Claudia Schiffer.

Comme chaque année, Cannes et sa célèbre Croisette sont le rendez-vous du cinéma mondial.

Tout un petit monde cosmopolite formé d’acteurs et d’actrices, de réalisateurs et producteurs, jurés et critiques, starlettes et reporters photographes... et l’énorme foule de badauds qui donnent à ce grand rendez-vous cannois annuel l’aspect d’une immense kermesse... aux étoiles!

LES FASTES DE L’OUVERTURE
Autour et sur les marches de l’emblématique “bunker” qu’est le palais des festivals, smokings et robes longues ont refait leur apparition, formant comme le ballet élégant d’une faune festivalière très spéciale qui apporte un air de fête aux soirées de gala et provoque mille et un attroupements.
Devant un parterre choisi de vedettes et de personnalités du gotha international, cette 52ème édition du festival a été ouverte par la resplendissante Kristin Scott-Thomas, “la plus Française des actrices anglaises”, choisie pour officier comme maîtresse de cérémonie et qui a souhaité à sa façon, la bienvenue à l’assistance. Sa prestation très applaudie a été suivie de la projection hors compétition du film inaugural: “Le Barbier de Sibérie”, du réalisateur Nikita Mikhalkov; une production multinationale conjointe de la Russie, la France, l’Italie et la Tchéquie s’étalant en une fresque épique de trois heures!

UNE MACHINE À FABRIQUER LE RÊVE
Vingt-deux films figurent cette année dans la sélection officielle.
L’Europe participe avec onze films, l’Amérique six et l’Asie cinq.
Ainsi, la machine à fabriquer le rêve qu’est le cinéma continue à fonctionner à merveille, malgré les aléas d’une profession de plus en plus difficile, où les œuvres joignant à la fois une réelle valeur artistique à une puissance d’émotion et de séduction du public, sont devenues une denrée rare face à l’envahissement des films de violence et d’action déchaînée.

PLURALITÉ ET MODERNITÉ
Comment se présente cette 52ème édition? “Il y a cette année un net brassage des cultures et des genres, un niveau moyen satisfaisant dans le contexte actuel, une sélection attentive à la modernité”. C’est ainsi que la décrit le délégué général Gilles Jacob. “Le cru 99 serait donc un cru moyen et la compétition s’annonce comme “un match Europe-Amérique, arbitré par l’Asie”. Cannes 99 va consacrer la montée en puissance de l’Asie comme troisième pilier du cinéma mondial avec trois films en compétition (Chine, Japon, Hong Kong), sept films à la section “Un certain regard”, trois films à la Cinéfondation et trois courts métrages - tous coréens - en compétition.
En présence de tant d’œuvres variées, en lice, le jury composé exclusivement d’artistes et à égalité d’hommes et de femmes, n’aura pas la tâche facile. Il est présidé par le cinéaste canadien David Cronenberg, assisté de neuf jurés de nationalités diverses: Dominique Blanc (comédienne française), Doris Dorrie (cinéaste allemande), Jeff Goldblum (acteur américain), Barbara Hendricks (soprano noire américaine), Holly Hunter (actrice américaine), Georges Miller (réalisateur australien), Yasmina Reza (scénariste française), Maurizio Nichetti (acteur et réalisateur italien), André Téchiné (réalisateur français).
 

LES FILMS EN COMPÉTITION Voici la liste des 22 films sélectionnés qui vont concourir pour la célèbre “Palme d’Or” de Cannes: - Todo sobre mi madre (Tout sur ma mère) de Pedro Almodovar (Espagne). - La Balia de Marco Bellocchio (Italie). - Pola X de Leos Carax (France). - L’empereur et l’assassin de Chen Kaige (Chine). - Rosetta de Luc et Jean-Pierre Dardenne (Belgique). - L’Humanité de Bruno Dumont (France). - Felicia’s Journey (Le voyage de Felicia) de Atom Egoyan (Canada). - Kadosh de Amos Gitaï (Israël). - 8 1/2 Women de Peter Greenaway (G.-B.). - Ghost Dog: The Way of the Samouraï (Ghost dog, la voie du Samouraï) de Jim Jarmusch (USA). - Kikujiro no natsu (L’été de Kikujiro) de Takeshi Kitano (Japon). - The Straight Story (Une histoire vraie) de David Lynch (USA). - Nos vies heureuses de Jacques Maillot (France).  - Ghessé hayé Kish (Les contes de Kish) de Mohsen Makhmalbaf, Abolfaz Djalili et Nasser Taghvai (Iran). - A Carta de Manoel de Oliveira (Portugal). - El-Colonel no tiene quien le escriba (Pas de lettre pour le colonel) de Arturo Ripstein (Mexique). - The Cradle Will Rock de Tim Robbins (USA). - Le temps retrouvé de Raoul Ruiz (France-Chili). - Limbo de John Sayles (USA). - Moloch de Alexandre Sokourov (Allemagne-Russie). - Wonderland de Michael Winterbottom (G.-B.). - Love Will Tear Us Apart de Yu Lik Wai (Hong Kong).

 

Faye Dunaway qui a déclaré ouvert le 52ème festival de Cannes, présente le réalisateur russe Nikita Mikhalkov.

Les membres du jury à leur arrivée au palais des festivals.