LE CŒUR DE L’HOMME PLUS SENSIBLE
QUE CELUI DE LA FEMME?
Selon des statistiques faites dans de nombreux pays développés,
les hommes souffrent et meurent du cœur, trois fois plus que les femmes.
Le cœur de l’homme est-il donc plus sensible, plus vulnérable
que celui de la femme?
Il faut bien le croire.
Il en est de même au Liban, bien que le Liban ne soit pas encore
ce qu’on appelle “un pays développé”. Or, scientifiquement,
rien ne prouve que l’homme soit plus délicat - côté
cœur - que la femme.
On s’imagine que la femme a plus de cœur que l’homme, parce qu’elle
pleure plus facilement et plus souvent.
Ces larmes, sont-elles des larmes de crocodile.
Une légende du XVIIIème siècle veut que les larmes
du crocodile, accompagnées de cris de souffrances, servent à
attirer ses proies.
En est-il ainsi des larmes féminines?
“On dit mon cœur, ton cœur, notre cœur... On y tient!
Je te jure que l’on s’en passerait très bien.
Et que cela simplifierait beaucoup de choses.”
(Geraldy)
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LE LIBAN?
CAPITALISME SAUVAGE
Rien n’a changé au Liban, sauf le style.
Le Liban au capitalisme sauvage continue à l’être. Au
lieu de suivre l’exemple des pays civilisés, lui continue à
suivre l’exemple des Républiques bananières... et encore!
Comme écrit, précédemment, le Liban Etat-Providence
(à l’exemple des pays scandinaves, etc) n’est pas pour aujourd’hui,
ni pour demain, ni pour après-demain. Peut-être nos enfants
ou petits enfants le découvriront.
Preuve en est les coupures qui sévissent dans les services vitaux:
eau, téléphone, électricité, pour non-acquittement
de factures exorbitantes.
Dans les pays civilisés, on réduit l’accès à
ces services, mais on laisse au citoyen la possibilité d’une utilisation
minimum. Ici, c’est trop demander aux responsables de se casser la tête
pour en faire de même. On coupe et on se moque de ce qui peut arriver
au citoyen...
Ailleurs, il y a des médiateurs, des ombudsmen chargés
d’examiner les plaintes et de trouver des solutions à l’amiable
pour le citoyen, quand il a des plaintes contre l’Administra-tion.
Ici, on a essayé d’établir un bureau de plaintes... Qui
vous renvoie au service concerné qui, lui, vous répond: payez;
puis, protestez!
Que de lignes de téléphone coupées pour non-acquittement
de factures! Vous avez beau réclamer, on vous répond que
c’est l’ordinateur qui a inscrit toutes ces communications. Allez discuter
avec un ordinateur.
Avant, on coupait la ligne tout simplement. Aujourd’hui, une voix suave
vous fait savoir que votre ligne est coupée pour non-acquittement
de factures.
Ce qui vous reste à faire?
Acheter un téléphone portable. Là, du moins, vous
saurez exactement où vous en êtes et avec qui discuter.
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HOBBY? DORMIR...
Une réponse pareille se passerait de commentaires. La preuve
par neuf que la télévision libanaise est en train d’abrutir
le grand public? Suivre certains jeux censés être éducatifs.
Y a-t-il des sélections préalables? Ou on prend ce que
l’on trouve?
Si la TV libanaise est le reflet ou le produit de notre société,
il n’est pas étonnant que les jeunes qui ont un QI (quotient intellectuel)
légèrement supérieur à la moyenne, aillent
chercher fortune et carrière ailleurs qu’au Liban, non en raison
du pays lui-même qui demeure fort beau, mais en raison des abrutis
qui y sévissent.
Dans un jeu, il est demandé aux participants:
- “Quel est votre hobby? Quelles sont vos passions?” La réponse
fuse: “Dormir....”
Au départ, sait-on ce qu’est un hobby ou une passion? Il faut
croire que non... Et l’animateur ne semble pas le leur avoir expliqué
au cours des sélections préalables.
“Dormir” est une fonction naturelle de l’être, comme toutes les
autres fonctions. On ne choisit pas de dormir; on dort par nécessité.
On choisit de se délasser, de fainéanter, de se détendre,
de faire l’amour, mais on ne décide pas de dormir par plaisir...!
Puis, quand des jeunes âgés de vingt à vingt-cinq
ans choisissent comme hobby, le sommeil, c’est qu’ils sont déjà
endormis et ne sont pas dignes de vivre!
Une jeunesse fainéante à quoi sert-elle?
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BONJOUR, COMMENT ÇA VA?
Question banale, qu’on entend des dizaines de fois par jour.
Au fond comment ça va?
Selon la Ligue maronite et nous sommes tous d’accord avec elle et saluons
son courage, la situation économique dans le pays se détériore
de façon inquiétante.
En réalité, toutes les personnes ou presque auraient
envie de répondre: “Ça va très mal...”
Mais notre conditionnement social nous fait répondre: “Ça
va bien merci...”
Alors, qu’en fait, ça va mal, très mal pour certains.
On a très souvent plus le cœur à pleurer qu’à
rire. Pourtant, on répond: “Ça va très bien”, alors
que la personne qui vient de nous demander: “comment ça va?”, est
déjà très loin de nous.
Au fond, le “comment ça va” équivaut à un bonjour
auquel on n’attend aucune réponse.
Imaginez, un instant, que la personne à qui on vient de poser
cette question réponde: “Ça va mal: mon mari est au chômage,
mes enfants ne vont plus en classe, faute d’avoir payé la scolarité;
je suis moi-même très fatiguée, j’en ai marre de tout...”
Imaginez un peu cela... Imaginez la tête de l’interlocuteur.
Il a bien envie de répondre: “Je m’en f... éperdument de
tout ce que vous dites...
Alors, le politesse reprend le dessus et on répond comme dans
la chanson: “Tout va très bien...”