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STÉRILES DÉMARCHES DES ÉMISSAIRES D’UNE ONG AUPRÈS DE LA DIASPORA...

Dans un talk show télévisé, un éminent praticien (libanais) établi aux USA, a déploré la faiblesse de notre diplomatie et l’inefficacité de nos associations d’émigrés opérant à l’étranger - notamment en Amérique - en raison de leurs dissensions. Aussi, s’est-il prononcé en faveur d’une stratégie commune et de la mise sur pied d’un groupe de pression, une sorte de lobby, pour contrecarrer l’action pernicieuse de nos ennemis contre nos justes causes.

“La situation dans le continent africain, notamment en Afrique du Sud, pousse les Libanais qui y sont établis à transférer leurs capitaux et leurs activités en Australie, au Canada ou aux Etats-Unis.”
Cette nouvelle nous amène à évoquer, une fois de plus, le cas d’associations regroupant les Libanais d’outre-mer dont les dissensions - souvent pour des questions de préséance qui émergent à l’occasion d’élections en vue du renouvellement de leurs conseils directoriaux - les ont disloquées au point de les rendre peu représentatives et, partant, inefficaces.
Nous voulons parler, principalement, de deux groupements qui s’étaient signalés durant les premières années ayant suivi leur création, à savoir: l’Union libanaise culturelle mondiale (ULCM) et l’American Lebanese Task Force dont on entend de moins en moins parler depuis près d’une décennie.
Un éminent professeur d’université et cancérologue libanais, établi aux USA, en l’occurrence le Dr Philippe Salem, a mis le doigt sur la plaie, il y a deux semaines, dans le cadre d’un “talk show” télévisé. Notre compatriote a déploré l’inefficacité de l’action libano-arabe à l’étranger, spécialement aux USA.
Invité à justifier cet état de choses, il a émis les judicieuses réflexions suivantes: Notre diplomatie brille par sa faiblesse à cause du manque de fonds mis à sa disposition. De ce fait, elle ne parvient pas à rassembler les forces vives de la diaspora pour en faire un groupe de pression (ou ce qu’il est communément appelé un lobby), pareil à celui que constitue la juiverie américaine.
Autre raison non moins juste: “Nous ne disposons pas d’une vision, ni d’une stratégie communes. Nos frères émigrés n’ont jamais formé une équipe de travail solidaire et cohérente pour devenir efficace.”
De la manière dont fonctionnent l’ULCM et l’American Lebanese Task Force, l’espoir est faible, pour ne pas dire nul, de les voir se reconstituer sur une base valable, leur permettant de s’acquitter du rôle qu’ils étaient censés jouer à leur fondation.
Cela dit, nous insistons sur la nécessité pour l’Etat de prendre l’initiative d’une action sérieuse et en profondeur, destinée à réactiver les deux associations mentionnés qui souffrent encore des séquelles de la guerre et surtout, des tiraillements dont elles furent l’objet pendant un certain temps, de la part de deux départements ministériels, ceux des Affaires étrangères et des Emigrés.
Une ONG, dont nous ne citerons pas le nom, croit pouvoir s’acquitter d’une mission salvatrice, en dépêchant des délégations (formées de deux pelés et d’un tondu) pour, soi-disant, convaincre les Libanais du Golfe et d’Afrique du Sud à réintégrer la mère-patrie, à l’effet de contribuer à son redressement.
Il est plus que certain que ces émissaires, armés de la meilleure bonne volonté, sont rentrés bredouille de leur périple et se contenteront de consigner les résultats de leurs démarches dans un rapport condamné à moisir dans les archives de leur association.


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