Saturnale

Par MARY  YAZBECK AZOURY
TEMPÊTE DANS UNE COUPE DE VIN
La nouvelle a paru à la Une, tout comme la guerre au Kosovo.
Il s’agit de la visite du président iranien Khatami en France qui a été reportée sine die pour une question de protocole et... de vin.
Du point de vue iranien, pas d’alcool, pas de vin au cours des invitations en France.
Des sources diplomatiques françaises ont précisé que du vin était prévu lors du dîner à l’Elysée:
“Il s’agit d’une question d’usage - qui ne connaît pas de dérogations - en France, concernant les dîners officiels offerts en l’honneur des hôtes étrangers”.
Par ailleurs, nul n’est obligé de boire ou de manger ce qui est offert. Il est absurde de vouloir imposer cet ukase au pays hôte.
“A Rome faites comme les Romains”, dit le proverbe. Mais tel n’est pas le point de vue iranien qui estime que le pays hôte doit se conformer aux traditions de l’invité.
Alors, qu’adviendra-t-il?
Sauvera-t-on la face en servant les boissons diverses dans des coupes ou verres opaques ou de couleur pour qu’on ne puisse distinguer entre le jus de fruits et l’alcool?
Ce serait une parfaite solution diplomatique!
Certains seraient pourtant tentés de goûter pour voir “si le vin est bon”!
Omar Khayam, le grand poète persan, n’écrit-il pas dans ses “Quatrains”: “Depuis que le soleil et la lune brillent au firmament, on n’a rien connu de meilleur que le vin.”
On devrait revoir ses classiques.

***

LES DICOS D’OR À L’OPÉRA DE PARIS
Les finales des Dicos d’Or se sont récemment déroulées à l’Opéra Garnier de Paris.
Bernard Pivot avait “concocté” un de ces textes...!
Etant en vacances de Pâques, il serait amusant pour les Libanais de tester leurs connaissances.
Quant à moi, j’avoue que l’ayant fait en direct de la TV, j’ai commis sept fautes... En toute modestie, ce n’est pas mal, puisque plusieurs participants, même de grands écrivains, ont en fait davantage.
Ce sont les jeunes qui ont réussi d’excellentes dictées sans aucune faute ou une et deux!
Le texte est intitulé:
“Drame à l’Opéra”.
Il comporte une partie pour les cadets et les juniors et une autre pour les seniors.
Libanais à vos plumes.

DRAME À L’OPÉRA
Accessoiriste dans un théâtre miteux, Octave était toujours à l’affût d’affûtiaux et d’affiquets; à la recherche d’objets démodés, de bidules obsolètes, de babioles pas chères. Un jour, il rencontra Elvire qui était couturière au palais Garnier et qui, tout en chantant les grands airs de la Callas, passait ses journées en cousant des brocarts, des lamés-or et des taffestas. Lui, vivait dans le chiffon; elle, dans la soie.
Quoique étonnés eux-mêmes d’être aussi dépareillés, ils s’étaient abordés, plu, séduites fiancés et s’étaient donné l’un à l’autre dans de la satinette bleu pâle. Ils étaient dans de beaux draps.
(Fin pour les cadets et les juniors)

***
Lui rapportait, parfois, des brocantes  une mauvaise alêne.
Il entassait, aussi, des doloires ébréchées des, smilles émoussées et des becs-de-corbeau. S’il était un homme astucieux, fin connaisseur des choses du passé, il charriait trop de poussière. Aussi, à la longue s’était-elle désintéressée des faux nez destinés aux atellanes épicées et détournée des chlamydes fatiguées pour tragédies antiques.
Voilà de la faille. “Tussor?”, lui demandait-elle. Il regardait, il tâtait et il ne savait jamais. Un soir, il l’envoya aux pelotes. Alors, elle lui chanta Manon. Comme nous étions marris tous, qu’Elvire se fût laissé gagner par la siccité du cœur et chiffonnés qu’Octave n’eût pas l’étoffe d’un Saint Laurent, le couple s’était déchiré. Ça finit toujours mal à l’Opéra.
(Fin de la dictée pour les seniors)
 
 
“LE MIRACLE” PEUT ÊTRE LIBANAIS
Rencontré tout à fait par hasard à Harissa, une jeune fille pleurant à chaudes larmes et racontant  le cas plus que miraculeux de sa maman!
Voici ce qu’elle conte... Il y a un an, sa maman âgée de 60 ans, dynamique, travailleuse en parfaite santé, jusqu’alors, commence à se sentir fatiguée... Une fatigue que rien n’explique. A cela s’ajoutent des troubles de mémoire, qui dégénèrent en sénilité, incontinence, tremblements, insomnie, absence de reconnaissance, même, de ses enfants chéris. Alors, commence pour la jeune fille (la conteuse) le calvaire, un véritable chemin de Croix, le tour des hôpitaux et des médecins au Liban... Rien n’y fait; le diagnostic est implacable: la médecine ne peut rien faire pour sa maman. Elle est atteinte de la maladie de Pik. “Reprenez votre maman, son cas n’est pas traitable... On ne peut pas l’aider. L’hospitalisation est inutile. Entourez-la de tendresse, d’affection et... priez”.
La jeune fille quitte son travail pour s’occuper de sa maman. Les deux habitent la montagne. Un jour, la jeune fille décide d’emmener sa mère en pèlerinage à Mar Charbel. A la sortie du service religieux, elle rencontre un ami qui lui demande ce qui se passe. Elle lui présente les faits. L’homme la réconforte et lui dit: “Puisque vous avez tout essayé, que perdez-vous à aller consulter un médecin nommé Toni Licha. Il a sauvé mon fils, il applique une thérapie qui a déjà fait ses preuves au Canada et aux Etats-Unis.. C’est la “Chelation” (prononcer KEY-LAY-SHUN).
Ce que fait la jeune fille. Deux mois après, à raison d’un traitement d’injections intraveineuses deux fois par semaine, la maman redevient presqu’elle-même.
On a essayé de contacter le Dr Toni Licha pour lui demander de plus amples informations. Mais pour l’instant, il nous a été impossible de le joindre.
En attendant, la jeune fille et sa maman ont tenu à témoigner en dévoilant leurs noms: Claude et Nouhad (la patiente) Al-Lafé (Tannourine). Elles veulent, en cette semaine de Pâques, donner de l’espoir aux plus désespérés.
Après consultation d’un dictionnaire médical, voilà ce qu’on peut lire au mot “Chelation”:
“La “Chelation”?
“Thérapie sûre, efficace et relativement peu onéreuse qui consiste à restaurer la circulation sanguine chez les personnes atteintes d’athérosclérose, sans intervention chirurgicale.”
Le procédé consiste à injecter en intraveineuse un produit appelé “Ethylène Diamine Tetra-Acid” (EDTA) en sus de certains minéraux et vitamines.
EDTA en termes vulgaires, agit comme un “déboucheur”. Nous espérons pouvoir dans un proche avenir donner plus de détails sur la “Chelation”.


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