“L’assurance-vieillesse
et l’habitat figurent en tête de l’ordre des priorités du
Pouvoir”. Le fait pour le chef de l’Etat de l’avoir affirmé, à
l’occasion de la fête du Travail, rassure les citoyens, car le Général-Président
a l’habitude de tenir ses engagements et ses promesss. Il va sans dire
que le nouveau système promis est préférable à
celui des indemnités de fin de service, surtout pour les assurés
lorsqu’ils atteignent l’âge de la retraite.
1998 a été proclamée “Année des vieillards
dans le monde” par l’Unesco. Le Liban en a-t-il été officiellement,
informé et, dans l’affirmative, des structures spéciales
y ont-elles été élaborées à l’intention
des personnes du troisième âge?
L’unique écho, à sujet, nous est venu du palais de Baabda.
Au cours de ses audiences du 1er mai, le chef de l’Etat a fait savoir que
“l’habitat et l’assurance-vieillesse figuraient en tête de l’ordre
des priorités”.
Cette annonce rassure d’autant plus qu’elle émane du Général-Président,
car il n’a pas l’habitude de s’exprimer à la légère
et il est connu pour tenir ses engagements et ses promesses.
Dans une précédente livraison et en marge des tractations
ayant débouché sur l’éviction du chef de la CGTL de
la présidence de la CNSS, nous nous interrogions, une fois de plus,
sur le sort qui a été réservé au projet relatif
à l’assurance-vieillesse dont on parle depuis belle lurette dans
les cercles officiels.
Car le système des indemnités de fin de service n’a pas
donné les résultats qu’on en escomptait à son institution
dans les années soixante. En effet, les “assurés” qui ont
pris leur retraite au terme de vingt années de labeur ininterrompu,
éprouvent de la difficulté à obtenir les sommes auxquelles
ils ont droit.
Puis, ces dernières ont tellement perdu de leur valeur, que
le bénéficiaire juge inutile d’entreprendre les démarches
voulues pour les encaisser.
Les formalités à accomplir nécessitent tellement
de déplacements et de signatures, qu’on préfère y
renoncer. Ainsi, l’administration de la CNSS retranche une somme déterminée
de la mensualité du salarié durant de longues années
et ce dernier désespère de les récupérer quand
il atteindra l’âge de la retraite; c’est-à-dire au moment
où il en aura le plus besoin avec les membres de sa famille restés
à sa charge.
Pour toutes ces raisons, nous estimons que l’assurance-vieillesse,
à condition d’être organisée sur une base scientifique
et rationnelle, comme dans les Etats évolués, s’avère
plus bénéfique aux citoyens.
Le nouveau président du conseil d’administration de la CNSS
a bien annoncé, recemment, à l’issue de son élection
(en remplacement du chef de la CGTL), que le nouveau plan directeur de
la Caisse, la modernisation de la loi régissant la sécurité
sociale, la réforme de son administration, l’investisse-ment de
ses fonds et les prestations à offrir avaient été
minutieusement étudiés et mis au point.
Mais il n’a pas fait allusion à l’assurance-vieillesse. Le président
de la République y a pallié et nous ne doutons pas que le
président Lahoud hâtera l’adoption de ce système, comme
le souhaitent les Libanais, surtout ceux de condition modeste et à
revenu limité. Ils peuvent lui faire confiance. |