Le
chef du gouvernement a bouclé à Abou-Dhabi, un périple
arabe qui l’a mené à Ryad, au Caire et à Doha. Le
président Salim Hoss est revenu satisfait de ses entretiens dans
les quatre capitales où les responsables ont confirmé leur
soutien au Liban et leur disposition à coopérer avec lui
dans les différents domaines. Les hommes d’affaires arabes ont fait
part de leur disposition à financer ici des projets à moyen
terme, n’excédant pas dix ans.
A son retour lundi dernier de Qatar et de l’Etat des émirats
arabes unis, le président Salim Hoss s’est dit optimiste quant aux
résultats des entretiens qu’il a eus avec les responsables à
Doha et Abou-Dhabi.
Dans les deux capitales du Golfe, comme lors de ses précédentes
visites à Ryad et au Caire, le chef du gouvernement a tenu le même
discours et fourni les mêmes renseignements à ses interlocuteurs
à propos de la situation au Liban au triple plan économique,
financier et de la reconstruction. “Nous sommes confrontés, a-t-il
déclaré, à des difficultés qui sont autant
de séquelles de la guerre. Mais nous disposons de la vision et de
la détermination grâce auxquelles nous pouvons les surmonter.”
Le Premier ministre s’est dit également satisfait de la réaction
des hommes d’affaires, autant que de celle des dirigeants émaratis
et qatariotes. Les uns et les autres, ainsi que les responsables des Fonds
de développement et de financement des deux principautés,
ont fait part de leur disposition à aider notre pays dans les divers
domaines, comme ils l’ont fait dans le passé proche et lointain.
D’autant que les mesures annoncées par le président Hoss
pour assainir les finances publiques, réduire le gaspillage et réformer
l’administration ont été jugées “encourageantes” et
dissipent toute réticence quant à une coopération
plus active.
Parmi les rares observations formulées par les responsables
à Doha et Abou-Dhabi, nous retiendrons celle émise par le
gouverneur de la Banque centrale émirati, Sultan Al-Soueidy qui
a souhaité voir le gouvernement (libanais) “atténuer les
contraintes bureaucratiques” (entendre par là la routine administrative
qui retarde les formalités et favorise les ports-de-vin).
Des hommes d’affaires arabes ont insinué qu’ils pourraient financer
des projets à moyen terme, pour une période n’excédant
pas dix ans.
Le président Hoss a rassuré ses hôtes et, en critiquant
la politique suivie par le précédent Cabinet, cause de l’accumulation
de la dette publique et du déficit budgétaire, il a promis
d’expliciter les orientations économique-financières de son
équipe
ministérielle dans le projet de budget 99 dont le Conseil des ministres
a entamé l’étude cette semaine.
Il y a lieu, par ailleurs, de s’arrêter à la promesse
faite par M. Jassem Manaï, président du conseil d’administration
du Fonds monétaire arabe, président exécutif du programme
de financement du commerce arabe - connu dans les milieux d’affaires et
les organismes économiques à Beyrouth. Celui-ci a réitéré
la disposition de son organisation “à soutenir les efforts en vue
du développement économique au Liban et dans les autres pays
arabes”.
Puis, mettant l’accent sur les liens étroits existant depuis
longtemps entre notre pays et le Fonds qu’il préside, il a rappelé
que ce dernier contribue pour 100 millions de dollars, au financement de
projets d’équipement ou de développement en cours d’exécution
dans nos murs. |