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par EDOUARD BASSIL |
“La légalité est plus forte que
l’occupation”, a déclaré le pape Chenouda en débarquant,
lundi, à l’A.I.B.
Le dignitaire copte n’a pas man-qué de dénoncer le fait, pour Israël, de maintenir ses forces armées dans certaines portions du terri-toire libanais et, surtout, d’avoir ré-occupé Arnoun qui avait été libéré, quelques semaines plus tôt, par des centaines d’universitaires démunis d’armes. Avec leurs mains nues, ceux-ci avaient enlevé la barrière en fils barbelés installée autour de ce village. “Tsahal” a réintégré cette localité sudiste que surplombe le château de Beaufort et y a renforcé le dispositif de défense, au point de décourager toute velléité d’action de la part des jeunes, pareille à celle entreprise au mois de février. Ne pouvant se rendre sur les lieux - l’Armée libanaise leur ayant barré la route pour prévenir toute catastrophe - les étudiants ont manifesté leur colère à la faveur d’une manifestation monstre ayant eu pour cadre la Place des Martyrs, dans le centre-ville à Beyrouth. Au terme de leur sit-in, ils ont brûlé les drapeaux israélien et américain, les Etats-Unis étant considérés, à juste raison, comme l’allié le plus sûr de l’Etat hébreu et son protecteur. Preuve en est que Washington persiste à restreindre, au sein du groupe de surveillance de la trêve, issu de l’arrangement d’avril 96, tout débat autour des agressions quasi-quotidiennes de “Tsahal”. Sans doute, pour épargner une éventuelle condamnation de l’Etat hébreu par la communauté internationale, bien que celle-ci se signale par sa passivité et son mutisme imperturbable! Quoi qu’on dise ou fasse et en dépit des manœuvres dilatoires, la légalité (libanaise) finira par prévaloir sur l’occupation... Même en usant de moyens pacifiques et en limitant les démarches à la diplomatie... Car le droit et la justice finiront par l’emporter à longue ou brève échéance. |