignée dans le communiqué conjoint que les ministres arabes des Affaires étrangères ont diffusé, dernièrement, à l’issue d’une réunion tenue au Caire. Ce communiqué demande au gouvernement irakien de ne pas défier ni provoquer ses voisins et dénonce les prises de position hostiles de la part de certains responsables irakiens. Il est étrange que ces menaces réussissent à compromettre l’unité nationale koweitienne et à empêcher le règlement des dissensions internes. De fait, les députés critiquent le gouvernement, comme s’ils participaient à un concours doté d’une coupe qu’ils veulent remporter et d’où tout esprit sportif est exclu. Des parlementaires se vantent de planifier en vue d’interpeller certains ministres pour les faire tomber dans “le guet-apens démocratique”, en s’adonnant à un jeu qui n’a rien de démocratique. Des politiciens perdent un temps précieux dans des questions futiles, alors que le danger irakien pointe à l’horizon et plane aux frontières, ce danger ne pouvant être conjuré sans la disparition du régime lui-même. A l’ombre du marasme économique, de l’amenuisement de l’activité commerciale, la nécessité d’un programme courageux à l’effet de freiner la hausse du déficit financier suite à la baisse des prix du pétrole, l’acquittement des dépenses exorbitantes de la guerre de libération et la couverture des dépenses pour les besoins de la défense, après tout cela, émerge un besoin impérieux d’une coopération véritable entre les Pouvoirs exécutif et législatif. Ceci suppose le dépassement des dissensions et des crises, en mettant l’intérêt supérieur du Koweit au-dessus de toute considération.
Cette orientation a été lancée par l’émir du Koweit, cheikh Jaber Al-Ahmed As-Sabah à la fin du mois de mars 98, quand le gouvernement a prêté le serment constitutionnel devant l’émir et l’Assemblée nationale. Les observateurs ont eu l’impression qu’une nouvelle page de coopération sera tournée entre le gouvernement et le parlement, devant marquer une nouvelle étape de l’action politique. Mais ces rêves n’ont pas tardé à se volatiliser, les échanges d’accusations et les tractations ayant émergé de nouveau à la surface, au cours de plus d’une séance chaude du Conseil de la nation. Dès la constitution du Cabinet actuel il y a près d’un an, cheikh Saad el-Abdallah As-Sabah, prince héritier et président du Conseil des ministres, a appelé à une action sincère et sérieuse entre le gouvernement et le parlement, tout en mettant en garde contre ce qui se passe dans la région, à commencer par les menaces perpétuelles du régime irakien. Il a, également, insisté sur la nécessité d’unifier les objectifs et de dissiper les divergences ayant perturbé l’action du précédent Cabinet, afin de sauvegarder la sécurité de la principauté et sa stabilité, pour qu’elle puisse poursuivre le processus de son développement et de sa prospérité.
Le gouvernement a donné la preuve de son désir de raffermir la coopération avec l’Assemblée en nommant un ministre d’Etat pour les affaires du Conseil de la nation. Cette coopération est réclamée aujourd’hui plus que jamais; elle doit être étendue à la coordination complémentaire dans les différentes questions intéressant le Koweit, aidant à la sauvegarde de ses intérêts et à la planification de son avenir. Les défis sont nombreux, en tête desquels la persistance du danger irakien, le régime de Bagdad continuant à emprisonner des centaines de Koweitiens dans ses geôles. Le nouvel ordre mondial constitue un autre défi, avec toutes les charges qu’il apporte aux plans politique, économique, social et culturel. Pour cela, il faut parachever le programme de la réforme économique et réaliser le développement global, tout en veillant aux principes de la loi (charia) et aux valeurs de la société koweitienne, bonne de nature, basée sur la concertation. Il faut, aussi, consolider les fondements de la démocratie parlementaire et médiatique, en plus du climat des libertés. Il importe, d’autre part, de placer la sécurité de la patrie au double plan intérieur et  extérieur, en tête des priorités; de coordonner les efforts en vue de renforcer le front interne sur base de l’unité nationale et la coopération sincère entre les Pouvoirs exécutif et législatif, sans se laisser détourner des objectifs à atteindre. Et ce, afin de sauvegarder les acquis de la libération et de conserver la grâce de l’indépendance dont le Koweit célèbre le trente-huitième anniversaire, en plus du huitième anniversaire de la libération.
HAFEZ MAHFOUZ

 
 
 

“HELO FÉVRIER”, LE PLUS RÉUSSI DES FESTIVALS
LE KOWEIT, GOUVERNEMENT ET PEUPLE, A CÉLÉBRÉ LA MÉMOIRE DE SES MARTYRS
Le souvenir distingue l’homme des autres créatures; il reste vivant dans sa mémoire et il l’emporte avec lui dans l’au-delà. C’est pourquoi, les peuples se réjouissent à l’occasion de leurs fêtes nationales et religieuses.


S.A. cheikh Jaber As-Sabah entouré des trente membres du Conseil consultatif.

Cependant, il n’y a pas de joie sans don et sacrifices. Souvent, la joie est mêlée de tristesse. Tel est le cas des Koweitiens qui, tout en fêtant leur indépendance, se commémorent leurs martyrs. Pour la première fois depuis neuf ans, la principauté célèbre, officiellement, le trente-huitième anniversaire de son indépendance, le peuple s’étant associé à cet événement en retrouvant le sourire qui avait déserté ses lèvres. Et ce, en raison de la détention de membres de leurs familles dans les geôles de Bagdad et en mémoire de leurs martyrs tombés au champ d’honneur. En dépit de cela, des efforts ont été déployés à l’effet de créer une atmosphère de fête. De fait, “Helo février” a été le festival le plus réussi jamais organisé dans la région. Il a été suivi d’un autre festival non moins réussi, celui de la “fidélité nationale”, ce dernier ayant été organisé par le “bureau du martyr”. Il a été placé sous le patronage de cheikh Jaber Al-Ahmed As-Sabah. La création de ce bureau a été constitué selon le vœu de l’émir As-Sabah, en vue d’approfondir le sens de cet événement; en plus du bureau pour le développement social destiné à améliorer les conditions de vie des citoyens ayant souffert de l’invasion irakienne. Cheikh Nasser Mohamed Al-Jaber, ministre du cabinet de l’émir, a déclaré que “soixante-dix associations gouvernementales et non-gouvernementales se sont rassemblées autour d’un même objectif: faire perpétuer le souvenir des martyrs du Koweit, afin d’approfondir le sentiment d’allégeance à la patrie.” Si l’invasion irakienne du Koweit visait son entité et son indépendance, elle n’a pu arracher des cœurs la loyauté à cette patrie, comme le souci de préserver son indépendance et sa sécurité. Il reste vivant dans l’âme des Koweitiens qui se regroupent autour de leur direction, tout en restant fermement attachés à leur liberté et à leur indépendance. Forts du soutien des pays frères et amis, qui les ont aidés à repousser l’agression et à restituer la légalité au pays. Quant aux prisonniers détenus dans les geôles irakiennes, cheikh Nasser a dit qu’ils ne sont pas oubliés. “Ce sont nos frères. Le régime irakien les retient en otages; ils les a enlevés par la force et la menace dans nos rues, nos maisons et mosquées. Le devoir nous fait l’obligation d’agir à tous les niveaux et dans tous les domaines en vue de les libérer.” M. Esmat Abdel-Majid, secrétaire général de la Ligue arabe, qui a visité le siège de la commission nationale pour les affaires des prisonniers et des personnes portées disparues, a déclaré que rien ne sera épargné aux fins d’obtenir leur libération, car il s’agit d’une question humanitaire et non politique. De son côté, cheikh Tantaoui, recteur d’Al-Azhar, en visite à Koweit, a dit que “la détention des prisonniers n’est pas permise, d’autant qu’elle transgresse les enseignements de l’Islam.”


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