LE SUD SUR UNE POUDRIÈRE!

par EDOUARD BASSIL
La campagne électorale en Israël prendra-t-elle fin, sans un “grand feu d’artifice” que Benjamin Netanyahu serait enclin à allumer pour renforcer ses chances au scrutin du 17 mai, les derniers sondages le donnant perdant face à Ehud Barak, son adversaire travailliste?
Tout le laisse craindre, les cercles diplomatiques à Beyrouth redoutant le pire, soit une opération militaire. Car dans l’esprit des stratèges du “Likoud”, le parti en difficulté du Premier ministre israélien sortant, une telle “expédition punitive” améliorerait ses chances au scrutin.
Mais rien n’est moins sûr et il est fort possible qu’une attaque d’envergure au Sud produirait le même effet catastrophique que celui des “Grappes de la colère” en 1996, ayant provoqué l’échec des Travaillistes...
L’ambassadeur des Etats-Unis n’a rien trouvé de mieux, ces derniers jours, que de reprendre la même rengaine, par laquelle il a encore appelé les parties antagonistes - le “Hezbollah” en tête, sans le citer nommément - à la retenue. Comme il l’avait fait précédemment, il leur a demandé de renoncer aux actes de provocation et de s’en remettre au groupe de contrôle de la trêve.
Il insinue, également, que les autorités libanaises auraient dû prendre en main la sécurité à Arnoun, après la libération de ce village par les universitaires, au mois de février.
Cela a tout l’air d’une “poudre de perlimpinpon”, autrement dit d’un moyen inadéquat incapable de prévenir l’escalade sur le terrain.
Les Etats-Unis seraient mieux inspirés s’ils exerçaient des pres-sions sur l’Etat hébreu, pour le for-cer à appliquer la résolution 425, celle-ci exigeant le retrait immé-diat et inconditionnel de “Tsahal” jusqu’aux frontières du Liban internationalement reconnues.
Reste à savoir s’ils en ont la possibilité!

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