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SCANDALES: LE PARQUET SE REMET EN BRANLE
AVEC UNE NOUVELLE STRATÉGIE

Après le chômage officiel prolongé, la machine judiciaire se remet en branle, selon une nouvelle stratégie, en vertu de laquelle les magistrats instructeurs mèneront leurs investigations sans tambour, ni trompette. Aux premiers scandales, ceux des résidus pétroliers, des antiquités et du port de Beyrouth, se sont ajoutés d’autres dossiers chauds qui maintiennent en haleine l’opinion publique. L’important est que toutes ces affaires soient mises au clair; le plus rapidement serait le mieux...

Après le chômage de l’Adha, la machine judiciaire se remet en branle et reprend ses investigations autour des scandales relatifs aux résidus pétroliers, au port de Beyrouth, aux antiquités et d’autres dossiers chauds, au point où ils avaient abouti avant la fête.
En ce qui concerne la première affaire, le magistrat instructeur recueillera la déposition de l’ancien ministre du Pétrole, l’instance juridique supérieure, en l’occurrence la Cour de cassation, ayant jugé irrecevable le recours des avocats du prévenu, lesquels ont invoqué l’incompétence de la Justice civile à poursuivre un membre de l’ancien gouvernement “pour vice de forme”, ce dernier devant à leur avis, comparaître devant la Haute Cour chargée de juger les présidents et les ministres.
Le juge d’instruction n’a pas encore fixé la date de l’interro-gatoire de Barsoumian, mais cela ne saurait plus tarder et celui-ci sera convoqué dès que son ancienne secrétaire aura été entendue mardi.
Le magistrat a changé de stra-tégie et de style, en ce sens qu’il poursuivra son enquête dans la plus grande discrétion, afin d’é-viter tout débordement, la pro-pagation de rumeurs inexactes et des interprétations erronées.
Cependant, il serait recom-mandé qu’un bref communiqué soit diffusé, régulièrement, infor-mant la Presse et l’opinion pu-blique du développement de l’enquête, aux fins de les mettre au courant d’éventuels rebondis-sements...
De son côté, le procureur général financier se penchera de nouveau sur le dossier des pièces antiques, dont des centaines auraient été saisies au cours de la semaine écoulée: il recueillera la déposition des responsables (anciens et actuels) des adminis-trations étatiques, dont l’ex-directeur général des Antiquités.
Là, aussi, la discrétion prévau-dra pour le même motif, “afin de séparer le bon grain du mau-vais”, toutes les personnes ayant assumé quelque responsabilité dans ce secteur ne devant pas être placées dans le même panier.
On dit, aussi, que des irrégu-larités ont été détectées au minis-tère de l’Environnement dont un ancien titulaire de ce départe-ment ministériel sera, également, soumis à un interrogatoire...
Cela dit, est-il besoin de rappe-ler qu’on attend non sans impa-tience, la réponse de la Cour des comptes à une lettre de la prési-dence du Conseil demandant à connaître le montant des dépenses hors budget engagées par divers organismes étatiques, avant que les crédits nécessaires à leur couverture aient été assurés.
Cela constitue une dérogation flagrante à la loi sur la comptabi-lité publique dont doivent répon-dre d’anciens ministres, l’un de ces derniers faisant partie de l’ac-tuelle équipe gouvernementale.
Les représentants du Parquet ont donc du pain sur la planche; puissent-ils en finir rapidement avec toutes ces affaires qui ternissent le renom du Liban et porte atteinte à sa crédibilité.


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