Evénements de la semaine
RÉFORME ET DOSSIERS CHAUDS: LA JUSTICE EN MARCHE

 
Les détracteurs du Pouvoir avaient annoncé la fin de la réforme et de l’assainissement de l’administration étatique, parce que l’opération avait marqué un temps d’arrêt, pour permettre au ministre qualifié de compléter ses dossiers. M. Hassan Chalak (notre photo) vient de rédiger son rapport qu’il soumettra, incessamment, au Conseil des ministres, lequel avait été accaparé ces dernières semaines par le projet de budget 99. La machine judiciaire poursuit donc sa marche et poussera ses investigations jusqu’à leur finalité.

Les milieux officiels l’ont affirmé après le chef de l’Etat: les  investigations se poursuivront jusqu’à atteindre leur finalité.
Le ministre de la Réforme l’a annoncé lundi: le délai d’un mois qui lui avait été imparti pour préparer ses dossiers a pris fin. Ces derniers ont été complétés  et la situation des fonctionnaires mis à la disposition de la présidence du Conseil sera tranchée, incessamment. Ceux parmi eux n’ayant à leur charge aucune faute grave, seront affectés à des postes correspondant à leur compétence.
Les autres seront déférés devant l’organisme ou la juridiction qualifiés qui statueront sur leurs cas et rendront les arrêts qui s’imposent. Il sera procédé, en même temps, au pourvoi des postes vacants.
Les rapports seront communiqués au Conseil des ministres qui prendra à leur propos les décisions adéquates, dans le plus bref délai.
Mais tout ne s’arrêtera pas là: la réforme étant une opération permanente, les organismes de contrôle - Conseil de la fonction publique, inspection centrale et Cour des comptes - seront réactivés et se prononceront, cas par cas, sur la manière dont les ronds-de-cuir s’acquittent de leurs fonctions, sur la base du principe de la récompense et du châtiment.
En ce qui concerne les dossiers brûlants, le couperet de la Justice est toujours en marche et chaque semaine apporte de nouveaux détails sur les affaires qui défrayent la chronique judiciaire. A l’instar d’Héraclès qui a nettoyé ses écuries d’Augias en y faisant passer le fleuve Alphée, Dame Justice use des grands moyens et n’épargne aucun effort pour assainir l’administration étatique que des années de laisser-aller, de népotisme et de clientélisme ont gangrenée, au point de la rendre incapable de s’acquitter de ses tâches et d’assurer aux citoyens les services qu’ils sont en droit d’en attendre.
Le palais de Justice ne chôme pas et la machine judiciaire fonctionnant à plein rendement, poursuit son action avec d’autant plus de régularité et de rigueur, que rien ne vient entraver sa marche.
Qu’il s’agisse des fonds municipaux, des pièces antiques, des résidus pétroliers, du gaz, des adjudications de gré à gré, des domaines maritimes, du bureau des médicaments et du port de Beyrouth, tous les dossiers font l’objet d’enquêtes minutieuses.
Des arrestations de hauts fonctionnaires et de leurs proches ont été opérées; il est procédé à des confrontations entre des prévenus impliqués dans les mêmes affaires; un ancien administrateur parti en voyage au Brésil, sur autorisation du Grand Sérail - pour on ne sait quel motif - retournera dare dare au bercail pour répondre des inculpations portées contre lui.
Le Pouvoir ira donc de l’avant, car il ne peut ni ne doit faire marche arrière ou s’arrêter à mi-chemin, au risque de perdre sa crédibilité.


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